• L'univers du père Uranus

  • Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
 #25398  par bongo
 
Je me hasarderai à dire que N ne permettrait pas une complexité suffisante à l'apparition de la vie. Il me semble que seul le carbone permet des molécules chirales (et pas l'azote ??).
L'eau est juste un vecteur permettant ces liaisons. Je rappelle que l'eau c'est H3O+ et OH-. Ce qui determine son pH, a savoir que le pH c'est juste -log[H3O+] d'où [H3O+] = 10^-pH. Et avec une concentration de 10^-7 on a ce qu'on appelle un pH neutre.
Pour ce qui est de l'eau, c'est plutôt H2O (deux atomes d'hydrogène liés à un atome d'oxygène).

Ce que tu énonces c'est la protonation de l'eau, qui est une réaction de ce genre :
2H2O -> H3O+ + OH-
Cette réaction et sa réaction inverse se produit en permanence. Dans les conditions normales de pression et de température, le produit des concentrations [H3O+][OH-] = 10^-14.
Sachant que c'est une concentration par rapport à 1 litre d'eau (donc de H2O).
 #25399  par dave35
 
N permet 3 liaisons donc possibilité de molécules complexe. Mais pour le moment on ne connait que la vie sur Terre, donc oui seul le carbone permet d'avoir les AA tel que nous les connaissons.

Ensuite, je sais bien que l'eau c'est H2O quand même. Mais c'est dû à la réaction H3O+ + OH- -> 2 H2O. L'eau est une solution ionique. Quand a la concentration que tu donnes de 10^-14 c'est exactement ce que je dis. [H3O+] = 10^-7 pour le neutralité, donc [OH-] = 10^-7 et vu que 10^-7 * 10^-7 = 10^-14 tu ne fais que redire ce que j'ai expliqué mais en complexifiant la chose. Tout le monde ne maitrise pas les puissances (regarde un de mes post de 2006 et tu verras). Je me suis contenté de donner la formule permettant de faire le lien entre pH et [H3O+]. Ca permet entre autre de comprendre que le pH n'est pas une valeur comprise entre 1 et 12, ce que l'on a tendance à croire. Si [H3O+] = 10 alors pH = -1. certes 10 mol.L^-1 c'est enorme mais pas impossible.

Enfin tout ça pour dire quand même que père Uranus a fait quelque chose de marrant et qui permet de bien parler entre nous tous, malgré les erreurs scientifiques.

Moi j'apprécie, c'est sympa et j'attends le numéro 2, avec bien sûr autant d'erreurs mais toujours autant d'humour 0-icon_cheesygrin
 #25405  par bongo
 
N permet 3 liaisons donc possibilité de molécules complexe. Mais pour le moment on ne connait que la vie sur Terre, donc oui seul le carbone permet d'avoir les AA tel que nous les connaissons.
En fait je confirme bien que N permet aussi des molécules chirales.

Ensuite, je sais bien que l'eau c'est H2O quand même. Mais c'est dû à la réaction H3O+ + OH- -> 2 H2O. L'eau est une solution ionique.
Je réagissais par rapport à cette phrase qui peut être très mal interprétée :
Je rappelle que l'eau c'est H3O+ et OH-.

Ensuite l’eau pure c’est très principalement du H2O, et l’eau est très très peu ionique.
Quand a la concentration que tu donnes de 10^-14 c'est exactement ce que je dis.
En fait non, ce n’est pas une concentration, c’est le produit des « activités », qui en solution correspond à une concentration. Le produit ne donne pas une concentration, mais c’est une constante d’équilibre appelée Ke.
La constante d’équilibre dépend surtout de la température (il est censé augmenter avec celle-ci).

Donc un pH à 7 est bien neutre à 25°C, mais ce n'est pas le cas lorsque la température augmente ou diminue, le 7 peut être acide ou base.

Enfin des pH négatifs ou supérieurs à 14 sont possible, mais il faut considérer des solvants autres que l’eau (par exemple l’éthanol etc…).

Et pour finir sur père Uranus, je n’avais pas en tête que l’on était dans la version humoristique du forum, ce qui explique pourquoi c’est un peu moins rigoureux scientifiquement mais les sujets sont intéressants.
 #25414  par pere uranus
 
II Episode




BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


Pourquoi aller de l’avant si c’est pour rester au même endroit ?


 Le bar de l’univers, situé entre la fac des sciences et un lycée réputé d’une grande métropole du Sud de la France, abrite depuis peu un curieux personnage, étrange mélange d’Archimède le clochard, d’Albert Einstein et d’Hubert Reeves.

