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Un poème de l'amour et de l'avenir du monde

Message non luPublié :lundi 3 août 2015 à 20:53
par Rayon de soleil
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Au bord de la cascade, sur la plage de galets
Au milieu de la grande forêt chantant dans le matin
Delphin ouvrit les yeux, sortit de sa torpeur
Remua de façon convulsvie, se releva des cauchemars
Puis s'assit, et se frotta les yeux, et il vit Délicia
Il la regarda, elle le regardait, avec amour et compassion
Il s'adressa à elle en ces termes
Dans les mots de la langue galactique :


« Délicia, tu es là, où suis-je ? Où sommes-nous ?
Je ne me sousviens de rien
Je dormais, je rêvais, c'étaient plutôt des cauchemars
Des délires, des images qui se succédaient
De guerres, de violence, de haine, de désunion
A une telle rapidité que mon esprit était perdu
Et voici maintenant devant moi cette cascade, ce torrent, bien réels
Cette forêt et ces montagnes et toi, là, si belle, devant moi
Ravive mes souvenirs, femme avec-moi, souviens, je prie de toi »

« Mon Delphin, calme-toi, je prie de toi, respire, respire,
Doucement, calme-toi, écoute le flot de l'eau
Eternel réjouissement pour les esprits, les âmes
Les réminiscences, les délires, ont remué ta nuit
Sois serein, je vais te rappeler
Tu revivais les temps de notre passé
Pas si lointain : le début de ce siècle
Mais tant de choses ont changé
Toi et moi avons appris la langue galactique
Au contact des Bienveillants que nous avions côtoyés
Trois années durant au cœur de la Grande Forêt
Souviens-toi ! Comme cette Terre a changé !
Au début de ce siècle a eu lieu ce que nous avons ensuite nommé
« La Crise de l'Information » ou « la Grande Crise mondiale »
Rares étaient ceux qui restaient calmes, l'esprit serein
Ils méditaient dans la Nature
Mais ils étaient plus écoutés, plus imités et plus suivis
Que les analystes, les philosophes, les économistes, les militants, les politiques
Qui réfléchissaient encore avec leurs têtes, leur mental
Alors que le climat se modifiait à cause de la géo-ingénierie
Semant le désordre, la désorganisation, des querelles
Quelques révoltes, beaucoup d'exodes vers les petites vallées
Beaucoup d'initiatives très localisées dont on avait l'écho
Grâce aux quelques revues, « sites internet » ou radios persistant
Ou même quelques traces dans les flots de courriels chaotiques
Permaculture, partage, collectivisation, échanges -
Il fallait un changement, au-delà des « Villes en Transition »
Le pic du pétrole était loin derrière nous déjà
Les prix avaient flambé, les gouvernements avaient réquisitionné
C'était l'époque des « rationnements à la pompe », des milices armées
Même dans ce pays symbole des « droits de l'homme » qu'était la France !
C'est alors que s'élevèrent des voix, un peu partout dans le « monde »
La Grande Crise faisait se tendre les oreilles
Les gens écoutaient, s'interrogeaient, intériorisaient
On chuchotait à son voisin « Et si c'était vrai ? »
Ces voix parlaient de nouvelles technologies possibles
Qui libéreraient l'humanité, approtant des énergies nouvelles
Inépuisables, propres, sans risques, sans dangers
Différents noms pour ces appareils, ces énergies, surgissaient ici ou là
Mais le tronc commun, la constante
Etait que c'étaient des technoques d'origine non-terrestre
Et que les êtres non-terrestres bienveillants
Qui dans toutes les langues du « monde » furent ensuite nommés les Bienveillants
Etaient en attente »

« En attente de quoi ? interrompit Delphin
Je me souviens maintenant, les images se rappellent à moi
Des années durant, je me souviens avoir attendu
Avec tant d'autres, beaucoup d'autres
Nous étions nombreux à avoir compris, à attendre
Sont-ils si cruels ces non-terrestres ? pensions-nous tous
Nous sommes dans l'urgence, nous allons tous crever
Les guerres sont sur le point d'éclater à l'échelle mondiale
Iran, Israël, Chine, Russie, Etats-Unis
Ces anciens noms de pays me reviennent
Guerres menaçant la survie de l'humanité
A cause du risque nucléaire
Epée de Damoclès sur les femmes, les enfants, la Vie
Et eux ils nous regardent les bras croisés
Alors qu'ils ont la solution pour nous !
Qu'attendaient-ils si fermement ! Ô Source de Toute Vie !
Par Elle je prie de toi, Délicia, rappelle à moi, ravive le souvenir ! »

