• Héliosphère et héliopause

  • Ici on parle des lancements de satellites et des missions spatiales ainsi que des lanceurs eux-même. L'histoire de la conquête de l'espace et les missions d'exploration dans le système solaire.
Ici on parle des lancements de satellites et des missions spatiales ainsi que des lanceurs eux-même. L'histoire de la conquête de l'espace et les missions d'exploration dans le système solaire.
 #3952  par GAIA
 
Les sondes Voyager 1 et Voyager 2, lancées il y a 30 ans, sont respectivement, ce jour, à 15 et 12,5 milliards de kilomètres, au-delà des .planètes extérieures (Pluton), soit à peu près de 14 et 11,5 "heures-lumière" (source NASA).

Pourquoi parle on d' heures-lumière et pas d'année-lumière ? Parce qu'elles n'ont pas franchi la limite de l' héliosphère et qu'elles se trouvent encore dans l' héliosphère ?

Ce n'est que l'orsqu'elles auront franchies la limite de l' héliosphère pour être dans l'héliopause que la mesure de la distance parcourue se calculera en année-lumière = 1 année-lumière ?

Comment vont elles se comporter en pénétrant dans l' héliopause ne bénéficiant plus de l'influence magnétique du Soleil ? Est ce qu'elles vont être capturées par le magnétisme du plus proche soleil d'un autre système solaire ou vont elles dériver dans un vide inter stellaire, ne vont elles pas être ballotées par des vents stellaires contraires ou vont elles être repoussées dans notre système solaire ?

Les scientifiques disent que les sondes n'approcheront pas d'un autre système planétaire avant au moins 40.000 ans. Quel est le système planétaire le plus proche de la Voie Lactée ?

Est ce que l'on peut dire que la limite de l'héliosphère peut être le passage dans une autre dimension ?
 #3961  par MIMATA
 
GAIA a écrit :Les sondes Voyager 1 et Voyager 2, lancées il y a 30 ans, sont respectivement, ce jour, à 15 et 12,5 milliards de kilomètres, au-delà des .planètes extérieures (Pluton), soit à peu près de 14 et 11,5 "heures-lumière" (source NASA).

Pourquoi parle on d' heures-lumière et pas d'année-lumière ? Parce qu'elles n'ont pas franchi la limite de l' héliosphère et qu'elles se trouvent encore dans l' héliosphère ?
Non, rien à voir, on adapte juste l'unité de mesure pour que cela reste compréhensible. Si on restait en années-lumière, ça ferait 0,0015981735981735...années-lumières..c'est pas très pratique.
On utilise aussi les milliers d'années-lumières, les millions d'années-lumière ou encore les milliards d'années-lumière. La galaxie d'Andromède, la plus proche de nous, se trouve à 2,2 millions d'années-lumière.
GAIA a écrit :Ce n'est que l'orsqu'elles auront franchies la limite de l' héliosphère pour être dans l'héliopause que la mesure de la distance parcourue se calculera en année-lumière = 1 année-lumière ?
On commence à parler d'années lumière quand la distance s'approche d'au moins 1 année-lumière...bien qu'on puisse en théorie l'utiliser pour des distance inférieures.
GAIA a écrit :Comment vont elles se comporter en pénétrant dans l' héliopause ne bénéficiant plus de l'influence magnétique du Soleil ? Est ce qu'elles vont être capturées par le magnétisme du plus proche soleil d'un autre système solaire ou vont elles dériver dans un vide inter stellaire, ne vont elles pas être ballotées par des vents stellaires contraires ou vont elles être repoussées dans notre système solaire ?
Tu confonds l'influence gravitationnelle avec le magnétisme : ça n'a rien à voir.
Une fois sortie de l'attraction gravitationnelle du Soleil, elles vont continuer leur route tout droit dans le vide interstellaire, jusqu'à ce qu'elles arrivent près d'un corps massifs, une autre étoile par exemple. Cette dernière déviera la sonde par attraction gravitationnelle.
Pour que le vent stellaire puisse vraiment influer sur sa trajectoire, il faudrait quelle soit beaucoup plus proche de l'étoile. Les vents solaires perdent très rapidement de leur force à mesure que la distance augmente. Du côté de Pluton et au-delà, le vent solaire est déjà négligeable.
GAIA a écrit :Les scientifiques disent que les sondes n'approcheront pas d'un autre système planétaire avant au moins 40.000 ans. Quel est le système planétaire le plus proche de la Voie Lactée ?
Je dirais que c'est le système d'HD 189733b, située à 60 années-lumière dans la constellation du Petit Renard mais je n'en suis pas sûr du tout, les choses évoluent tellement vite.
GAIA a écrit :Est ce que l'on peut dire que la limite de l'héliosphère peut être le passage dans une autre dimension ?
Non.