Il dispense ses idées (théories selon lui) à qui veut l’entendre et contre toute attente, elles sont de plus en plus écoutées.

Aujourd’hui jeudi, un monde fou se presse au bar de l’Univers, c’est qu’hier mercredi, le père Uranus, car c’est lui notre homme, a remporté un franc succès auprès d’astrophysiciens. Ces scientifiques, invités par les profs d’à côté, étaient venus assister aux débats du patriarche, plus précisément pour démolir ses pseudos théories. Or, c’est presque le contraire qui s’est produit.

Pourtant le père Uranus avait attaqué fort, d’emblée sur le dépassement de la vitesse du photon, se mettant déjà à dos une partie de la théorie sur la relativité. En effet, il prétendait que le dépassement de la vitesse de la lumière était inéluctable dans les décennies à venir.

Une réprobation générale, accompagnée de quelques quolibets bien sentis sur son âge, accueillit aussitôt ses propos.

Le père Uranus, en bon orateur, attendit que le calme revienne pour développer son point de vue :

- Le photon, Mesdames et Messieurs, est une petite bête qui m’est particulièrement chère car elle me permet de voir, de vous voir, notamment d’apprécier vos mines contrariées, également de vous entendre.

A cet instant un scientifique de renom se leva et apostropha notre barbu :

- Tiens, je ne savais pas que le son passait par les photons.

- Il y passe très cher Maître, notamment quand vous épiloguez brillamment sur le big bang dans la nuit des étoiles à la télévision. Il faut bien plusieurs photons pour nous apporter le son de votre digne organe jusqu’à nos oreilles.

Notre homme avait certainement une bonne dose de provocation et d’humour dans le sang.
Toujours est-il qu’un silence glacial suivit cette remarque or il en fallait plus pour arrêter l’individu.

- Dans Notre univers, je dis bien Notre, le photon ne fait pas toujours ce qu’il veut.
Autour d’une étoile il est parfois dévié (lentille gravitationnelle) Autour d’un astre massif
il peut être attiré (trou noir) La nature se joue de lui, à cache-cache autour des astres.
Cela dit, comment refuser d’envisager de simplement ralentir ou accélérer cette particule.

Freiner ou accroître la vitesse d’une particule électromagnétique est loin de représenter un tour de force de l’imagination.
Actuellement la Nasa prépare un moteur mû justement grâce aux photons produits par de l’énergie nucléaire à l’arrière du module.

Nous savons que dans l’espace ces particules exercent une certaine poussée sur un obstacle rencontré, c’est le voile solaire d’une force égale à 8 gr par hectare dans notre région solaire.

Nous avons donc le photon dévié, le photon attiré, le photon pousseur, et demain ?

Et bien demain, Mesdames et Messieurs, nous aurons le photon tracteur ou attracteur.
Additionné d’un turbo, c’est à dire d’un simple excitant magnétique, le photon dépassera le seuil des 300 000 km/s. Mais ceci est une autre histoire, nous en reparlerons une autre fois.

Notre homme marqua un temps d’arrêt ce qui permit à Maurice, le patron, de servir quelques consommations, commerce oblige. Une fois sa cervoise bien entamée, le père Uranus reprit :

- Mesdames et Messieurs les astronomes, vos télescopes vous restituent des cartes postales plus ou moins vieillies selon l’endroit observé, quelques milliards d’années pour certaines.
Vous n’obtenez jamais d’images en direct mais toujours en différé. C’est une évidence, j’en suis conscient, mais permettez-moi malgré tout d’insister, il est parfois bon de répéter les évidences.

Or, que sont devenus ces astres, ces étoiles, ces archipels galactiques si lointains ?

Probablement disparus, vraisemblablement remplacés par d’autres, que nous n’observerons jamais si nous n’accélérons pas le photon.

Ne dépassant pas la vitesse de la lumière, nous ne pourrons évidemment pas nous déplacer dans l’espace, de surcroît nous sommes loin d’atteindre une telle vitesse.

Rendez-vous compte, il nous faudrait au bas mot 9 ans aller-retour à 300 000 km seconde
pour nous rendre sur la planète ETALE du système Alpha du Centaure, notre plus proche étoile, 9 ans pour juste le temps de poser le pied et cueillir quelques fleurs sur notre plus proche exoplanète.

