• R136a1, une étoile qui fait 300 fois la masse du soleil

  • Les étoiles et les constellations - Le Soleil, notre étoile
Les étoiles et les constellations - Le Soleil, notre étoile
 #12312  par picsou64
 
Bonjour

J'ai lu, sur un article de Science & Vie Junior, qu'il y a une étoile qui fait trois cent fois la masse du Soleil. Elle s'appele R136a1 et j'aimerai voir une video sur cette étoile mais malheureusement je ne sais pas sur quoi aller pour la voir ? 0-icon_eek

Merci d'avance Y-8 Y-7 Y-6
Dernière modification par MIMATA le vendredi 3 juin 2011 à 16:45, modifié 1 fois. Raison : Mise en forme : orthographe, ponctuation, apostrophes, majuscules
 #12315  par MIMATA
 
Il n'y a pas de vidéos de ces étoiles, elles sont trop éloignées pour être filmées.

Par contre, il existe des vidéos de différentes tailles d'étoiles : cherche sur le forum "taille des étoiles" par exemple.
[youtube]fKTu6B4Rgek[/youtube]

Sinon, fais attention à ton orthographe et à ta grammaire, mets des points en fin de phrase, des majuscules ,des virgules et des apostrophes.
Relis aussi avant de poster.
Ce sont les règles du forum 2-rtfm

Merci Y-20
 #12324  par picsou64
 
désolé Y-34 Y-33 mais sinon merci Y-5 yes3 2-laugh3 2-smile3

Merci pour la vidéo Y-2 ,elle est bien est en plus je ne connaissaient pas les étoile apres le soleil 0-icon_twisted .
Dernière modification par MIMATA le vendredi 3 juin 2011 à 15:01, modifié 1 fois. Raison : Fusion de 2 messages successifs
 #12329  par MIMATA
 
Il est très grand !

Alors, d'abord, voilà où ça se trouve :
[youtube]hkmais1a7ts[/youtube]

Et voilà sa taille relative (sachant que notre Soleil fait 1 400 000 km de diamètre)
[youtube]EPQZqbCRJu0[/youtube]

Comparé à notre Terre et au Soleil, ça donne ça :
[youtube]rYnTqI3xGkg[/youtube]
20 000 000 de km de diamètre !

Présentation de sa découverte :
[youtube]3ZTGL_z9Fmk[/youtube]
 #12330  par Doc
 
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2010/10/astronews-net-08aug10.htm#LHC

En utilisant une combinaison d’instruments du VLT de l’ESO, une équipe d’astronomes a découvert l’étoile la plus massive connue à ce jour avec une masse à la naissance supérieure à 300 fois la masse de notre Soleil, soit deux fois les 150 masses solaires considérées actuellement comme la masse maximale pour une étoile.
L’existence de ces monstres – des millions de fois plus lumineux que le Soleil, perdant de la masse en émettant des vents très puissants – pourrait apporter une réponse à la question suivante : « quelle masse maximale les étoiles peuvent-elles atteindre ? »

Voici ce qu'il en est :

Une équipe d’astronomes dirigée par Paul Crowther, Professeur d’astrophysique à l’Université de Sheffield, a utilisé le VLT (Very Large Telescope) de l’ESO ainsi que des données d’archives du télescope spatial Hubble (ESA/NASA), pour étudier en détail deux jeunes amas d’étoiles, NGC 3603 et RMC 136a.

NGC 3603 est une usine cosmique où les étoiles se forment en quantité dans le nuage étendu de gaz et de poussière de la nébuleuse, situé à 22.000 années-lumière du Soleil (eso1005). RMC 136a (plus souvent connu sous le nom de R136) est un autre amas de jeunes étoiles massives et chaudes, situé à l’intérieur de la nébuleuse de la Tarentule, dans une de nos galaxies voisines, le Grand Nuage de Magellan, à 165.000 années-lumière du Soleil (eso0613).

Cette équipe a trouvé plusieurs étoiles ayant des températures de surface supérieures à 40.000 degrés, soit plus de sept fois plus chaudes, quelques dizaines de fois plus grandes et plusieurs millions de fois plus brillantes que notre Soleil.
Les comparaisons avec les modèles impliquent que plusieurs de ces étoiles sont nées avec des masses de plus de 150 masses solaires. L’étoile R136a1, trouvée dans l’amas R136, est l’étoile la plus massive jamais observée avec une masse actuelle d’environ 265 masses solaires et avec une masse à la naissance atteignant 320 fois la masse du Soleil.
Dans NGC 3603, les astronomes ont également pu mesurer directement les masses de deux étoiles qui appartiennent à un système d’étoile double ; ce qui a permis de valider les modèles utilisés.
Les masses de naissance estimées des étoiles de types A1, B et C de cet amas sont au dessus ou proches de 150 masses solaires.

