Ah oui c'est un peu plus compliqué que ce que je pensais, faut que je revois ça alors
En fait on part du principe d’incertitude de Heisenberg :
Δ E x Δ t > hbar/2
Peu importe la forme exacte de l’expression, il faut comprendre que pour mesurer une énergie donnée, il faut un certain temps de confirmation :
Δ t > hbar / (2 Δ E)
Ce temps est d’autant plus court que la variation d’énergie est élevée.
Dans l’autre sens, cela veut dire que si la variation d’énergie perdure un temps très bref :
Δ t < hbar / (2 Δ E)
Alors ceci ne viole pas la conservation de l’énergie, puisque l’on ne peut pas le détecter.
C’est là que l’on introduit un soupçon de relativité restreinte. L’on sait que :
E=mc²
Cela veut dire que la matière contient de l’énergie.
Imaginons que je considère une paire d’électron / positron, l’énergie totale vaut : 2x0.511 keV = 8.19e-14 J
D’après le principe d’incertitude, une paire d’électron positron peut exister pendant un temps inférieur à 1e-22 seconde.
Par contre pour un photon, vu que son énergie n’est pas borné par le bas (tu peux avoir des photons de n’importe quelle énergie), les photons virtuels peuvent exister pendant un temps arbitraire.
Par exemple pour une énergie de 1e-34 J, l’ordre de grandeur est la seconde.
1e-40 J, c’est la million de seconde etc…
Et donc le photon peut parcourir une distance d’autant plus longue qu’il est peu énergétique. C’est pourquoi la portée de l’interaction électromagnétique est infinie (un échange de photon entre deux particules chargées est une interaction électromagnétique).