Reprenant son souffle et terminant sa cervoise si gracieusement servie, le père Uranus reprit :

- Vous me faites peur ! Oui, j’ai bien dit peur ! Mettre en avant comme axiome incontournable l’impossibilité de dépasser cette fameuse vitesse, vous fait passer à mes yeux pour les censeurs de Galilée et je me demande, si de ce pas, vous n’allez pas m’excommunier !

Le vieux briscard réussit alors un renversement de situation et quelques sourires apparurent sur ces visages crispés.


- Imaginer qu’une théorie, car la relativité reste encore une théorie, imaginer donc, qu’une théorie ne puisse être modifiée, dépassée ou abandonnée c’est considérer cette théorie comme une loi céleste immuable, comme un mur, un mur d’enceinte d’une prison en l’occurrence ici les limites du système solaire. Mais c’est vite oublier qu’il n’y a pas de prison d’où l’on ne s’échappe.

Ne pouvoir dépasser le photon c’est nous clouer à tout jamais sur notre globe ou sur l’une des lunes de Saturne ou Jupiter.

Alors, Mesdames et Messieurs, à quoi servent ces nouvelles technologies, ces télescopes et observatoires terrestres, spatiaux et souterrains (neutrinos) ouverts sur l’univers, si ce n’est pour jamais le visiter.

Lors même vous enverriez une sonde au-delà du système solaire, vous n’en recevriez jamais les clichés, ni vous, ni vos petits-enfants.

Mais cela, vous le savez fort bien, alors ?

Pourquoi allez de l’avant si c’est pour rester au même endroit ?

Je vais vous dire pourquoi, pourquoi vous continuez à œuvrer dans ce domaine et ne venez pas me raconter d’histoires en prétendant que c’est pour mieux connaître nos origines.
Non, cela c’est l’alibi avoué.
La véritable raison c’est que vous supposez qu’un jour ce « mur » sera enfin crevé. Et je vais vous y mettre au pied de ce mur, en vous demandant de bien vouloir vous lever si vous êtes persuadés à tout jamais qu’aucun objet, aucun atome, aucune particule ne puisse franchir le mur de la lumière.

Cet ultimatum fut suivi d’un silence pesant et toute l’assemblée resta assise, les contradicteurs ne souhaitant guère se donner en spectacle.
C’était finement joué.
Ce sacré briscard avait retourné son auditoire comme une crêpe bretonne et ce qu’il développa par la suite fût moins enveloppé par l’hostilité du début.



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Aujourd’hui donc, jeudi, notre père Uranus a devant lui un public beaucoup moins critique et plus enclin à avaler ses idées.
C’est cependant sans compter avec Pierre Olive, trublion et franc tireur du raisonnement :

- Pardonnez-moi, Monsieur, si j’ai toutefois bien assimilé votre exposé d’hier, vous devez croire aux soucoupes volantes ?

- Pourquoi croire ? Envisager ou admettre je veux bien, mais croire n’est pas le bon terme, laissons- le à la religion. Cela dit qu’est-ce qui vous fait songer à une telle éventualité ?

- Les soucoupes volantes, si elles existent, afin de pouvoir franchir de telles distances dans l’univers, doivent forcément se déplacer plus vite que la lumière, non ? Et suite à votre exposé d’hier sur la vitesse du photon, je me suis dit que ……

- Exact, c’est une condition fortement conseillée, sinon nécessaire pour tous véhicules interstellaires habités.

- Pouvez-vous-nous en dire plus sur les soucoupes ?

- Sur les soucoupes non ! Mais sur leur fonctionnement et leur énergie employée je peux éventuellement vous découvrir un coin du voile.

Silence général suivi aussitôt d’un monstrueux bruit de verre et bouteilles cassées. En effet, Maurice le patron, aussi attentif que ses clients, a raté une marche et lâchant son plateau, ses consommations ne sont plus consommables.
Une fois les dégâts effacés et les cervoises remplacées, le père Uranus reprend :

- Prenez l’exemple du télescope, ses lentilles agrandissent l’image observée comme une loupe. Or nous pouvons tout autant nous servir d’une loupe pour concentrer les rayons du soleil et mettre le feu par exemple.
Les rayons de lumière sont donc malléables et réfléchissables à souhait, on peut les envoyer où bon nous semble. Bien, revenons au télescope, il rapproche l’œil de l’astre observé mais dans un temps décalé. Pour avoir une image en temps réel il faudrait qu’il attire vers lui les photons de façon à les accélérer pour ne plus avoir d’images du soleil vieillies de 8 minutes. Est-ce possible ?


