• Une étoile vampire révèle ses secrets

  • Les étoiles et les constellations - Le Soleil, notre étoile
Les étoiles et les constellations - Le Soleil, notre étoile
 #15104  par MIMATA
 
Est-il faux de parler de Jupiter chaud dans ce cas là ?
 #15105  par nikopol
 
Non, tu es complètement dans le vrai. Le terme de "Jupiter chaud" désigne effectivement une géante gazeuse orbitant très près de son étoile-mère, à l'inverse des géantes gazeuses de notre système.

J' ignore si c'est systématique mais dans certains cas, ces "Jupiters chaudes" sont vampirisés par leur hôte, au point de finir presque entièrement vaporisés. Ainsi débarrassés de l' hydrogène et de l' hélium qui composent majoritairement leur atmosphère, il ne reste plus que leur noyau dont la composition diffère en fonction du type de planète gazeuse, et deviennent alors des "planètes chthoniennes"

Il fut un temps où l'on à cru que c' était l'origine probable de Mercure.
 #15110  par Shilla
 
Et bien merci pour ces précisions, je dormirai bien bête Y-20

Mais pour reprendre ma question, est-ce qu'il y a une perturbation quelconque dans le système concerné (ou ses environs) du fait de cette "absorption" ?

J'aurai tendance à croire que oui mais je ne suis pas astrophysicienne 0-icon_cheesygrin
 #15112  par nikopol
 
Mais pour reprendre ma question, est-ce qu'il y a une perturbation quelconque dans le système concerné (ou ses environs) du fait de cette "absorption" ?


Oui, il s'agit d' étoiles Variables cataclysmiques:
Une étoile variable cataclysmique voit sa luminosité évoluer brusquement, généralement sur plusieurs magnitudes, par la suite de phénomènes physiques extrêmement violents.

Dans certains systèmes binaires, les deux étoiles sont si proches l'une de l'autre que la force de gravitation de l'étoile la plus massive arrache une partie de la matière de sa compagne. Dans de nombreux cas, cette masse forme un disque d'accrétion. Ces systèmes sont appelés système binaire en interaction. La distance en deçà de laquelle cette situation peut arriver correspond au « Lobe de Roche » de l'étoile, d'après Édouard Roche, l'astronome ayant créé la théorie de ce genre de système.

Sur l'étoile la plus massive, l'arrivée de cette masse supplémentaire et de composition différente peut, par le déclenchement de réactions nucléaires, provoquer divers phénomènes, parfois cataclysmiques. Les novae classiques, dites aussi récurrentes, sont une des formes les plus spectaculaires de ce phénomène qui se manifeste par d'intenses variations de luminosité. Les novae naines sont une autre catégorie de variables cataclysmiques dont les variations de luminosité, moins spectaculaires, seraient provoquées par une variation de taux d'accrétion dans le disque.


On peut donc imaginer que dans le cas d'un système "binaire en interaction" disposant d'une ou plusieurs planètes, les conséquences sur une éventuelle présence de vie sur celles-ci et en fonction de leur éloignement par rapport à leurs hôtes, peuvent être cataclysmique.