• Lee Smolin et processus du mouvement de l'information

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Les autres théories ou peut être la votre...
 #4784  par GAIA
 
Je viens de prendre connaissance de quelques généralités avancées par ce théoricien de la physique et je dois dire que je suis assez séduite sur sa vision de l' Univers et en accord sur quelques principes, excepté une contradiction sur la sélection naturelle cosmologique.

Quand Lee Smolin nous dit : "L'apparente continuité de l'espace et du temps sont des illusions. L'espace-temps est granulaire et discontinu et, dans ces espaces-temps, un espace et un temps serait indivisible

Alors, là, 100 % d'accord avec lui, c'est ma conception du temps et Temps.

Et, encore 100 % d'accord avec lui quand il dit : "Les particules élémentaires ne sont pas des objets mais des processus se déroulant à l' Echelle de Planck
Yessss !

Le monde n'est pas fait d'objets (planètes, galaxies, particules) mais de mouvement et d'histoire (les particules à l' Echelle de Planck, ça veut dire qu'effectivement les particules sont cryptées).


Par contre, quand il dit : "Il n'existe rien en dehors de l' Univers

et que par ailleurs il affirme que la sélection naturelle cosmologique est le résultat d'une évolution d'univers + vieux, primitifs et grands

là, je suis un peu sceptique car ça casse son affirmation "Il n'existe rien en dehors de l' Univers".

L'Univers serait bouclé, sur lui-même, je suis assez d'accord avec cette notion qui, au fur et à mesure de mes recherches me conforte dans cette idée de récurrence. Mais peut être Lee Smolin n'est il pas en contradiction avec son évolution d'univers, des univers dans l'univers qui se seraient succédés et garderaient l'empreinte ?


Dans la notion de décohérence "Si nous percevons l' Univers d'une certaine façon et non autrement, c'est parce que nous lui posons des questions particulières qui éliminent les autres solutions théoriquement possibles : les questions posées éliminent la possibilité de réponses en superposition.

Là je sèche mais il me semble que je raisonne par esprit de superposition justement et d'ailleurs, dans la théorie de la relativité restreinte, le pré-déterminisme évoqué tenderait à prouver que l'information remonte ou fait marche arrière (le mouvement ?).

En dehors, je cite "Du cone de lumière, l'information est incomplète, suivant où on est et il est même impossible d'avoir certaines informations"

Ce qui me gêne c'est en dehors du cône de lumière ??? Parce que je pense que tout l' Univers est dans le cône de lumière et qu'il est lumière. Alors, en dehors ??? je vois pas ce que ça veut dire ?

Si un admirateur de Lee Smolin avait quelques remarques ou connaissances à nous apporter concernant la Théorie de la Représentation, il sera accueilli à bras ouverts :love: :P
 #4790  par quantique
 
Le cône de lumière est la partie de l'espace et du temps qui sont liés par un lien de causalité ; pour un point x donné dans l'espace et à un temps t donné, le cône de lumière est la zone d'espace temps autour du point x et qui peut interagir avec lui en termes de causalité (lien de cause à effet avec transmission d'une vitesse au maximum égale à celle de la lumière).

Ce qui est dehors du cône de lumière est appelé joliment "ailleurs".

Fais des recherches sur le net sur les cônes de lumière, tu trouveras souvent des représentations graphiques de type sablier qui sont plus parlantes que mon post (attention,ces dessins doivent s'imaginer en 3D).

Quant à rien en dehors de l'Univers, et ben oui. Bon, même si il y a un méga univers, un meta univers, etc., on peut appeler l'ensemble l'Univers. Mais après... ?
il y a quoi ?