- silence-



- Nous bénéficions toutefois de tous les ingrédients nécessaires.
Sur le plan physique le photon est une particule électromagnétique qui n’a pas de masse au repos, mais se repose-t’il souvent ?
Pour l’attirer vers lui le télescope devrait être conçu en électroaimant à photons. Est-ce envisageable ?
Nos tous derniers télescopes, ceux du Chili entre-autre, sont munis de lentilles en céramique,
celle-ci ayant un coefficient de dilatation moindre que le verre.
Or l’avenir réside dans la céramique, tous les motoristes vous le diront et bientôt les astronomes.
Pour ce qui nous occupe, il existe une céramique ferrimagnétique à base d’oxyde métallique peu conductrice du courant mais dont l’indice magnétique (Khi) est élevé. (L’aimant naturel a pour base l’oxyde de fer)

(Un élève) : - Cette céramique est-elle translucide ?

- Pas encore mais cela ne saurait tarder, en regard du travail accompli sur celles équipant nos télescopes, la tâche reste facile.

- Qu’est-ce qui fait qu’une matière soit transparente et l’autre non, père Uranus ?

- Dans la matière opaque les électrons des atomes tournent dans un désordre parfait alors que dans la matière transparente ces mêmes électrons tournent sur des plans parallèles, ce qui laisse passer les rayons lumineux.
Dans un futur proche nous pourrons alors avoir à notre disposition un télescope équipé de lentilles magnétiques attirant les photons, les accélérant, si bien que les images arrivées sur nos lentilles seront plus récentes. Nous aurons enfin dépassé la vitesse de la lumière en l’avalant.

Pierre Olive, bien qu’en accord sur le principe, n’est pas entièrement satisfait.

- Quel rapport faites-vous entre un télescope et une soucoupe volante, ils sont aux antipodes, ne serait-ce qu’au niveau des formes.

- Je n’en suis pas si sûr, déshabillez un télescope et vous vous apercevrez très vite que la pièce principale ressemble fort à une soucoupe.

- J’y suis ! Les soucoupes volantes seraient donc des lentilles géantes de télescope, ce qui leur permettrait de se déplacer plus vite que la lumière en l’avalant !!!
Bien vu le Père, pour une fois j’apprécie pleinement !

- Ceci n’est que le principe de base de leur fonctionnement, il reste néanmoins tout un système à mettre en œuvre pour que la lentille voyage à travers le photon et non le photon à travers la lentille.
Nous en reparlerons une autre fois avec pourquoi pas des travaux pratiques.

- Un voyage dans l’espace ?

- Holà ! Pas si vite jeunes gens !



J'hésite à vous envoyer le n° 3 Mars, de peur que Bongo ne fasse fumer mon ordinateur par ses réponses. J'adore la critique, surtout quand elle est constructive.
Je vous adresse avec plaisir le n° 2 "Pourquoi aller de l'avant si c'est pour rester au même endroit"
Quant au n° 3, Mars j'hésite encore.
Dans l'humour et la bonne humeur, cordidalement. Père Uranus. Et vive la Bretagne !
P.S. Tant pis pour mon ordinateur Y-12 , j'essaie de vous envoyer le numéro 3.

III Episode

MARS

BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS




Aujourd’hui Lundi 26 Janvier 2004, 17h30, les jeunes habitués de ce haut lieu d’hydratation publique sont en effervescence.

En effet le père Uranus leur a promis un exposé sur les extraterrestres. Or l’actualité risque fort de bouleverser le planning de notre patriarche.

Une fois chacun à sa place dans cet amphi bar improvisé, Pierre Olive, toujours lui, se lève et apostrophe notre homme.

- La deuxième sonde américaine « OPPORTUNITY » vient de se poser sur Mars après « SPIRIT »
Pourriez-vous nous en dire plus sur cette planète que n’en découvriront ces deux robots ?

- Ah ! Vous préférez faire attendre les extraterrestres ? Comme il vous plaira, vous
reviendrez néanmoins pour la suite parce que Mars nécessite plus qu’un rapide exposé entre deux consommations.

Ce qui ravit Maurice le patron, acquiesçant du chef sans s’en rendre compte.

