• Mémoire sonore.

  • Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
 #21179  par emido llars
 
Je travail actuellement sur un projet artistique qui par principe permettrai de visualiser la mémoire sonore des molécules ou particules. Un genre d'empreinte lié au son.
Par exemple un mur d'une salle de concert, ou l'air expirer lorsque l'on parle( le son va plus vite et le "nuage" reste ).
La question est :Y a t-il quelque chose, chercheurs ou livres qui pourrait m'aider a mieux comprendre le phénomène ?
Et, est-ce quelque chose de totalement irréelle ?

Bien sur l'idée est de travailler avec le nuage et non la vibration sonnore.
désolé pour le bonjour oublié. 0-icon_redface
Bonjour zh0127
Dernière modification par kyss191 le dimanche 18 novembre 2012 à 18:24, modifié 1 fois. Raison : Fusion de deux messages postés l'un derrière l'autre, utilisez la fonction "Editer" SVP.
 #21182  par bongo
 
Je travail actuellement sur un projet artistique qui par principe permettrai de visualiser la mémoire sonore des molécules ou particules.
Je ne comprends pas tellement les termes que tu utilises. Qu'est-ce que tu entends par mémoire ?
Un genre d'empreinte lié au son.
Un son est un phénomène ondulatoire, c'est une perturbation qui se sert de l'air comme support pour se propager. Une fois le son propagé, il ne reste rien du son...
A moins que tu parles d'une analyse fréquentielle...
Par exemple un mur d'une salle de concert, ou l'air expirer lorsque l'on parle( le son va plus vite et le "nuage" reste ).
je ne comprends pas le terme de nuage.
La question est :Y a t-il quelque chose, chercheurs ou livres qui pourrait m'aider a mieux comprendre le phénomène ?
Et, est-ce quelque chose de totalement irréelle ?
Précise-moi tous les termes que tu utilises, je n'arrive pas encore à comprendre de quoi tu parles.
 #21183  par MIMATA
 
Salut,

Ah ! Quand l'art rejoint la science... 0-icon_cheesygrin

Je crois que notre ami emido llars parle des turbulences qu'un son, donc une vibration, produit sur un ensemble de particules comme celles de la fumée pour nous permettre de visualiser les turbulences produites. C'est ça emido llars ?
 #21252  par emido llars
 
A vrai dire je ne suis pas physicien, donc mon vocabulaire doit être erroné...:( Mais je vais tenter quand mm.
Cela n'a rien a voir avec l'instant de la vibration, mais à l'après : serait il possible que il y ai une memoire liée au passage du son. Exemple un mur d'une salle de concert, on extrait un morceau du mur et a partir de là pouvoir déterminer quels sons pouvaient être effectués le soir du concert.
Ou l'air expirer lorsque l'on parle : dire "pa" par exemple, le son avance plus vite que le nuage expirer, donc aspirer ce nuage, l'isoler et réussir à décoder le son émis lors de sa diffusion. L'idée est de travailler sur ce nuage et non sur la vibration.

Voila un petit explicatif ,provisoire, de la machine que je chouette créer :
Transformateur Gibier

Les mots et conversations qui planent
autour des oeuvres s’engouffrent,
se transmettent et se transforment
en énergie électrique. Leur intensité, leurs courants sont alors mesurables.
Le transformateur continue de brasser l’air des
conversations bien après leur fin supposée, car celles-ci, flottant dans la pièce, se prolongent en rumeurs, en souvenirs.
Ce mouvement perpétuel entre ventilateur
et éolienne est doublé d’une ampoule,
témoin du passage des mots.
L’assemblage prend l’allure d’une digestion
sonique.
L’incandescence des mots se nourrit,
entre autres, de l’air expiré par les
« muets ». Après avoir respiré l’air des « muets »
les « parlants » diffusent une partie clandestine
de leur énergie.
Ainsi toutes les conversations sont traitées : dites
et non dites.

Au début, je pensais que juste l'idée associé a une machine pouvait être viable mais en me confrontant à des galleristes et des collectionneurs je me suis vite retrouver à cours d'argument scientifique. Du coups la crédibilité du travail c'est effondrée.
 #21253  par yoyo
 