 #3973  par GAIA
 
Ok, merci, très intéressant, j'ai les réponses aux questions que je me posais.

60 années lumière, ouahhh, ça fait combien Mimata grosso modo en kilomètres ;-)

A des distances pareilles, ça doit pas être facile de faire des réajustements directionnels car la direction de la sonde elle est aléatoire et sujette à des paramètres que l'on ne peut programmer, c'est de la navigation à vue si je puis dire ?

Le temps que mettent les données pour être captées par le plus proche satellite expérimental de télécommunications aux instruments de la Terre, il doit s'écouler un sacré bout de temps (30 ans qu'elle est partie) ?

T'as une idée du temps de la retransmission à la Terre ?

 #3978  par MIMATA
 
GAIA a écrit :60 années lumière, ouahhh, ça fait combien Mimata grosso modo en kilomètres ;-)
Une année-lumière est exactement égale à 9 460 730 472 580,800 km ≈ 9 460 milliards de km, donc 60 années-lumières équivalent à 567 600 milliards de km.
GAIA a écrit :A des distances pareilles, ça doit pas être facile de faire des réajustements directionnels car la direction de la sonde elle est aléatoire et sujette à des paramètres que l'on ne peut programmer, c'est de la navigation à vue si je puis dire ?
Pas vraiment. En fait, la trajectoire des sondes est majoritairement déterminée par assistance gravitationnelle c'est à dire que l'on lance la sonde de telle manière qu'ensuite on n'utilise que la gravité des planètes pour à la fois changer de direction et pour jouer sur la vitesse (accélérer ou ralentir). Les sondes ne sont pas équipées de systèmes de propulsion propre. Elle possèdent juste des propulseurs d'appoint qui ne servent qu'à donner de très légères impulsions pour orienter la sonde ou éventuellement la dévier pour apporter des corrections à la trajectoire gravitationnelle.
Au début donc, les sondes avaient un circuit prédéterminé qu'elles ont suivi en ne faisant que des ajustements mineurs. Maintenant que leur mission est terminée, elle ne sont plus orientables, elles poursuivent donc leur trajectoire en ligne droite.
GAIA a écrit :Le temps que mettent les données pour être captées par le plus proche satellite expérimental de télécommunications aux instruments de la Terre, il doit s'écouler un sacré bout de temps (30 ans qu'elle est partie) ?
Les signaux étaient captés directement par des antennes terrestres, pas de relais satellites. En plus, parler de "satellites expérimentaux" n'est pas exact car les satellites envoyés ne sont pas expérimentaux, en revanche, il arrive que certains systèmes embarqués soient expérimentaux, pour tester une nouvelle technologie en situation réelle si les tests au sol n'ont pas été suffisant mais en général ils le sont.

GAIA a écrit :T'as une idée du temps de la retransmission à la Terre ?
:| Tu l'a dit toi même, ils faut 11 heures et demi dans un cas et 14 heures dans l'autre. Les ondes se propagent à la vitesse de la lumière dans l'espace.

 #3981  par GAIA
 
J'ai précisé satellites expérimentaux par opposition aux satellites de télécommunications civils.

C'est assez rapide finalement la retransmission, étonnant quand on pense que la sonde est au delà de Pluton.

Je trouve qu'il me faut vraiment des exemples comme celui ci pour prendre conscience et arriver "à matérialiser" l'immensité de l' Espace et, encore, ce n'est qu'une portion envisagée dans mon cerveau. 40.000 ans avant de rencontrer un système planétaire, c'est hallucinant les distances !

Y'a forcément une autre solution pour réduire les distances et parcourir l'espace de l'Univers.

 #3983  par MIMATA
 
Malheureusement, la seule technique que nous connaissons pour comprimer l'espace, c'est la vitesse...mais plus on veut aller vite, plus il faut d'énergie pour accélérer et plus il en faudra pour ralentir car une fois une vitesse acquise dans l'espace, il n'y a pas de frottement pour la réduire.