• Planètes superhabitables.

  • Tout ce qui se rapporte aux exoplanètes, leur découverte, leur observation, leurs caractéristiques
Tout ce qui se rapporte aux exoplanètes, leur découverte, leur observation, leurs caractéristiques
 #35740  par Edji
 
Salut à tous.

Ce petit post pour vous indiquer un article très intéressant paru dans le numéro de Juillet de Science § Vie.

Cet article relate les travaux des scientifiques René Heller, un canadien, et John Armastrong, un américain.

S'éloignant grandement du géocentrisme qui sert habituellement à caractériser les exoplanètes potentiellement habitables, ils envisagent, à contrario, que la Terre n'est pas la planète la plus idéale pour abriter la vie.
Après les planètes habitables, ils s'interrogent sur un nouveau concept : les planètes superhabitables.

Pour eux, la planète idéale au développement et à l'évolution de la vie présente un portrait relativement différent de notre bonne vieille boule bleue.

En résumé, c'est une planète 2 fois plus massive que la Terre. Sa gravité étant bien supérieure, elle possède une atmosphère plus dense. Ce qui unifie le climat et, de par l’érosion plus forte, nivelle le relief. Sa tectonique des plaques est plus puissante et plus pérenne. Son volcanisme est plus actif. Le recyclage du CO² est donc meilleur. Son champ magnétique est plus fort et plus vaste. Il protège mieux des rayons délétères. Elle orbite autour d'une étoile plus petite que le soleil. Une étoile de type K, une naine orange, dont la séquence principale peut durer 20 milliards d'années. Contre 5 pour notre Soleil. Cela permettrait à la vie d'évoluer dans des conditions stables sur une espérance bien supérieure à celle de notre Gaïa.

Les deux universitaires nous montrent que la vie peut trouver bien plus confortable et bien plus sûr pour s'épanouir que la Terre ou ses hypothétiques sœurs jumelles. Terre, que l'on considérait jusqu'à présent comme une forme d'absolu indispensable.

Selon les calculs des chercheurs, jusqu’à 5 milliards de planètes superhabitables peupleraient notre galaxie.

L'article se poursuit par un petit inventaire des exoplanètes découvertes à ce jour.

Bref, une bonne lecture qui fait bien rêver.

Tous à vos kiosques !! (Je touche rien de la part de S et V hein...)
 #35742  par salvetti lucas
 
regardez cette vidéo, je l'ai vu il y a déjà quelques mois, mais je trouve qu'elle résume bien ton article de S&V ;)
[youtube]OTZiU4hppAY[/youtube]
 #35746  par Edji
 
Je l'avais manquée celle-là.

Merci Lucas.
 #38963  par Robinson
 
Je ne suis pas certain qu'un climat unifié soit idéal pour l'évolution des espèces et donc un plus pour le capital diversification du monde vivant. Tout comme un relief quasi inexistant pourrait être un obstacle à une faune et une flore variées. Pour ce qui serait du volcanisme et du champs magnétique, on sait aujourd'hui qu'ils ont été différents et plus forts au cours de l'histoire de notre Terre et que par conséquent ils ne sont pas forcément directement liées à la masse de la planète considérée.
Quand au séquences principales des étoiles, si vingt milliards d'années c'est mieux que cinq, notre étoile est suffisamment stable pour engendrer une planète abritant la vie.
Pour être une planète "superhabitable", d'autres critères me paraissent plus importants comme un satellite qui stabilise l'axe de rotation ou une planète jovienne plus extérieure pour "capter" la majorité des astéroïdes géocroiseurs. Ca c'est pour ce que nous avons avec la Terre. Mais une rotation et une révolution plus rapide, comme par exemple respectivement, 18 heures et 280 jours permettraient des métabolismes vivants plus rapides (pour suivre les journées et les saisons) et donc des évolutions plus rapides, plus "d'essais" de la nature et plus de solutions du vivant testées.
L'inclinaison de l'axe de rotation est aussi un facteur qui me semble plus décisif qu'une planète ayant un climat uniforme. Le vent, le froid, la chaleur et les intempéries en générale sont les moteurs de l'évolution de la vie.
En d'autres termes, la "superhabitabilité" est plus dans les caractéristiques orbitales et contextuelles que physiques de planète pour ce qui est de mon point de vue.
 #38996  par Edji
 
Salut Robinson.

Ce que tu dis n'est pas faux bien sûr.

J'ai cependant un petit bémol sur ta démonstration. Je ne suis pas sûr que la vitesse de diversification des espèces soit un gage d'habitabilité idéale. Au contraire, cela prouve qu'aucune espèce n'est pérenne si les conditions sont bouleversées. Je m'explique. Les variations climatiques ou géologiques sont certes sources de diversité. Mais, sur Terre, aucune branche de l'évolution ne dépasse quelques millions d'années. Sauf quelques crocodiliens, quelques requins ou quelques poissons par exemple. Ils sont des exceptions quoi. Pas la norme. Le moindre changement provoque des extinctions de masse. On l'a vu.

Sur une planète hyper-habitable telle que décrite par les deux chercheurs, cela n'arriverait pas. Genre, sur les quelques 8 ou 10 branches homo connues, toutes auraient survécu. Ce qui donnerait 8 espèces intelligentes au lieu d'une seule : homo sapiens, qui est le seul du groupe à avoir survécu. Et puis, imagine une espèce intelligente qui aurait évolué sur 10, 15 ou 20 milliards d'années... De quoi faire passer E.T pour un primate... et sapiens pour un bivalve.

Donc, de ce point de vue, on peut se dire que la Terre est plutôt inhospitalière. Elle tue autant quelle crée.

Tu parlais de centrisme (anthropo) dans un autre post. Là, tu fais du géo-centrisme. Ce que ne font pas les auteurs de l'article que je ne fait que rapporter. Surtout en parlant d'un satellite stabilisateur (la Lune, mais pour moi, Terre/Lune est une planète double), d'un bouclier "Jupitérien" ou de comportement orbital. Dans ce cadre, bien entendu, il n'y a pas mieux que Gaïa...
 #38999  par Robinson
 
J'ai pris volontairement les exemples contextuels de la Terre pour montrer qu'elle n'est pas si mal que ça. L'Homme est apparut grâce aux extinctions de masse. Alors oui, disons que j'ai fait du géocentrisme, mais par la force des choses, puisque pour moi, c'est la violence toute relative des conditions sur Terre qui a poussé la vie dans ses retranchements et l'a obligé à aller chercher des solutions différentes à chaque cataclysme.
Pour faire une analogie maladroite, dans une maison ou l'on se sent bien, on ne songera pas à repeindre les murs ou à déplacer les meubles.