Gravity B a été lancé en 2004. Ce satellite de la NASA a mesuré pendant 1 an et demi les infimes déviations subies en raison d’effets prédits par la théorie de la relativité.
Après 5 ans d'analyse des mesures réalisées, des scientifiques de l’Université de Stanford ont confirmé la justesse des travaux d’Albert Einstein.
Voici un petit article traitant du sujet
Comment le satellite Gravity B a-t'il réalisé sa mission?
Le principe de la mission Gravity Probe B. En pointant en permanence l’étoile IM Pegasi, l’instrumentation de bord a pu mesurer deux dérives subies par les gyroscopes du satellite, à savoir deux effets prédits par la théorie de la relativité générale d’Einstein : la déformation de l’espace-temps en raison de la masse de la Terre
Lancé à 642 km d’altitude, le satellite Gravity Probe B a fonctionné comme prévu de 2004 à 2005 et, depuis, les données qu’il a récoltées ont été soigneusement analysées. Il s’agissait de confirmer deux conséquences de la théorie de la relativité générale d’Einstein. La première postule que par sa masse, la Terre (mais aussi d’autres astres, que ce soient des planètes, des étoiles, des lunes, des galaxies, etc.) déforme l’espace-temps. Imaginez ainsi un drap tendu et posez en son centre un objet sphérique : par sa masse il déforme le drap créant un creux. Cette déformation de l’espace-temps, c’est la gravitation telle qu’elle est envisagée par Einstein. Un deuxième effet découle des équations du célèbre savant : en tournant sur elle-même la Terre «entraîne» en partie l’espace-temps (le drap), créant une sorte de torsion.
Quel génie cet Einstein ?! ^^
Après 5 ans d'analyse des mesures réalisées, des scientifiques de l’Université de Stanford ont confirmé la justesse des travaux d’Albert Einstein.
C’est en 1916 qu’Albert Einstein a mis un point final à sa fameuse théorie de la relativité générale. Bardée d’équations tensorielles avec des forêts d’indices et faisant usage de la géométrie des espaces courbes à n dimensions, la théorie semblait formidable pour beaucoup. La légende raconte qu’Arthur Eddington, le célèbre astrophysicien ayant apporté la première preuve de la théorie de la relativité générale, se serait vu ainsi apostropher par un de ses collègues : « Eddington, vous devez être l’un des trois hommes sur Terre à comprendre la théorie d’Einstein ». Devant le silence de Sir Arthur, celui-ci ajouta : « Ne soyez pas modeste Eddington », et l’astrophysicien de répliquer : « Au contraire ! Je cherche qui peut bien être ce troisième homme ! ».
Certainement, la phrase attribuée à Sir Arthur n’était pas du tout le reflet de la réalité car dès 1916, plusieurs physiciens, astronomes et mathématiciens ont commencé à publier des travaux importants sur le sujet. Il y eut d’abord Karl Schwarzschild, qui découvre la même année sa célèbre solution contenant en germe la théorie des trous noirs, ainsi que l'astronome hollandais Willem De Sitter qui prédit ce que l’on appelle aujourd’hui l’effet Einstein-De Sitter. Quelques années plus tard, Josef Lense et Hans Thirring découvrent que la rotation d’un objet génère un effet particulier sur l’espace-temps environnant.
Voici un petit article traitant du sujet
WASHINGTON - WASHINGTON - La théorie générale de la relativité de Einstein a été vérifiée par une expérience de la Nasa et de physiciens américains qui ont pu mesurer avec une grande précision les effets de la gravité de la Terre sur l'espace et le temps.
"Imaginez notre planète comme si elle était immergée dans du miel et qu'elle tournait sur son axe en orbite autour du soleil, le miel se trouvant autour se déformerait", explique Francis Everitt, un physicien de l'université de Stanford en Californie (ouest), ajoutant : "C'est la même chose avec l'espace et le temps".