Les étoiles très massives produisent des vents très puissants. « Contrairement aux humains ces étoilent naissent « grosses » et perdent du poids en vieillissant » dit Paul Crowther. « Étant âgée d’un peu plus d’un million d’années, l’étoile la plus extrême, R136a1, est déjà à la moitié de sa vie et a déjà subi un intense régime amaigrissant, perdant un cinquième de sa masse initiale pendant cette période, ce qui correspond à plus de cinquante masses solaires. »

Si R136a1 remplaçait le Soleil dans notre système solaire, son rayonnement par rapport à celui du Soleil serait autant de fois plus lumineux que le rayonnement actuel du Soleil l’est par rapport à celui de la pleine Lune. « Sa grande masse réduirait la durée de l’année terrestre à trois semaines et elle arroserait la Terre de rayonnements ultraviolet incroyablement intenses, rendant la vie impossible sur notre planète, » dit Raphael Hirschi de la Keele University, un des membres de l’équipe.
Ces étoiles « super-poids-lourds » sont extrêmement rares, se formant uniquement dans les amas d’étoiles les plus denses.
Distinguer les étoiles de manière individuelle – ce qui vient d’être fait pour la première fois – requiert l’extrême pouvoir de résolution des instruments infrarouge du VLT .

Cette équipe a également estimé la masse maximum que les étoiles de ces amas peuvent atteindre ainsi que le nombre relatif des plus massives. « La masse des plus petites étoiles ne peut être inférieure à plus de quatre-vingts fois celle de Jupiter, en dessous ce sont des « étoiles ratées » ou «naines brunes » précise un autre membre de l’équipe, Olivier Schnurr de l’Astrophysikalisches Institut Potsdam.« Notre découverte confirme la vision antérieure indiquant qu’il y a aussi une limite supérieure à la grosseur des étoiles, toutefois cette limite augmente d’un facteur deux pour atteindre maintenant les 300 masses solaires. »

Il y a seulement quatre étoiles dans R136 qui avaient une masse supérieure à 150 masses solaires à leur naissance, mais elles totalisent près de la moitié du vent et du pouvoir radiatif de l’amas dans son ensemble, comprenant approximativement 100 000 étoiles au total. R136a1 à elle seule injecte cinquante fois plus d'énergie dans son environnement que l’amas de la nébuleuse d’Orion, la région de formation d’étoiles massives la plus proche de la Terre.

Comprendre comment les étoiles de grande masse se forment est assez compliqué, du fait de leur courte durée de vie et de leurs vents puissants, l’identification de ce genre de cas extrêmes, tel que R136a1, ne fait que repousser encore plus loin le défi pour les théoriciens. « Soit elles sont nées aussi grosses soit des étoiles plus petites ont fusionné pour produire ces cas extrêmes, » explique Paul Crowther.
Les étoiles ayant une masse entre 8 et 150 masses solaires explosent en supernovae à la fin de leur courte vie, laissant derrière elles des restes exotiques qui sont soit des étoiles à neutron soit des trous noirs.
L’existence d’étoiles de masses comprises entre 150 et 300 masses solaires étant maintenant établie, les découvertes de cette équipe augmentent la perspective de l’existence de « supernovae d'instabilité de paire» exceptionnellement brillantes qui se volatilisent complètement en explosant, ne laissant derrière elles aucun reste et dispersant jusqu’à dix masses solaires de fer dans leur environnement. Quelques candidates à de telles explosions ont déjà été proposées ces dernières années.
R136a1 est non seulement l’étoile la plus massive jamais observée, mais elle a également la plus grande luminosité, proche de 10 millions de fois celle du Soleil. « En raison de la rareté de ces monstres, je pense qu’il est peu probable que ce nouveau record soit battu prochainement, » conclut Paul Crowther.


Image

À gauche une image dans le visible de la nébuleuse de la Tarentule, on zoome au centre, puis à droite une image de R136 avec MAD (l'optique adaptative du VLT). Crédit : Crowther/C.J. Evans