2 choix :
1)infinité spatiale : physiquement peu acceptable, un espace infini réclame un temps infini, ....
2)univers replié sur lui-même : possible, en ce cas, le "dehors" n'existe pas donc on ne doit pas dire qu'il n'y a rien car rien est déjà beaucoup mais on doit dire que la question n'a pas de sens

Je partage pleinement les deux premières citations : je suis de plus en plus convaincu que les particules ne sont pas des "trucs" (particules) se trouvant dans l'espace temps mais bien une partie intrinsèque de l'espace-temps, des micro-évènements d'une unique entité physique (en fait, je ne dissocie plus l'espace et ce qu'il contient, je les amalgame - attention, ceci n'a rien à voir avec l'ancien concept de l'éther ou équivalent car nous étions encore dans le cadre d'un contenant et d'un contenu ; je pense que le contenu n'est qu'un phénomène local du contenant).

Bon... :;-):
 #4792  par GAIA
 
Je me représente effectivement visuellement un cône de lumière comme un sablier et le point de jonction que tu appelles x, en son milieu, à partir du moment où le temps - inversé (?) - s'écoule. Mais, quand il commence à s'écouler c'est instantannément l'effet.

"L'apparente continuité de l'espace-temps sont des illusions", cela ne signifie pas qu'il y a absence de temps mais une modulation du temps et un compactage de l'espace-temps.

C'est pourquoi je parlais des espaces-temps dans la topologie de l'espace spatial. Je pense très fermement que les espaces-temps discrets de la physique quantique se trouvent dans l'espace-temps macroscopique. Contenu dans le temps continu-relatif mais invisibles à nos yeux, situés sur un autre plan.

Ca m'a fait réfléchir ce tachyon qui véhiculerait l'information.

En fait tu associes la partie intrinsèque des particules qui sont l'information même, par exemple, une planète serait un concept global local qui serait pré défini à l' Echelle de Planck, une information véhiculée par des particules de la lumière, remontant à la source en incorporant les nouvelles modifications pour revenir ré-alimenter le système. Je sais pas si j'exprime bien mon idée. Je penche pour cette hypothèse depuis que j'ai vu que des tachyons-neutrinos pouvaient se déplaçer à des vitesses supra-lumineuses.

C'est ce que dit Lee Smolin, l'application serait un processus défini à l' Echelle de Planck. C'est ce que je pense ces jours ici depuis que je me suis penchée sur le tachyon.

Vitesse de la transmission au moins égale à celle de la lumière, oui, ce qui sous entend qu'elles peuvent véhiculer une information et aller plus vite.

Pour le reste, à suivre, faut que je réfléchisse ...
 #4858  par JPJ41
 
Bonjour,

En qualité de petit nouveau, je passais par là, j'ai vu de la lumière, et vous parliez d'un sujet qui m'intéresse, celui de l'information et de sa place dans le cosmos.
Mes compétences en cosmologie sont plutôt cosmétiques, je ne perçois pas très bien les derniers développement de la théorie des cordes, m'enfin, je m'accroche de mon mieux.
Je suis en même temps très pragmatique (pieds sur Terre) et un doux rêveur face au cosmos.
Je commence par la première facette.

Ma réflexion sur l'univers part d'un postulat : si j'étais à son origine, et qu'ensuite j'aille me balader très très longtemps en le laissant libre de croître et d'embellir, sans aucune intervention de ma part, je serais très intéressé en le retrouvant de comprendre ce qui s'est passé pour en arriver là.
Le regarder comme on regarde les bactéries dans une mare abandonnée ne me suffirait pas, et je souhaiterais visionner toute l'histore de cette mare, dans tous ses détails.
Pour ce faire, il faudrait que je prévoie de capter l'information au plus petit niveau (le cube de Planck) et avec une information par unité de temps la plus petite possible, disons celle de Planck (brave garçon, celui-là !).
Mais où stocker ces informations pour les étudier à mon retour ?

Et là, intervient ma facette de rêveur...
L'endroit le plus évident est de stocker l'information au plus près de l'endroit où elle a été constituée, dans le cube de Planck lui-même, pas besoin de la véhiculer ailleurs.
De la mémoire ultra répartie et Planckée, en somme.
A chaque tic de l'horloge de Planck, la seul information utile pour un cube de Planck, c'est la caractéristique de la particule élémentaire la plus proche de moi, à cet instant là.
Admettons qu'il y a 256 particules élémentaires différentes, un octet suffit, en mode binaire (ou autre chose en mode ternaire, etc...).
Pas besoin de noter la vitesse, les cubes voisins me la diront.