Il a dirigé cette expérience, baptisée "Gravity Probe B", qui a consisté à utiliser quatre gyroscopes ultra-précis à bord d'un satellite lancé en avril 2004 pour mesurer deux postulats clé de la célèbre théorie publiée par Einstein en 1905.
Le premier est l'effet, dit géodétique, ou la déformation de l'espace et du temps autour d'un objet exerçant une force gravitationnelle.
Le second est la quantité d'espace et de temps qu'un tel objet affecte en tournant sur lui-même.
Le satellite était pointé en direction d'une seule étoile, IM Pegasi, tout en étant sur une orbite polaire autour de la Terre.
Si la gravité terrestre n'avait pas affecté l'espace et le temps, les quatre gyroscopes placés dans le satellite auraient toujours pointé dans la même direction.
Mais ces gyroscopes, tirés par la gravité terrestre, ont subi des changements mesurables de la direction vers laquelle ils pointaient, confirmant la théorie de la relativité d'Einstein.
Un gyroscope consiste en une roue ou une pièce mécanique de forme circulaire tournant autour d'un axe passant par son centre et qui, une fois lancée, tend à résister aux changements de son orientation.
"L'expérience GP-B a confirmé deux des postulats les plus importants dans la théorie d'Einstein concernant l'univers, avec des implications pour l'ensemble de la recherche en astrophysique", explique aussi Francis Everitt.
"Les décennies d'innovations technologiques qui sont derrière cette mission auront des effets durables dans la recherche sur la Terre et l'espace", a-t-il ajouté.
Les avancées permises par le projet "Gravity Probe B" (GP-B) initié en 1959 notamment par Leonard Schiff, alors patron du département de physique de l'université Stanford, ont été utilisées dans le système de positionnement par satellite (GPS).
Des technologies découlant de la préparation de cette expérience ont aussi été appliquées à la mission du satellite COBE (Cosmic Background Explorer) de la Nasa pour étudier le rayonnement électromagnétique émis peu après le Big Bang, selon la théorie.
Ces mesures ont permis d'étayer cette théorie. Elles ont été effectuées par John Mather de la Nasa qui a obtenu pour ces travaux le prix Nobel de physique.
"Les résultats de la mission GP-B auront des effets sur les travaux des théoriciens en physique durant de nombreuses années", juge Bill Danchi, un astrophysicien de la Nasa.
"Tout défi à la théorie générale de la relativité d'Einstein devra obtenir des mesures encore plus précises que celles remarquables de précision produites par le GP-B", souligne-t-il.
Les résultats de cette expérience --l'une des plus longue menée par la Nasa-- à laquelle des centaines de chercheurs ont travaillé sont publiés dans la revue américaine Physical Review Letters.
© 2011 AFP
Comment le satellite Gravity B a-t'il réalisé sa mission?
Le principe de la mission Gravity Probe B. En pointant en permanence l’étoile IM Pegasi, l’instrumentation de bord a pu mesurer deux dérives subies par les gyroscopes du satellite, à savoir deux effets prédits par la théorie de la relativité générale d’Einstein : la déformation de l’espace-temps en raison de la masse de la Terre
Lancé à 642 km d’altitude, le satellite Gravity Probe B a fonctionné comme prévu de 2004 à 2005 et, depuis, les données qu’il a récoltées ont été soigneusement analysées. Il s’agissait de confirmer deux conséquences de la théorie de la relativité générale d’Einstein. La première postule que par sa masse, la Terre (mais aussi d’autres astres, que ce soient des planètes, des étoiles, des lunes, des galaxies, etc.) déforme l’espace-temps. Imaginez ainsi un drap tendu et posez en son centre un objet sphérique : par sa masse il déforme le drap créant un creux. Cette déformation de l’espace-temps, c’est la gravitation telle qu’elle est envisagée par Einstein. Un deuxième effet découle des équations du célèbre savant : en tournant sur elle-même la Terre «entraîne» en partie l’espace-temps (le drap), créant une sorte de torsion.
Quel génie cet Einstein ?! ^^
Dernière modification par Spirit le mercredi 11 mai 2011 à 14:33, modifié 2 fois.