Un Projet Fascinant..
Le projet ICARE occupe depuis 2 ans une vingtaine de Physiciens, ingénieurs et spécialistes du vol spacial: démontrer qu'un voyage vers une autre étoile, à un dixième de la vitesse de la lumière, est envisageable avec des techniques actuelles ou à portée de main.
Image d'artiste du projet ICARE
Quelques ingénieurs, physiciens et autres ont depuis peu un objectif précis: mettre au point d'ici 2014, le concept d'un vaisseau inhabité capable d'ateindre une étoile en seulement quelques dizaines d'années.
Loin de la science-fiction et de ses voyages supraluminique, le projet icare s'inscrit dans une tradition de propective avancée pour professionnels de l'ingénierie Spatiale: "Nous avons décidé de n'utiliser que des techniques actuelles ou envisageables dans un futur proche".
Dans années 1970, ce concept de vaisseau interstellaire propulsé par la fusion nucléaire avait fait rêver toute une génération! Mais c'est aujourd'hui, quatre décennies plus tard, qu'on veut obtenir de nouvelles réponses au défis posé par un tel voyage.
Trouver une propulsion efficace !
Proxima du Centaure, la plus proche étoile de notre système solaire est 272000 fois plus éloignée de la Terre que le Soleil. Si bien que pour l'atteindre en quelques décennies, "il faut aller à 10% de la vitesse de la lumière, soit 30000 km/s" (Richard Obousy).
Cependant, à ce jour, l'engin le plus rapide jamais lancé est Pioneer 10; qui se traine à 37 km/s.
Alors comment faire ?
"En utilisant la fusion nucléaire, qui dégage un million de fois plus d'énergie que la combustion chimique". C'est aussi cette technique qui, dans les années 1970 semblait la plus prometteuse aux concepteurs de DEDALE.
Le vaisseau devait tirer son énergie de la fusion d'un mélange de deutérium et d'hélium 3.
40 ans plus tard, cette source d'énergie n'est toujours pas maîtrisée, mais de grands progrès on été faits.
Mais cela ne règle pas pour autant le défi de la propulsion: "Pour pouvoir accélérer 4 ans et atteindre 12% de la vitesse de la lumière, Dédale devait emporter 50000 tonnes de combustible nucléaire". Cette réserve considérable semble pourtant largement inférieure aux 2,5 millions de tonnes qui auraient été nécessaire pour freiner le vaisseau à destination..
D'ou le casse tête posé aux concepteur d'Icare: Comment faire, sans accoucher d'une mission pantagruélique, pour que leur engin ne traverse pas comme une flèche le système solaire qu'il aura mis soixante ans à atteindre ?
Faire le plein de carburant
A vrai dire, réunir les milliers de tonnes de carburant est une mission dans la mission. L'hélium 3, qui fusionne facilement sans produire de neutrons nocifs, est rare sur Terre. Il ne se trouve en quantité que dans l'atmosphère des planètes géantes.
Dans les années 1970, Jupiter était considéré comme une mine à hélium 3 idéale. Mais depuis le plongeon de la sonde Galiléo dans son atmosphère, en 2003, cette abondance a été revue à la baisse. Résultat:
Saturne étant plus pauvre encore, c'est vers Uranus que les regards se tournent.
Sa force d'attraction est beaucoup plus faible que celle de Jupiter - il est donc plus facile d'échapper à son influence - et elle ne possède pas ce puissant champ magnétique jovien qui est si nuisible aux électroniques des sondes.
Se blinder contre les poussières
Le vaisseau Icare a une faible probabilité d'entrer en collision avec un gros astéroïde. En revanche, les insignifiantes poussières interstellaires le menacent. Effectivement, à cette vitesse, elles peuvent devenir très dangereuses. Les grains d'un dixième de millimètre, heureusement rarissimes, se transforment en aurant de semi-remorques lancés à plein régime.
Pour éviter se désastre, la palme de l'ingéniosité revient aux pères de Dédale.
En 1978, ils avaient imaginé faire précéder leur vaisseau d'un fin nuage de petites particules. Ejectées par le vaisseau lui-même, et donc fonçant à la même vitesse, ces particules pouvaient détruire n'importe quel gros grain rencontré sur leur route. Ce qui n'empêche pas l'équipe d'Icare d'étudier les performances de nouveaux matériaux.
Recevoir les informations
Les sondes voyager, toujours vaillantes après 33 années de vol, incitent à l'optimisme sur la survie d'un vaisseau sur plusieurs décennies, même si une mission interstellaire sera beaucoup plus complexe: Icare devra être autonome.
" A 5 années lumières de la Terre, un message du vaisseau signalant un problème mettra cinq ans à nous atteindre.."
Toutefois, en route et à destination, le vaisseau devra communiquer ses résultats. Icare dépensera beaucoup d'énergie pour nous envoyer des données depuis un autre système stellaire.
Cependant, pour contourner le problème, l'équipe d'ICare envisage un scénario où le vaisseau sèmerait des antennes relais sur sa route.
Article tiré de Ciel&Espace.
