Le dioxyde de carbone émis par les industries polluantes peut il être enfoui dans les profondeurs de la Terre plutôt que d'être rejeté dans l' atmosphère où il contribuera au réchauffement climatique ?
C'est la question que se pose des chercheurs près de Berlin et une expérience à grande échelle vient d'être lancée en Allemagne pour tenter de le vérifier.
Une équipe internationale de scientifiques près de Ketzin (RDA) a commencé à forer le sol pour atteindre à 800 m de profondeur une nappe d'eau salée souterraine. A partir de l' été prochain et pendant 2 ans, ils comptent y injecter quelques 60.000 tonnes de C02 pur, qui sera amené sur place par camions-citernes.
"Nous allons équiper le site de toute une série de capteurs qui nous aideront à vérifier la pérennité d'un tel stockage" explique Günter Borm, professeur au Centre de Recherche de la Terre (GFZ) de Potsdam, près de Berlin, l'institut qui coordonne le projet. "Il n'y a rien de dangereux, le site choisi est très stable et le gaz que nous injectons est le même que celui utilisé pour gazéifier la limonade" assure le professeur Borm.
Le projet qui coûtera 35 millions d'euros - co-financé par l' Union Européenne, l' Allemagne, la France, ainsi que par des universités et entreprises européennes - vise à vérifier la faisabilité du "stockage géologique" du C02, principal gaz responsable de l' effet de serre.
Si la technique est un jour appliquée à l' échelle industrielle, le gaz enfoui sera préalablement capté là où il est émis en forte concentration, par exemple, dans les cimenteries, les usines sidérurgiques ou les centrales thermiques produisant de l' électricité, et ce, grâce à des techniques pour l' heure encore expérimentales.
La technologie d'enfouissement du C02 en profondeur, de son côté, a fait ou fait l'objet d'un nombre relativement restreint de tests à travers le monde, dans des conditions différentes de stockage sous les fonds marins au large de la Norvège ou de l' Australie, au fond d'un gisement pétrolier au Texas ou dans une veine de charbon en Pologne. Dans le sud-ouest de la France, le groupe pétrolier Total expérimentera, à partir de 2008, le stockage dans un ancien gisement de gaz naturel, du C02 émis par les chaudières d'une de ses usines.
A Ketzin (RDA) c'est dans une aquifère salin profond, c'est à dire une nappe d'eau salée souterraine, sans contact avec les nappes phréatiques, que les chercheurs allemands, mais aussi britanniques, français, polonais et scandinaves, ont choisi d'injecter le gaz.
Reste que la technique, quand bien même elle serait au point, reste pour l'heure trop coûteuse, au moins 40 € la tonne de C02 enfouie. A titre de comparaison, sur le marché européen du carbone, les entreprises ayant dépassé leur quota d'émission ne paient que ... moins de 2 € la tonne pour se dédouaner de la pollution qu'elles occasionnent.
Article de l' Agence France Presse
C'est la question que se pose des chercheurs près de Berlin et une expérience à grande échelle vient d'être lancée en Allemagne pour tenter de le vérifier.
Une équipe internationale de scientifiques près de Ketzin (RDA) a commencé à forer le sol pour atteindre à 800 m de profondeur une nappe d'eau salée souterraine. A partir de l' été prochain et pendant 2 ans, ils comptent y injecter quelques 60.000 tonnes de C02 pur, qui sera amené sur place par camions-citernes.
"Nous allons équiper le site de toute une série de capteurs qui nous aideront à vérifier la pérennité d'un tel stockage" explique Günter Borm, professeur au Centre de Recherche de la Terre (GFZ) de Potsdam, près de Berlin, l'institut qui coordonne le projet. "Il n'y a rien de dangereux, le site choisi est très stable et le gaz que nous injectons est le même que celui utilisé pour gazéifier la limonade" assure le professeur Borm.
Le projet qui coûtera 35 millions d'euros - co-financé par l' Union Européenne, l' Allemagne, la France, ainsi que par des universités et entreprises européennes - vise à vérifier la faisabilité du "stockage géologique" du C02, principal gaz responsable de l' effet de serre.
Si la technique est un jour appliquée à l' échelle industrielle, le gaz enfoui sera préalablement capté là où il est émis en forte concentration, par exemple, dans les cimenteries, les usines sidérurgiques ou les centrales thermiques produisant de l' électricité, et ce, grâce à des techniques pour l' heure encore expérimentales.
La technologie d'enfouissement du C02 en profondeur, de son côté, a fait ou fait l'objet d'un nombre relativement restreint de tests à travers le monde, dans des conditions différentes de stockage sous les fonds marins au large de la Norvège ou de l' Australie, au fond d'un gisement pétrolier au Texas ou dans une veine de charbon en Pologne. Dans le sud-ouest de la France, le groupe pétrolier Total expérimentera, à partir de 2008, le stockage dans un ancien gisement de gaz naturel, du C02 émis par les chaudières d'une de ses usines.
A Ketzin (RDA) c'est dans une aquifère salin profond, c'est à dire une nappe d'eau salée souterraine, sans contact avec les nappes phréatiques, que les chercheurs allemands, mais aussi britanniques, français, polonais et scandinaves, ont choisi d'injecter le gaz.
Reste que la technique, quand bien même elle serait au point, reste pour l'heure trop coûteuse, au moins 40 € la tonne de C02 enfouie. A titre de comparaison, sur le marché européen du carbone, les entreprises ayant dépassé leur quota d'émission ne paient que ... moins de 2 € la tonne pour se dédouaner de la pollution qu'elles occasionnent.
Article de l' Agence France Presse
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