• Les bactéries anaérobies

  • Vos questions sur l'étude de la Terre et des phénomènes météorologiques, de biologie, géologie, ou paléontologie ?
Vos questions sur l'étude de la Terre et des phénomènes météorologiques, de biologie, géologie, ou paléontologie ?
 #3938  par GAIA
 
Je trouve fascinant ces bactéries anaérobies qui, par définition, s'adaptent à leur environnement et ont la particularité de vivre dans un environnement dépourvu d'oxygène. Certaines vivant dans des conditions extrêmes de contrées glacées sont dans un état de cryptobiose (congélation) et vivent au ralenti dans le pergélisol. Comme le Tardigrade, du règne animal qui pullule sous les mousses et les algues marines mais qui a été découvert emprisonné dans des carottages et qui se réveille de sa longue léthargie. Mais le Tardigrade est coiffé sur le poteau par Hibernatus et ressemble, à côté de lui, à un enfant de choeur comparé à sa longévité sous cryptobiose.

Il y a là, matière à réflexion, notamment pour comprendre le processus de ralentissement des organes vitaux appliqués à l' Homme lors de missions spatiales très éloignées, pour permettre de progresser dans la conquête de l' Espace, je pense simplement à Pluton (comme je l'avais déjà évoqué lors d'un précédent post sur la cryogénie), des caissons déposés sur la planète utilisant les matières premières naturelles à sa surface de préférence ou, en important d'autres, prélevées sur d'autres planètes, permettant de réduire les coûts de transport, des bases cryogéniques dans lesquelles des passagers cryogéniques galactiques feraient une halte, défiant le temps, une sorte de jouvence de l' Abbé Soury. Pour l'instant, ça peut paraître de la science fiction mais demain, dans le futur, c'est l' avenir logique de la conquête de l' Espace par l' Homme, excepté si d'ici là nous n' ayions des révélations extra-terrestres nous permettant de diminuer considérablement les distances de l' Espace en empruntant des vortex de circulation avec un permis projectimagilactique.

Peut être avez-vous déjà entendu parler d' Hibernatus, non, non, pas le bonhomme retrouvé il me semble dans un glacier de l'Oural, mais un micro-organisme emprisonné dans la glace à une période qualifiée "de glace antique" par les scientifiques de la NASA, le pleistocène (il y a environ 1,8 millions d'années jusqu'à il y a 11000 ans avant notre ère) :

cet hibernatus se nomme CARNOBACTERIUM PLEISTOCENIUM, bactérie, bacille.

Il a été trouvé dans la région arctique de l' Alaska, dans le pergélisol, et revient à la vie, exposé à des conditions climatiques moins rudes et réactive son processus de vie après 32000 années où comme les bons gros nounours, il fait un gros dodo, se réveille en baillant, sort de sa caverne en s'écriant : du miel, du miel.

On peut se demander, avec le réchauffement climatique, comment vont se comporter et évoluer toutes ces bactéries enfouies et, malheureusement ou heureusement, si d'un côté nous allons découvrir leur nouvelle évolution, nous allons en même temps nous priver de tout un tas d'observations et de précieux renseignements, glanés notamment sur le climat, des recherches sur la cryogénie in situ, qui auraient pu se faire dans des conditions encore actuelles mais différentes (glace) car ces conditions même reproduites dans des conditions optimales ne seront jamais du vécu.

Des cultures vivantes de Carnobacterium Pleistocenium ont été déposées dans les "archives" de l' Institut Pasteur à Paris, à Saïtama au Japon et en Amérique (banque de données en microbiologie de la NASA).

Certaines autres bactéries anaérobies peuvent résister à des températures extrêmes : chaleur, sécheresse ou des rayonnements (le fâmeux Deinoccocus Radiodurans réparant son ADN).
Des scientifiques ont pu constater que des bactéries se trouvaient dans le réacteur atomique de Los Alamos au Mexique et pouvaient supporter 2000 fois de plus des radiations, mortelles pour l' Homme.

D'autres bactéries peuvent supporter des pressions équivalentes à 17000 fois la pression atmosphétique normale (en milieu marin par exemple dans des fosses abyssales des Mariannes, de la Mer des Sargasses).

Je souhaiterais savoir comment une bactérie anaérobie peut compenser le manque d'oxygène, par quelle combinaison ?