Le son est une chose si familière dans notre vie quotidienne que l’on en oublie souvent la signification physique qui est loin d’être facile à comprendre.
Je vais donc essayer ici de t'en donner un meilleur aperçu.
Le son est une onde : Une onde, c’est simplement une oscillation qui se propage comme une vague dans la mer ou les cercles autour d’une pierre jetée dans un lac. Attention, il n’y a pas forcément transport de matière, on le voit bien quand on regarde une mouette flotter sur la houle : elle monte et descend au gré des vagues sans véritablement avancer.
Ce qui avance, c’est la vague, et c’est ce que les physiciens appellent une onde.
On parle d’ondes mécaniques lorsque ce qui se propage est une déformation mécanique (comme une vague qui déforme la surface de l’eau ou séisme qui fait « trembler » la surface de la Terre).
Voilà donc la nature du son : une onde mécanique.
On parle alors d’ondes acoustiques, ou plus communément d’ondes sonores, lorsqu’une déformation se propage dans un milieu élastique.
Un milieu élastique est un élément qui peut se déformer sous l’action d’une contrainte mécanique (une force) et reprend sa forme initiale lorsque cette contrainte disparait.
Par exemple, une éponge est un milieu élastique : lorsque qu’on la compresse, elle se déforme puis quand on la relâche, elle reprend sa forme initiale. Les liquides comme l’eau sont également des milieux élastiques ainsi que les gaz comme l’air mais aussi les solides ! Eh oui, lorsqu’on applique une faible force sur un solide comme un mur de béton, il se déforme (très faiblement) et reprend ensuite sa forme. Même si cette déformation est extrêmement faible, cela permet au son de se propager !
Conclusion : le son se propage partout du moment qu’il y a un support matériel : il se propage dans le béton, dans les éponges, dans l’eau, et bien évidemment dans l’air ! En fait, le son est le résultat de la vibration des molécules (ou des atomes) les unes par rapport aux autres.
Le son est créé par ce que les physiciens appellent une onde de compression longitudinale, encore un mot barbare ! Une onde de compression est le résultat de la compression et de la dilatation des molécules du support en question (l’air, l’eau, le béton, etc.) de manière oscillatoire. Ce phénomène a pour conséquence de faire osciller la pression locale et de produire du son. Cette oscillation est le fruit de 2 causes antagonistes :
- Une force de rappel : si une molécule bouge, elle bouscule sa voisine qui se met alors en mouvement. Il y a alors une propagation du mouvement de proche en proche.
- L’inertie du milieu qui tend à « freiner » ce mouvement et à ramener les molécules dans leur position initiale.
On parle en plus d’ondes longitudinales car le son se propage dans le même sens que l’onde (contrairement à une vague en mer qui est transversale car l’eau monte et descend alors que la vague avance horizontalement).
Dans le cas des solides cristallins, ce sont les atomes qui vibrent les uns par rapport aux autres et cette vibration est transportée par une quasi-particule appelée phonon (une quasi-particule n’a pas de réalité matérielle mais on peut assimiler ce phénomène physique à une particule virtuelle se propageant dans le solide).
En revanche, s’il n’y a rien (dans le vide), le son ne peut pas se propager car il n’y a pas de support pour véhiculer une déformation mécanique quelconque : un vaisseau spatial qui explose dans l’espace comme dans la guerre des étoiles ne peut pas propager de son à travers l’espace car ce dernier est ‘rempli’ de vide !
Une fameuse expérience est l’expérience du réveil dans une cloche à vide : on enferme un réveil dans une cloche en verre et on le fait sonner : on entend parfaitement le son. On commence alors à pomper l’air dans la cloche en verre de manière à faire le vide : le son du réveil diminue petit à petit jusqu’à disparaitre complètement.
Dans le cas d’une conversation entre 2 personnes dans une pièce, la vibration des cordes vocales fait « vibrer » l’air provenant de nos poumons qui est ensuite modulé à l’aide de notre larynx puis de notre bouche (lèvre, palais, lèvres).
L’air expulsé déforme ainsi l’air à proximité de notre bouche et cette déformation se propage dans l’air ambiant de proche en proche dans toutes les directions jusqu’à arriver à un éventuel auditeur où cette onde sonore est « décodée » dans ses oreilles puis interprétée par son cerveau.
C'est le même phénomène avec une enceinte qui va bouger d'avant en arrière pour faire bouger l'air à proximité et provoquer une onde sonore (sur les grosses enceintes, on voit nettement le déplacement de la membrane de l'enceinte).
Comme le son est une onde, elle se déplace à une vitesse finie (c’est-à-dire non infinie).
