• L'algue renverse la vapeur ...

  • Ce qui vous passe par la tête et qui ne correspond à aucune catégorie mais qui parle d'astronomie ou de science quand même.
Ce qui vous passe par la tête et qui ne correspond à aucune catégorie mais qui parle d'astronomie ou de science quand même.
 #5090  par GAIA
 
Shell (une usine pilote est construite à Hawaï)
souhaite développer une génération de bio-carburants à partir de matières premières - non alimentaires - ce point est primordial car il réduit l'utilisation de terres cultivables destinées à l'agriculture et de l'eau douce.

L'algue est une matière première durable, inépuisable, pouvant être extraite de son milieu naturel mais aussi être cultivée dans des bassins d'eau de mer.

Les algues croissent très vite, très prometteuses car riches en huile végétale et peuvent produire au moins 15 fois plus d'huile végétale par hectare, mieux que les alternatives soja, colza, jatropha (dicotylédone originaire de l' Amérique Centrale et du Sud, 160 espèces).

Le procédé

consiste en une récolte d'algues, traitées, de l'huile en sera extraite pour la transformer en biocarburant.

2 algues retiennent particulièrement l'attention des chercheurs : la "gracilaria" et "sargassum muticum".

Leurs atouts : elles sont riches en polysaccharides qui peuvent être transformés en éthanol pour produire du carburol (carburant constitué d'un mélange d'essence et d'éthanol, nommé aussi alco-essence, alcool-essence, gasohol, gazohol).

"La gracilaria"une algue rouge a été cultivée sur les côtes de Taïwan (253 hectares en 2006) comme nourriture pour la population et pour l'élevage de diverses espèces de coquillages.

La demande a baissé sur cette algue et l'institut de recherche sur les pêcheries a effectué des études pour d'autres utilisations.

Cette algue s'est implantée en 2003 dans les eaux littorales suédoises, très probablement transportée dans des ballasts de navires, bien que d'autres hypothèses, telles que son transport par des courants marins, aient été émises. Son développement est très rapide.

"Sargassum muticum"
est une algue japonaise dont le volume de production est 10 fois plus élevé que la "gracilaria".
Faculté d'adaptation, vitesse de croissance, mode de reproduction.

Introduite en Europe il y a une quinzaine d'années, elle prolifère sur les Côtes de Bretagne (Golfe du Morbihan, Concarneau, Binic, Port Manech, etc ...) et en Suède.

Elle peut être localisée et détectée par satellite.

http://www.marevita.org

http://www.ifremer.fr/envlit/actualite/20040804.htm

A côté de tous ces avantages, les micro-algues peuvent servir d'agent d'équilibre environnemental car elles absorbent le gaz carbonique (C02).

Donc, il y a de l'espoir car les algues polluantes qui prolifèrent dans la Méditerrannée, la Côte Adriatique et obscurcissent les fonds marins provoquant la disparition de nombreuses espèces pourront servir de dépolluant en mangeant le C02.

Un défaut transformé en qualités (production d'énergie et dépolluant).

Voilà une façon intelligente de concevoir l'écologie et le développement durable, propre et non nuisible, permettant l'émergence de nombreux métiers et emplois.
 #5098  par MIMATA
 
C'est en effet une piste bien plus prometteuse que celle des biocarburants à base de produits alimentaires humains. Les océans couvrant plus de 70% de la surface de la Terre, il semble que ce soit une solution cohérente avec les défis environnementaux actuels. par ailleurs, dans la perspective d'explorations et de colonisation avec terra-formation de nouvelles planètes, il sera sûrement pus simple de produire des carburants à partir d'algue évoluant dans un milieu aquatique plutôt que d'espérer trouver du pétrole.