Le projet ICARE occupe depuis 2 ans une vingtaine de Physiciens, ingénieurs et spécialistes du vol spacial: démontrer qu'un voyage vers une autre étoile, à un dixième de la vitesse de la lumière, est envisageable avec des techniques actuelles ou à portée de main.
Image d'artiste du projet ICARE
Quelques ingénieurs, physiciens et autres ont depuis peu un objectif précis: mettre au point d'ici 2014, le concept d'un vaisseau inhabité capable d'ateindre une étoile en seulement quelques dizaines d'années.
Loin de la science-fiction et de ses voyages supraluminique, le projet icare s'inscrit dans une tradition de propective avancée pour professionnels de l'ingénierie Spatiale: "Nous avons décidé de n'utiliser que des techniques actuelles ou envisageables dans un futur proche".
Dans années 1970, ce concept de vaisseau interstellaire propulsé par la fusion nucléaire avait fait rêver toute une génération! Mais c'est aujourd'hui, quatre décennies plus tard, qu'on veut obtenir de nouvelles réponses au défis posé par un tel voyage.
Trouver une propulsion efficace !
Proxima du Centaure, la plus proche étoile de notre système solaire est 272000 fois plus éloignée de la Terre que le Soleil. Si bien que pour l'atteindre en quelques décennies, "il faut aller à 10% de la vitesse de la lumière, soit 30000 km/s" (Richard Obousy).
Cependant, à ce jour, l'engin le plus rapide jamais lancé est Pioneer 10; qui se traine à 37 km/s.
Alors comment faire ?
"En utilisant la fusion nucléaire, qui dégage un million de fois plus d'énergie que la combustion chimique". C'est aussi cette technique qui, dans les années 1970 semblait la plus prometteuse aux concepteurs de DEDALE.
Le vaisseau devait tirer son énergie de la fusion d'un mélange de deutérium et d'hélium 3.
40 ans plus tard, cette source d'énergie n'est toujours pas maîtrisée, mais de grands progrès on été faits.
Mais cela ne règle pas pour autant le défi de la propulsion: "Pour pouvoir accélérer 4 ans et atteindre 12% de la vitesse de la lumière, Dédale devait emporter 50000 tonnes de combustible nucléaire". Cette réserve considérable semble pourtant largement inférieure aux 2,5 millions de tonnes qui auraient été nécessaire pour freiner le vaisseau à destination..
D'ou le casse tête posé aux concepteur d'Icare: Comment faire, sans accoucher d'une mission pantagruélique, pour que leur engin ne traverse pas comme une flèche le système solaire qu'il aura mis soixante ans à atteindre ?
Faire le plein de carburant
A vrai dire, réunir les milliers de tonnes de carburant est une mission dans la mission. L'hélium 3, qui fusionne facilement sans produire de neutrons nocifs, est rare sur Terre. Il ne se trouve en quantité que dans l'atmosphère des planètes géantes.
Dans les années 1970, Jupiter était considéré comme une mine à hélium 3 idéale. Mais depuis le plongeon de la sonde Galiléo dans son atmosphère, en 2003, cette abondance a été revue à la baisse. Résultat:
Saturne étant plus pauvre encore, c'est vers Uranus que les regards se tournent.
Sa force d'attraction est beaucoup plus faible que celle de Jupiter - il est donc plus facile d'échapper à son influence - et elle ne possède pas ce puissant champ magnétique jovien qui est si nuisible aux électroniques des sondes.
Se blinder contre les poussières
Le vaisseau Icare a une faible probabilité d'entrer en collision avec un gros astéroïde. En revanche, les insignifiantes poussières interstellaires le menacent. Effectivement, à cette vitesse, elles peuvent devenir très dangereuses. Les grains d'un dixième de millimètre, heureusement rarissimes, se transforment en aurant de semi-remorques lancés à plein régime.
Pour éviter se désastre, la palme de l'ingéniosité revient aux pères de Dédale.
En 1978, ils avaient imaginé faire précéder leur vaisseau d'un fin nuage de petites particules. Ejectées par le vaisseau lui-même, et donc fonçant à la même vitesse, ces particules pouvaient détruire n'importe quel gros grain rencontré sur leur route. Ce qui n'empêche pas l'équipe d'Icare d'étudier les performances de nouveaux matériaux.
Recevoir les informations
Les sondes voyager, toujours vaillantes après 33 années de vol, incitent à l'optimisme sur la survie d'un vaisseau sur plusieurs décennies, même si une mission interstellaire sera beaucoup plus complexe: Icare devra être autonome.
" A 5 années lumières de la Terre, un message du vaisseau signalant un problème mettra cinq ans à nous atteindre.."
Toutefois, en route et à destination, le vaisseau devra communiquer ses résultats. Icare dépensera beaucoup d'énergie pour nous envoyer des données depuis un autre système stellaire.
Cependant, pour contourner le problème, l'équipe d'ICare envisage un scénario où le vaisseau sèmerait des antennes relais sur sa route.
Article tiré de Ciel&Espace.