• Solutions de l'équation de Dirac

  • La physique quantique est l'appellation générale d'un ensemble de théories physiques qui s'opposent à celle de physique classique, cette dernière ayant échoué dans la description de l'infiniment petit (atomes, particules) et dans celle de certaines propriétés du rayonnement électromagnétique. La physique quantique comprend : l'ancienne théorie des quanta, les postulats de la mécanique quantique, la mécanique quantique non relativiste, la physique des particules, la physique de la matière condensée, la physique statistique quantique, la chimie quantique, les théories candidates à une description de la gravité quantique.
La physique quantique est l'appellation générale d'un ensemble de théories physiques qui s'opposent à celle de physique classique, cette dernière ayant échoué dans la description de l'infiniment petit (atomes, particules) et dans celle de certaines propriétés du rayonnement électromagnétique. La physique quantique comprend : l'ancienne théorie des quanta, les postulats de la mécanique quantique, la mécanique quantique non relativiste, la physique des particules, la physique de la matière condensée, la physique statistique quantique, la chimie quantique, les théories candidates à une description de la gravité quantique.
 #38017  par azzo
 
Bonjour
J'ai une question :
Pour un électron libre l'équation de Dirac admet quatre solutions dont chacune a quatre composantes.
Dans le cas de l'électron de l'atome d'hydrogène , admet-elle aussi quatre solutions à quatre composantes chacune?

Merci de me répondre.
 #38018  par bongo
 
Pour un électron libre l'équation de Dirac admet quatre solutions dont chacune a quatre composantes.
En fait… ça ne se passe pas tout à fait comme ça.
Juste pour rappel, tu dois probablement le savoir, l’équation de Schrödinger est une équation purement classique, il part de l’équation de conservation de l’énergie :
E = énergie cinétique + énergie potentielle
E = ½ mv² + V
Ensuite on fait une quantification canonique de l’équation, en remplaçant chaque observable par un opérateur :
ih d/dt |psi> = -h²/2m laplacien |psi> + V|psi>

L’intérêt de cette équation est le fait de pouvoir expliquer le spectre de l’atome d’hydrogène et d’autres atomes (et bien-sûr d’autres situations), et donc la structure de la classification périodique des éléments. Le gros défaut est que c’est une équation qui ne prend pas en compte la relativité restreinte, et il faut rajouter le spin à la main. (C’est l’équation de Pauli, et la fonction d’onde |psi> devient alors un spineur, bon ce que je dis est très technique, mais difficile de tout expliquer sur le forum, je ne fais que dresser le plan d'ensemble).

La bonne équation à utiliser pour tenir compte de la relativité c’est :
E² = p²c² + m²c^4
Quand on la quantifie canoniquement on obtient l’équation de Klein-Gordon :
-h² d²/dt² |psi> = -h²c² laplacien |psi> + m²c^4 |psi>
(ça c’est pour une particule libre). Le problème est la forme de l’équation (dérivée à l’ordre 2 du temps).

Donc Dirac a eu l’idée de réécrire l’équation en prenant la racine carré :
E = pc + mc²
Sauf que… c’est un peu plus compliqué que ça, on ne peut pas le factoriser trivialement, et du coup, il faut utiliser ce que l’on appelle des matrices :
E = alpha pc + beta mc²
Et du coup, les fonctions d’onde |psi> deviennent des bi-spineurs (il y a 4 composantes).

Dans le cas du vide, on a 4 solutions, 2 à énergie positive, et 2 à énergie négative (interprétées comme des anti-particules).

L’intérêt de l’équation de Dirac est que le formalisme incorpore naturellement le spin.
Dans le cas de l'électron de l'atome d'hydrogène , admet-elle aussi quatre solutions à quatre composantes chacune?
Tout comme l’équation de Schrödinger, l’équation de Dirac admet une infinité de solutions dans le cadre du potentiel coulombien. En effet, les vecteurs propres de l’équation sont infinis (on dit qu’ils sont dénombrables, dans un espace de dimension infini, qui est l’espace de Hilbert).

Le truc est que l’équation de Dirac admet 2 fois plus de solutions (pour chaque solution de Schrödinger, il y a un spin +1/2 et un spin -1/2).
Et si on prend en compte l’interaction spin orbite et l’interaction spin spin, les solutions deviennent non dégénérés (leur niveau d’énergie change).
 #38019  par azzo
 
Merci pour la réponse
En fait j'ai mal exposé mon problème. C'est vrai que l'équation de Schrödinger et de Dirac admettent une infinité d'états stationnaires (de vecteurs propres) mais un état stationnaire de Schrödinger est un scalaire, c'est la fonction d'onde. Par contre un état stationnaire de Dirac est un vecteur à quatre composantes(bi-spineur), chaque composante est une fonctions d'ondes scalaire. Or je sais que pour un électron libre l'équation de Dirac admet quatre solutions et chacune est un vecteur à quatre composantes. Maintenant si je veut calculer la valeur moyenne d'un opérateur dans le cas de L'atome d'hydrogène, l'équation de Dirac doit aussi avoir quatre solutions ? si c'est le cas comment calculer cette valeur moyen.

Merci
 #38020  par bongo
 
Comme la fonction d'onde de Schrödinger. Pour exemple, imaginons que l'on veuille calculer la valeur moyenne de pour l'opérateur X. Dans le cas de Schrödinger, il suffit de calculer :
<psi|X|psi>
Cela se traduit par le calcul de l'opérateur X sur la fonction d'onde, multiplier à gauche (bon comme on travaille dans le corps des complexes qui est commutatif, le détail est insignifiant, mais important pour la suite) par le complexe conjugué de la fonction d'onde initiale :
intégrale sur l'espace de psi* X(psi)

Pour l'équation de Dirac, la solution est un bi-spineur |psi> = (psi1, psi2, psi3, psi4).
Pour le calcul, on fait la même chose, mais on prend le transposé complexe conjugué de la fonction d'onde :
<psi|X|psi>
Soit :
intégrale sur l'espace de psi dag X(psi) =
psi1* X(psi1) + psi2* X(psi2) + psi3* X(psi3) + psi4* X(psi4)
Après, il y a probablement des états orthogonaux et tu n'as pas forcément tous les termes à calculer.
 #38023  par azzo
 
Merci encore
C'est parfait jusqu'à ici, mais il me semble qu'il y a quelque chose qui m'échappe. En effet, comme il y a quatre solutions, soit:
ph1=(psi1, psi2, psi3, psi4)
et
ph2=(psi5, psi6, psi7, psi8)
et
ph3=(psi9, psi10, psi11, psi12)
et enfin
ph4=(psi13, psi14, psi15, psi16)

alors comment calculer cette valeur moyenne avec ''tout ce monde''
ph2=(psi5, psi6, psi7, psi8)
 #38035  par bongo
 
Merci encore
C'est parfait jusqu'à ici, mais il me semble qu'il y a quelque chose qui m'échappe. En effet, comme il y a quatre solutions, soit:
Comme dit, il n’y a pas seulement 4 solutions.
Mais si tu imagines un cas où ton électron pourrait être dans une superposition d’états, décrits par 4 vecteurs propres (ou états purs), alors l’état dans lequel est l’électron est |etat> qui est la combinaison linéaire des états purs (ph1 ph2 ph3 ph4). Pour calculer la valeur moyenne, il suffit de calculer :
<etat|X|etat>

Je ne vois vraiment pas où est la difficulté…