J'ai cité l'article de Laurent Sacco qui s'est penché sur la question de la Z-machine. S'il a une opinion sur la fusion froide, je n'y peux rien. Il a estimé nécessaire ou utile d'y faire allusion en introduction. Pourquoi pas, mais connaît-il suffisamment le sujet ?Il connaît sûrement le sujet mieux que toi et moi.
Tu voulais m'expliquer pourquoi seule la fusion chaude fonctionne. Vas-y, fais-le, je suis preneur. Ce sera un bon départ pour la discussion.Es-tu d'accord pour commencer que la fusion concerne des éléments légers en réactifs de la réaction, et donne comme produit des noyaux plus lourds.
Dans le soleil, c'est cette réaction qui se produit :
proton + proton => deutérium + positron + neutrino
Cette réaction a une probabilité faible de se produire, puisqu'elle ne marche que par l'interaction faible, qui convertit un proton en neutron positron et neutrino (par émission d'un boson W). La portée de l'interaction étant de 1e-18 mètre, cela veut dire que pour que la réaction ait une chance de se produire, il faut que deux protons se rapprochent à cette distance.
Sachant que 2 protons sont chargés positivement, donc comme tu es devenu un spécialiste de l'interaction électromagnétique, tu sais que ces deux protons se repoussent, et n'ont aucune raison de se rapprocher à cette distance.
Pour information, deux protons dans une molécule de dihydrogène sont distants d'environ 1 Angström, soit 1e-10 mètre. Pour qu'il y ait fusion, il faut que ces deux particules surmontent leur interaction répulsive.
Ceci est impossible à température ambiante, étant donné que la température ce n'est pas autre chose qu'une énergie cinétique moyenne. Cela explique pourquoi l'hydrogène des océans ne peut entrer en fusion thermonucléaire, et pourquoi Jupiter ne brille pas. Ceci explique aussi que le soleil est une étoile qui brille, et il faut une masse minimale pour qu'un astre puisse devenir une étoile (10% de la masse du soleil). Il faut une température de 15 milliards de degrés.
Ceci explique pourquoi les physiciens ont abandonné cette piste, ils privilégient une autre réaction :
deutérium + tritium => hélium + neutron
Cette réaction a une probabilité plus importante de se produire étant donné qu'elle est pilotée par l'interaction forte, il faut donc les rapprocher à une distance inférieure à 1 Fermi (1e-15 mètre).
Je vous pose la question :Il faut évidemment suivre l'expérience. Si une théorie n'est pas en accord avec l'expérience, il faut l'améliorer ou la jeter.
Si la théorie et l'expérience se contredisent, laquelle des deux faut-il croire ?
Mais est-ce que tu as des chiffres prouvant que la fusion froide marche ? Je veux dire des chiffres plus précis que "oh on a détecté des neutrons".
Ce que j'entends par là c'est le protocole expérimentale : on a un procédé, on utilise tel type de matériau, on est à telle température, les électrodes sont faits avec tel métal, on utilise tel électrolyte, on fait passer tel courant etc...
On a mesuré telle température finale, avec un courant mesuré de tant, et une résistance équivalente de temps.
On a analysé les gaz émis aux deux électrodes, et on sait que telle réaction chimique s'est produite.
La réaction a duré tant de temps, et on sait quelle quantité exacte de gaz s'est dégagée des deux côtés.
L'énergie dégagée par une réaction purement chimique est de temps conformément à l'enthalpie de réaction donné par le Handbook de telle version.
L'énergie dégagée estimée avec cette élévation de température correspond à tant de joules, ce qui est de telle ordre de grandeur supérieure à la valeur théorique précédemment calculée.
Nous ne voyons pas d'explication à l'énergie supplémentaire dégagée par la réaction.
C'est un compte-rendu de ce genre que j'attends.
Et voici le procédé expérimental, ces labos ont reproduit mon expérience et ont mesuré tant de quantité d'énergie dégagée, dont voici les références [1], [2], [3] etc...