Bonsoir, j'avais envie de faire un petit sujet sur l'astrophoto "low cost", à savoir avec un APN compact fixé à l'oculaire d'un télescope non motorisé (dans mon cas : Olympus 1030SW - SW150-750 BD sur EQ3-2)
Après 9 mois de pratique, j'en suis venu à certaines conclusions (provisoires ?), même si je cherche toujours à optimiser le système.
1/ les sujets qui se prêtent le mieux à cette méthode sont au nombre de 4 : Lune, Jupiter, Saturne, et plus difficilement Mars. Je n'ai à ce jour rien sorti de potable de Vénus mais je retenterai l'expérience dès son retour.
2/ les sujets qui ne se prêtent pas à cette méthode : tout le reste
et particulièrement le ciel profond. (j'ai pourtant essayé, pour voir : temps de pose max de quelques seconde (mode "feu d'artifice") sur capteur minuscule bourré de pixels, autant attaquer l'Annapurna en charentaises).
3/ Mode opératoire pour les planètes : faire une mise en station, pointer et utiliser le grossissement max (300x), monter l'APN, grossir encore avec le zoom optique (soyons fou
) puis faire des films dans lesquels la planète traverse le champ de l'oculaire en 10 s (j'ai dit pas motorisé la monture 
).
Ensuite, ouvrir la vidéo via virtualdub, supprimer les flous de bougé, les parties ou la planète est sortie du champ et convertir la vidéo dans un format lisible par Iris, attention, là il faut un bon disque dur (c'est du genre 500Mo les 20s de vidéo, et en général on en fait plusieurs). Dernière étape, un traitement magique avec Iris.
4/ Mode opératoire pour la Lune.
Ici, pas besoin d'une mise en station, un positionnement approximatif suffit, et pas de film, mais des photos en mode "paysage"... beaucoup de photos avec le retardateur pour éviter le bougé. Taux de chute : environ 80%, soit 1 photo acceptable sur 5.
Exosition à "-2.0" et coup de lampe de poche dans le tube du télescope pour forcer le diaphragme de l'APN à se fermer encore plus car la lune même en croissant sature l'APN si on le laisse faire.
Choix de l'oculaire, le 25 mm (grossissement 30x), zoom optique de l'apn pour avoir une lune qui remplie le cadre de la photo et profiter des 10Mpx de l'APN.
Problème : les parties de Lune les plus éloignées de l'axe optique sont floues et multicolores (coma, chromatisme...). Du coup - je travaille actuellement dessus - il est possible de cadrer sur différentes parties de la lune et de recomposer une lune en ne gardant que la partie nette des différentes photos. Nouveau problème : toutes les photos n'ont pas la même balance des couleurs, le même contraste... donc ça se voit... et c'est moche
. A l'heure actuelle, j'ai réussi à le faire avec 2 photo sans que cela choque.
Résultats :
Lune de lundi 27 octobre, recomposé à partir de 2 clichés:
Lune de mardi 28 octobre, mise en évidence du problème de la recomposition
Les planètes après traitement IRIS :
Et juste pour rire M42
Voilà mon premier bilan, que je souhaitais partager sur ce forum.
PS. toutes les photos et films ont été pris de ma terrasse (en agglomération).
Après 9 mois de pratique, j'en suis venu à certaines conclusions (provisoires ?), même si je cherche toujours à optimiser le système.
1/ les sujets qui se prêtent le mieux à cette méthode sont au nombre de 4 : Lune, Jupiter, Saturne, et plus difficilement Mars. Je n'ai à ce jour rien sorti de potable de Vénus mais je retenterai l'expérience dès son retour.
2/ les sujets qui ne se prêtent pas à cette méthode : tout le reste
et particulièrement le ciel profond. (j'ai pourtant essayé, pour voir : temps de pose max de quelques seconde (mode "feu d'artifice") sur capteur minuscule bourré de pixels, autant attaquer l'Annapurna en charentaises).3/ Mode opératoire pour les planètes : faire une mise en station, pointer et utiliser le grossissement max (300x), monter l'APN, grossir encore avec le zoom optique (soyons fou
) puis faire des films dans lesquels la planète traverse le champ de l'oculaire en 10 s (j'ai dit pas motorisé la monture ). Ensuite, ouvrir la vidéo via virtualdub, supprimer les flous de bougé, les parties ou la planète est sortie du champ et convertir la vidéo dans un format lisible par Iris, attention, là il faut un bon disque dur (c'est du genre 500Mo les 20s de vidéo, et en général on en fait plusieurs). Dernière étape, un traitement magique avec Iris.
4/ Mode opératoire pour la Lune.
Ici, pas besoin d'une mise en station, un positionnement approximatif suffit, et pas de film, mais des photos en mode "paysage"... beaucoup de photos avec le retardateur pour éviter le bougé. Taux de chute : environ 80%, soit 1 photo acceptable sur 5.
Exosition à "-2.0" et coup de lampe de poche dans le tube du télescope pour forcer le diaphragme de l'APN à se fermer encore plus car la lune même en croissant sature l'APN si on le laisse faire.
Choix de l'oculaire, le 25 mm (grossissement 30x), zoom optique de l'apn pour avoir une lune qui remplie le cadre de la photo et profiter des 10Mpx de l'APN.
Problème : les parties de Lune les plus éloignées de l'axe optique sont floues et multicolores (coma, chromatisme...). Du coup - je travaille actuellement dessus - il est possible de cadrer sur différentes parties de la lune et de recomposer une lune en ne gardant que la partie nette des différentes photos. Nouveau problème : toutes les photos n'ont pas la même balance des couleurs, le même contraste... donc ça se voit... et c'est moche
. A l'heure actuelle, j'ai réussi à le faire avec 2 photo sans que cela choque.Résultats :
Lune de lundi 27 octobre, recomposé à partir de 2 clichés:
Lune de mardi 28 octobre, mise en évidence du problème de la recomposition
Les planètes après traitement IRIS :
Et juste pour rire M42
Voilà mon premier bilan, que je souhaitais partager sur ce forum.
PS. toutes les photos et films ont été pris de ma terrasse (en agglomération).
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