Maintenant, le support de stockage, le "digiton".
Infiniment long, et stockant les octets (ou rien du tout, s'il n'y a rien à proximité au tic de Planck), ça ressemble à une bande perforée des années 60 sur les télétypes de l'époque.
Cette bande est contenue dans le cube de Planck, et l'accès à ces bandes caractériserait un accès à la mémoire universelle, la seul qui dise la vérité, sans déformation d'aucune sorte.

Je m'arrête là, histoire de savoir si une telle discussion peut avoir lieu dans ce temple sacré, mais j'ai de la réserve, qui parle de la vitesse variable de la vitesse de la lumière, de l'expansion des cubes, des trous noirs, etc.

Merci.
N'hésitez pas à taper fort, je suis là pour ça.
 #4859  par quantique
 
Bienvenu JPJ41

Pour l'information et l'unité élémentaire plan(ck)é dans un planck cube, oui, pourquoi pas, le carré de Planck est également la limite d'une entropie maximale.
Toutefois, que sont les constantes de Planck ? elles sont considérées comme étant la limite notamment entre le discret et le continu, la limite de la validité des grandeurs comme l'espace ou le temps.

Rien ne nous dit qu'il n'existe pas en deçà des sous-unités physique plus élémentaires encore et donc des unités d'information plus élémentaires encore.
Ensuite, l'information confinée dans son cube... d'espace ; or, il y a eu création d'espace depuis le BB, on peut donc dire qu'il y a donc eu création d'information (l'information à priori ne disparait jamais mais on peut en créer) ne serait-ce que par l'espace supplémentaire même vide (quoique le vide absolu n'existe pas, cf. le vide quantique).

Donc, oui, les informations originelles sont là mais parmi de nombreuses autres informations nouvelles et tellement mixées qu'il faudrait être un Dieu pour retrouver ses petits... mais c'est le cas puisque c'est ton postulat de base sur la création de ton univers :;-):

Pour conclure, on a déjà parlé ailleurs de la numérisation outrancière : nous sommes dans l'ère du numérique ie de l'information numérisée ; l'extrapolation de cette numérisation à l'échelon de l'univers n'est peut être pas judicieuse. Peut être...
 #4860  par JPJ41
 
Merci, quantique.
Je vais donc poursuivre un peu, tout en précisant quelque peu.

Je place comme hypothèse que le temps de Planck est caractérisé par le tic tac élémentaire qui régit la mémorisation de l'information.
Autrement dit, le temps se "visualise" par la longueur de la ficelle d'enregistrement, depuis le BB.
Mon hypothèse est que le tic tac est régulier, en tous point de l'Univers.
Par contre, les cubes de Planck "grossissent" en fonction de la quantité d'information qu'ils contiennent sur leur ficelle.
Globalement, l'Univers "gonfle" à chaque tic tac d'un quanta de volume constant et proportionnel à la somme des informations élémentaires de toutes les particules/ondes qui le composent, constante depuis le BB.

Certaines zones de l'espace n'ont rien vu passer, les cubes sont petits (et la vitesse de la lumière y est faible !).
Dans d'autres zones, les cubes deviennent énormes, et la vitesse de la lumière y est plus grande que la moyenne.
Dans les trous noirs, la concentration infernale des particules/ondes accumulée est telle que les cubes deviennent rapidement énormes, et ce d'autant plus vite que le trou noir se déplace "lentement" par rapport à la trame.
De ce fait, une nouvelle bulle d'espace se forme, en distendant la trame d'origine de manière telle que les particules/ondes trouvent un espace nouveau pour se "libérer" à une vitesse supérieure à celle de la lumière moyenne de l'Univers connu.

Chaque particule/onde laissant une empreinte à chaque tic tac, l'Univers est en fait un vaste studio d'enregistrement depuis le BB, le plus fiable wikipedia qu'on puisse imaginer pour stocker la conscience universelle.
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