- Bien ! Vous venez de choisir la planète la plus particulière du système solaire, celle
qui a eu la vie la plus mouvementée et accidentée.
Pour mieux comprendre Mars, éloignons-nous dans notre galaxie et considérons d’autres systèmes stellaires. Vous vous apercevrez très vite que la voie lactée s’apparente fort au drapeau américain où chaque étoile représente un état dont les lois ne sont pas uniformes au pays tout entier.
Exemple : dans certains la peine de mort est en vigueur, dans d’autres non !
Parcourant la galaxie, il n’est pas rare de rencontrer des géantes gazeuses plus près de leur étoile que Mercure, alors que les telluriques sont plus éloignées.
Et pourtant tous ces états, ces étoiles tournent toutes autour d’un même président, ou d’un même centre galactique, conservant certaines particularités bien différentes dans leurs lois physiques comme judiciaires.
Notre système solaire est bien hiérarchisé, partant du soleil nous avons les telluriques dans un ordre croissant et plus loin les gazeuses par taille décroissante.
Si bien que les deux plus petites planètes, tellurique et gazeuse, se situent aux extrêmes du disque planétaire.

Un ange passe. Même Maurice n’y avait pas songé.

Le père Uranus marque un temps d’arrêt, scrutant son public comme s’il attendait une quelconque réaction.
Elle arrive enfin sous les traits de Pierre Olive, toujours lui :

- Pardonnez-moi de vous contredire, Monsieur, il y a un hic dans votre démonstration, un hic de taille !
Dans votre théorie sur la hiérarchie des planètes, l’une n’est pas à sa place !

- Ah ! Enfin ! Laquelle ?

- Mars ! Mars devrait se situer entre Mercure et Venus afin de respecter l’échelle des grandeurs.

- En effet, Mars fait exception. Elle n’est pas sur son orbite d’origine si l’on tient compte de la hiérarchie planétaire particulière à chaque étoile.

Se piquant au jeu, Maurice, le plateau rempli, questionne.

- Mars aurait déménagé ?

- Il y a de fortes chances. Si les orbites originelles étaient les mêmes qu’aujourd’hui, Mars a probablement été éjectée, car évoluer entre Mercure et Venus représente une orbite instable.Cela dit, nous ne connaissons rien de nos orbites originelles. Il y a bien un moyen d’en prendre connaissance mais j’ai peur d’aller trop loin dans nos discussions conviviales.Quoiqu’il en soit Mars conserve tous les stigmates du cataclysme qui l’a bouleversée.Les traces de présence d’eau liquide en surface engendrent dans son passé une pression atmosphérique supérieure à 7 gr/cm2, elle est actuellement d’environ 6,5 gr/cm2. En dessous de 7 gr/ cm2 l’eau se sublime (vapeur) A fortiori fallait-il qu’il règne sur Mars une pression beaucoup plus importante, attendu qu’en altitude (plus on monte plus la pression diminue) les nuages issus de l’évaporation des océans ne seraient jamais redescendus en pluie et le processus évaporation – pluie - ruissellement ne se serait jamais amorcé.

En résumé ce vestige de ruissellement démontre un climat plus régulier lié à une orbite moins excentrique avec des pics d’ensoleillement également moins sporadiques. De surcroît Mars n’était pas autant agitée sur son axe.
L’inclinaison de l’axe martien varie de 15 à 35° sur 10 000 ans. Ce qui est énorme comparé à 1° d’inclinaison de notre terre, variation qui a amené un bouleversement climatique sans précédent, il y a certes, bien longtemps.Ce climat plus harmonieux démontre une stabilité axiale certaine, attachée inévitablement à un stabilisateur, une lune, un satellite autrement plus conséquent que ces deux pommes de terre PHOBOS et DEIMOS.


Bien…… Que s’est-il donc passé pour que Mars se retrouve si loin du soleil ?
Probablement un choc majeur avec un gros astéroïde ou une autre planète (la 10ème)
Cet astre encore inconnu aurait d’abord percuté le satellite de Mars, appelons-le
« Marsipus », sous le choc les plus gros morceaux de Marsipus ainsi que ceux de l’autre astre auraient violemment atteint Mars, créant ce vestige, témoin de cette catastrophe planétaire, plaie béante ouverte à tout jamais, baptisée VALLES MARINERIS, longue de 5 000 km, large de 150 et profonde de 10.
J’emploie le conditionnel bien que cette hypothèse soit unanimement admise.

Un élève : - Admise par qui ?

- Par moi !