Cette vitesse dépend principalement de la densité du matériau dans lequel le son se propage. La vitesse du son dépend ainsi du matériau, de la température et de la pression ambiante qui modifie la densité des matériaux.
On apprend à l’école que le son se propage à une vitesse de 300 mètres par seconde dans l’air (c’est-à-dire 1080 km/h).
Cette vitesse peut paraitre rapide au premier abord mais il est très facile d’ « observer » cette vitesse pendant les orages où l’on voit les éclairs avant d'entendre les coups de tonnerre associés.
Explication : l’éclair et le tonnerre se produisent au même moment là où la foudre tombe.
Pour un observateur situé à quelques kilomètres, l’éclair est vu quasi instantanément car la lumière de l’éclair se propage à 300 000 kilomètres par seconde : même si la foudre tombe à 5 kilomètres, l’éclair est vu en 0,000016 seconde alors que le son du tonnerre va mettre 5000/300 = 16 secondes à arriver à nos oreilles.
La vitesse du son dans l’air augmente avec la température et si on compare la vitesse du son dans l’air avec d’autres milieux, on s’aperçoit que le son est très lent dans l’air :
- Vitesse du son dans l’air à -10°C : 325 m/s
- Vitesse du son dans l’air à 20°C : 340 m/s
- Vitesse du son dans l’air à 30°C : 350 m/s
- Vitesse du son dans l’eau : 1 480 m/s
- Vitesse du son à travers un mur en béton : 3 100 m/s
- Vitesse du son à travers une fenêtre en verre : 5 300m/s
Comme toutes les ondes, une onde sonore peut être définie par 2 grandeurs : sa fréquence et son amplitude.
La fréquence d’une onde sonore reflète la hauteur d’un son et se mesure en Hertz (Hz).
Plus la fréquence est grande, plus le son est aigu et plus la fréquence est faible, plus le son est grave.
L’oreille humaine est capable de détecter les sons entre 20 Hz (basse extrêmement grave) de 20 kHz (bruit strident très aigu). Sur un piano classique, le ‘la’ moyen est à 440 Hz alors que le ‘la’ le plus grave est à 27 Hz et le ’do’ le plus aigu est à 4186 Hz.
Au-delà de 20kHz, on parle d’ultrasons et en dessous de 20Hz d’infrasons.
L’amplitude d’une onde sonore reflète le volume sonore (ou l’intensité).
En physique, l’intensité sonore se mesure en Watt par mètre carré mais cette unité de mesure est peu pratique et ne reflète pas la sensibilité de l’oreille humaine qui accepte mieux les sons graves qu’aigus. On utilise alors une échelle en décibel qui permet de mesurer l’intensité d’un son à partir d’un son de référence.
On prend comme référence 0 dB qui correspond au seuil de détection de l’oreille humaine (équivalent à 10-12 W/m²).
De plus, pour compenser le fait que l’oreille humaine tolère mieux les sons graves qu’aigus, une correction est apportée de manière à pondérer les intensités selon les fréquences. On parle alors de décibel pondéré « A », noté dB(A), dans le cas de l’oreille humaine (pas d’atténuation à 1kHz, -50dB à 20Hz et -10dB à 20kHz).
Attention, le décibel est une échelle logarithmique, ce qui veut dire qu’une augmentation de 3dB correspond au doublement de la puissance sonore .
Donc quand on dit qu’un spectateur reçoit 110 dB lors d’un concert et qu’un marteau piqueur produit un bruit de 120 dB, cela signifie que le marteau piqueur est 8 fois plus bruyant que le concert !
Une différence de 100 dB correspond donc à une multiplication du niveau sonore d’un facteur 10 milliards !
On comprend alors pourquoi on utilise le décibel et pas une échelle linéaire.
Une petite échelle de comparaison pour mieux se rendre compte :
- 0dB : seuil audible pour une oreille humaine (en général on détecte plutôt à 4dB)
- 30 dB : lieu très calme à la campagne, chuchotement . . .
- 60dB : conversation courante.
- 80 dB : restaurant bruyant, grand magasin.
- 110 dB : concert ou discothèque.
- 120 dB : marteau piqueur.
- 140 dB : avion au décollage.
- 180 dB : fusé Ariane au décollage.
Bon à savoir : à partir de 85 dB, il y a danger pour l’oreille humaine et à partir de 130 dB, c’est de la douleur pure et simple.

Alors emido llars, tu peux en tirer certaines conclusions.

Y-20

yoyo
 #21254  par emido llars
 
merci pour le cours. MAis la mesure que je souhaite effectuer est apres la passage du son, savoir si les molecules peuvent garder, un temps, le souvenir. Comme un trait fait au bord de la plage : le baton faisant le trait est le son entendu, et la marque le souvenir du tracé qui 'sattenue au sur et a mesure. (mais rien voir avec l'echo).
L'onde laisse t-elle une trainer sur son passage? Comme l'écume des vagues ?

Donc si je comprend bien ce que tu dit, yoyo, je devrais orienté la recherche sur la deformation des materiaux comme empreinte de memoire sonnore.
De la mecanique... Probleme c'est que la machine est sensée fonctionner a l'air utiliser par les visiteurs du lieu. a savoir si les etats gazeux peuvent avoir une resistance elastique 2-laugh3