« Par l'amour, calme-toi, Delphin, mon cœur, homme avec-moi
Je vais te rappeler, et la sérénité
Envahira ton cœur, encore, t'enivrera
Donc souviens-toi : c'est le libre-arbitre qui régit toute vie
C'est particulièrement vrai dans notre région de la Galaxie
Et surtout vrai sur Terre pour les humains
Notre conscience est bien plus vaste que notre cerveau
Tu le sais aujourd'hui dans ton corps, tes cellules se souviennent
Et les scientifiques du « monde » ont aussi dû se rendre à l'évidence
Suite à de très nombreuses « expériences » qui nous faisaient rire, souviens-toi
Notre conscience a des ramifications, des bras qui se tendent
Jusqu'aux limites de la Bulle galactique
Et la Galaxie toute entière vit au rythme du libre-arbitre...
Respiration sans fin ! Libre choix entre le « bien » et le « mal »
Mais même ces notions ont tellement évolué ! -
Qu'attendaient-ils, les Bienveillants ?
Ceux qui nous protégaient des Hostiles, à notre insu...
Delphin, mon cœur, c'est tellement simple !
Tellement évident, compte tenu du libre-arbitre galactique...
Ils attendaient un choix, un positionnement
Spectateurs contrariés du grand chaos terrestre
De la désorganisation, des voix de haine et de violence
Ils demandaient le calme, la vision, la clarté
L'union, la cohérence, l'intention planétaire
Notre conscience collective était encore si epu « consciente »...
Comprends-tu ? On ne met pas une mitraillette
Dans les mains d'un enfant
Et pareillement, on ne met pas les techniques évoluées
Dans les mains d'une civilisation immature
Incapable de s'unir et de clarifier son intention
Incapable de dire d'une même voix du cœur
« Nous refusons la guerre, nous choisissons la Paix »
La Paix galactique en dépend, tu comprends ?
La survie même de notre Voie lactée !
Au-delà de Pluton... le plutonium
Point primaire saturé de matière
Un point plus gros n'est pas possible...
Si la technique n'est pas sûre et responsable
Si la matière n'est pas bien comprise
Advient le risque de déchirure de la matrice
Annihilant tout entière
La Galaxie, Mère de la Vie, Source de l'Extase
Qui redevient alors matière morte et froide
Cet éther agité - matière désordonnée
Qui remplit, froid, sans vie, l'espace entre les galaxies »

« Délicia, femme avec-moi, merci, ne poursuis pas
Il me souvient et des images se rappellent à moi
Nous avons fait ce choix, ça y est, il me souvient !
C'était long, c'était dur, et pas gagné d'avance...
Mais nous avons gagné, nos voix s'étaient unies
Partout sur notre Terre, pour la Paix, pour la Vie !
Et nous avons alors reçu les Bienveillants dans une grande joie
Et ils nous ont enseigné les techniques
Les transports, l'agriculture, l'industrie, ont été relancés, transformés
De grands choix collectifs ont été faits, tournés vers la Nature
Préservée et chérie aujourd'hui comme un cadeau inestimable
A la Vie, offert par la Galaxie ! »

« Mon Delphin, mon amour, ton émotion est bien palpable
Mais je fatigue, ces souvenirs sont lourds pour moi
Pour nous tous d'ailleurs... l'épreuve a été rude
Alors je prie de toi, arrêtons
Faisons silence et contemplons »

Après de longs moments
Contemplant l'eau de la cascade et du torrent

Nus sur les galets
Delphin et Délicia se regardèrent avec amour

« Mon Delphin, mon amour
Je vois le Féminin, je sens le Masculin
Le Yang et la Yin, éternelle dualité
Qui veulent à nouveau s'unir dans la matière
A travers nous...
Te souviens-tu des temps où les plaisirs de chair
Ne consistaient qu'en la recherche
De frottements dans l'entre-jambe ? »

Et Délicia fut prise d'un grand rire épanoui
Sain, sonore, bruyant, montant dans les aigus
Delphin sourit aussi, et dit :


« Délicia, tu me plais
Et je sens moi aussi en moi l'Appel de Vie
Tu t'ouvres à moi, je m'ouvre à toi
Asseyons-nous, viens dans mes bras ! »

Presque immobiles, dans le silence, remplis d'amour
Délicia et Delphin refirent l'Union de chair
Et les yeux dans les yeux, jusqu'à la fin du jour
Et leur plaisir sensuel résonna dans la Terre



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- Et maintenant, un cul de page de publicité !
- Oh non ! c'est pas vrai, juste au moment le plus torride, le plus beau, le plus émouvant ! S'écria Lucian Marcheur du Ciel. Otez-moi ça de la vue, par l'Esprit, par la Source ! Hurla-t-il dans les micros de son croiseur interstellaire, ce que les Grands Administrateurs Galactiques s'empressèrent de faire.
- Mais, Lucian, autre chose m'inquiète, murmura Leïla, femme avec-lui, qui ne connaissait pas, elle, la suite du film holographique historique. Les Hostiles ou des Terriens dissidents ne vont-ils pas venir s'emparer des techniques évoluées pour semer le désordre et la terreur ?
- Ne t'inquiète pas, ma douce, répliqua Lucian. On réservait à cette époque, sur Terre, un sort assez cruel aux « Pirates anti-Vie », alliés des forces de l'involution, qui voulaient détourner les techniques à des fins militaires interstellaires. Le même sort que les Poètes réservaient aux moqueurs et aux analystes des « forums internet » réservés aux vers libres et à la prose de la Source. On les enfermaient dans des cages avec de quoi survivre et on les laissait au beau milieu de la forêt primaire d'Amazonie. Les mille et mille bruits de la forêt provoquaient généralement en eux une expansion de conscience tournée vers la Source de Vie. Mais nombreux étaient ceux qui devenaient fous.
In Guerres et Paix des Etoiles, Yorgos Luxoï-Elsky, tome 24, page 26 877



zh0110 Les « J'aime » et les critiques constructives sont les bienvenus, et encore plus les poèmes en vers libres. Au premier poème un peu sérieux posté dans ce sujet, j'en éditerai l'intitulé pour le transformer en « La Planète des Poètes disparus ». weather_sun
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