- sourire général –



Sous ce choc de titan, le sous-sol a subi une forte pression, pression venue de la surface et non du sous-sol comme habituellement dans une explosion volcanique et cette puissante contrainte a donné naissance au plateau de THARSIS à 10 km d’altitude avec de nombreux volcans.
Les 4 plus grands forment étrangement un triangle équilatéral presque parfait. A l’une des pointes règne le Mont OLYMPUS, le plus haut volcan du système solaire, à plus de
26 km d’altitude.

Pierre Olive : - Marsipus aurait donné naissance à Olympus ?


 
- Rire-

- Absolument et cette collision, liée à une déstabilisation gravitationnelle, aurait probablement amené Mars sur son orbite actuelle si excentrique.

- Pardonnez, Monsieur, je veux bien admettre ce « délire », néanmoins je n’imagine
pas Mars coulant des jours heureux entre Mercure et Venus, jouissant d’une eau ruisselant de sources en torrents, rivières, fleuves et océans.
Il y aurait fait trop chaud parce que située trop près du soleil. L’évaporation aurait supprimé toute goutte d’eau.

- Bien vu jeune homme ! Des jours heureux ? Non ! L’orbite originelle de Mars était instable parce que bousculée entre Mercure et Venus et peut-être bien une troisième planète évoluant dans le secteur qui aurait contribué un temps à une éphémère stabilité mais n’allons pas trop loin dans les supputations.
Il y régnait probablement un climat chaotique, malgré tout suffisant au ruissellement de l’eau à sa surface, impliquant le cycle – chaleur – évaporation – condensation – pluie, neige, verglas - lacs – sources – fleuves et océans.


Quant à sa température torride dépassant les 300° comme le suggère votre question, je n’y crois pas. Allez donc vous promener la nuit sur Mercure, il vous faudra certainement plus qu’une petite laine pour vous prémunir du froid des nuits mercuriennes de -180°

- Je l’admets, mais Mercure n’a pas d’atmosphère pour retenir la chaleur alors que dans votre démonstration Mars en était pourvue, d’où un effet de serre inéluctable comme sur Vénus à 460°

- Oui, une atmosphère supérieure à 500 gr/cm2 avec de violents vents comme celui qui souffle actuellement sur cette planète, le Marstril, dépassant les 150 km/h.
Ce vent soulève le sable comme au Sahara et l’envoie en haute altitude beaucoup plus facilement que sur terre pour la bonne raison que le poids d’un grain est divisé par 2,6. (Pesanteur Martienne)
Ces vents, certainement aussi violents que l’actuel Marstril, dispersaient sable et agrégats en haute atmosphère, obscurcissant le ciel martien comme le ferait un parasol géant, refroidissant par le fait le milieu ambiant de cette planète.
Mars fabriquait sa propre protection solaire et régulait sa température.
Hélas, elle n’habitait pas au bon endroit, sur la bonne orbite.

Bien, ceci dit, j’ai une autre théorie beaucoup plus audacieuse sur le transfert d’orbite Martienne.
Afin de l’aborder, j’aimerais que vous méditiez sur ces questions :

- Pourquoi Mars était-elle le symbole du dieu de la guerre dans la mythologie ? - Pourquoi avoir baptisé « Peur » et « Epouvante » les deux satellites martiens, traduction de Phobos et Deimos.
- Y a-t’il eu une cause extérieure favorisant les naissances de civilisations surdouées, comme chinoise – égyptienne – grecque – etc.

Mars n’a pas fini de vous étonner……….


EDIT: Voici le numéro 3 : "Pourquoi Mars n'est pas à sa place sur le disque planétaire"
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par pere uranus le samedi 29 juin 2013 à 16:34, modifié 4 fois.
 #25417  par kyss191
 
J'aime beaucoup ce que tu écris, même si, comme cela a déjà été dit plusieurs fois, il y as beaucoup d'erreurs et imprécisions scientifique. Mais... je ne perd pas de vue que cela reste une fiction, même si tu essais de te rapprocher le plus possible de la réalité scientifique. Donc "au diable" les erreurs et imprécisions, connue comme ça c'est vraiment sympa!
 #25421  par dave35
 
Yes les numéros 2 et 3 en même temps. Top cool. Bon je prends le temps pour lire et te donner une critique scientifique. Comme tu le prends bien c'est encore mieux.

Ha trugarez. Breizh : Va bro, va yezh ha va frankiz (Et merci. Bretagne : mon pays, ma langue et ma liberté) dixit Anjela Duval dans Karantez vro.

Bon je m'y mets maintenant père Uranus Y-20
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