• Nous irons à Valparaiso

  • Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
 #3896  par GAIA
 
Hardi les gars vir'au guindeau Good bye farewell !

Depuis ma tendre enfance, Valparaiso, m'a toujours fascinée par son nom enchanteur, tout comme Adélaïde en Australie, et, probablement dans mon inconscient rattaché au mythique Cap Horn, les quarantième rugissants que les marins redoutaient tant pour les manoeuvres très difficiles permettant de le doubler en un endroit de l' Amérique du Sud, la pointe du Chili, dernière ville importante USHUAIA, titre emblèmatique d'une émission de qualité de la télévision choisi par un célèbre amoureux de la Nature, où se rejoignent dans un fracas assourdissant les vagues immenses, des déferlantes, s'écrasant sur les coques des navires et sur les écueils et pouvant vous précipiter à tout moment dans l'au-delà, navire, et, par dessus bord, corps et biens.

Le Cap Horn est le point de jonction de deux monstres marins, de deux forces antagonistes et conjuguées : l' Océan Atlantique et l' Océan Pacifique qui avant de fusionner s'affrontent avec une force insoupçonnée, l'un contre l'autre, des vagues quand la mer est déchaînée d'une hauteur de quelques buildings célèbres, creusant dans des chenaux naturels des profondeurs abyssales tourbillonnantes desquels les navires doivent s'extraire avec la dextérité de toute la force humaine des matelots pour poursuivre leur route maritime sans encombre et perdition et retrouver une mer un peu moins hostile mais qui n'a rien à voir avec une mer d'huile. C'est pourquoi ce passage est tellement redouté même par les très bons marins car c'était une aventure qui comportait de nombreux risques sans espoir de retour, comme les Terre-Neuvas de Bretagne qui partaient à la pêche à la morue pendant de longs mois et se perdaient dans la brume à bord de leurs doris, des petites barques descendues du chalutier. D'ailleurs, la corne de brume trouve ici tout son sens car elle servait à guider les doris dans la brume pour les ramener au chalutier.

En Argentine, et, je viens de l'apprendre, Valparaiso signifie "Vallée du Paradis" et fut pendant très longtemps le plus grand port de la côte ouest d' Amérique du Sud.

Les navires européens commerçaient, amenaient des cotonnades, des soieries, des meubles, des articles de PARIS, pour revenir les cales chargées d'argent, d'étain, de cuivre, de cuir.

Les marins viraient le guindeau dans la rade de Valparaiso pour y lever l'ancre et rejoindre Mexico :

"Ceux qui reviendront pavillon haut
Good bye farewell, good bye farewell
C'est premier brin de matelot
Hourra oh Mexico o o o
Pour la bordée ils seront à flot
Haul away
Hé Oula tchalez
Bons pour le rack, la fill', le couteau
Hal'matelot
Hé ho hisse hé ho !".

A Valparaiso, ville à étage avec des funiculaires, des maisons de couleurs flashi (superbes jaune, violet, rouge, bleu) qui dominent la rade et qui n'incitent pas à la morosité malgré les bidonvilles car comme aux Marquises et à Tahiti, sourire est de mise.

J'imagine tout comme Adélaïde en Australie, Valparaiso ou Valpo familièrement pour les marins, une ville portuaire et côtière, l'ivresse de jeter l'ancre, de retrouver la terre ferme après des mois de navigation, un bon bain revigorant, une nourriture terrestre qui vous change un homme de ce goût saumâtre qui peut vous faire attraper le scorbut, des beuveries à n'en plus finir dans des tripots sordides, s'étourdir dans des vapeurs de rhum ou d'absinthe, des bagarres sanglantes pour une fille de joie ou une tricherie au jeu ou un racket (bon pour le rack), un droit de passage à payer pour des marchandises peut être folâtrées, telles que la cocaïne ou peut être payer un dessous de table à la capitainerie pour obtenir une place privilégiée dans le port ou sur la liste des fournisseurs, une vie grouillante avec des dockers musclés fumant la pipe et ressemblant à Popeye mangeur d'épinards, portant des caisses sur les épaules, chargeant, déchargeant, des bateaux s'éloignant dans la fumée et saluant d'un coup strident de sirène ceux restés au port.

Tout un tas de petits métiers, des professionnels du miroir, crachant dans leurs mains, s'activant autour d'une paire de chaussures d'un danseur de tango, ah Carlos Gardel, d'une fenêtre s'échappe des notes langoureuses d'un bandonéon ...

A Valparaiso ... Au Cap Horn, il ne fera pas chaud à faire la pêche au cachalot ... Haul away Hé Oula tchalez ...

http://www.google.fr/images?q=images+valparaiso
 #4165  par GAIA
 
Une ville qui plaît beaucoup à Olivia Ruiz. Elle en a parlé ce soir avant le journal télévisé de la Une.
Attention, Olivia a ne pas trop manger de chocolat, le Mexique et le Guatemala ne sont pas loin ! :P

Bonne soirée à tous.