• Evaluation risques de géocroiseurs sur l' Echelle de Turin

  • Vos questions sur les comètes, la ceinture de Kuiper et le Nuage d'Oort, les atéroïdes et tous ces objets aussi fascinants que menaçants.
Vos questions sur les comètes, la ceinture de Kuiper et le Nuage d'Oort, les atéroïdes et tous ces objets aussi fascinants que menaçants.
 #4437  par GAIA
 
Comme il existe l' Echelle de Richter, une échelle de référence pour évaluer les risques sismiques (tremblements de Terre), il existe aussi pour évaluer les risques des géocroiseurs venant en direction de la Terre et présentant une menace, une évaluation des risques potentiels qui s'appelle :

L' échelle de Turin

Il faut différencier un géocroiseur d'un astéroïde? Un "géocroiseur" est un astéroïde placé sur des orbites qui l'amène périodiquement à proximité de la Terre. Il présente donc un risque majeur probable.

Plus un géocroiseur est gros et moins il a de chances de percuter la Terre (et c'est une chance !). Un géocroiseur de 300 mètres de diamètre pourrait effacer un pays entier de la carte. S'il plongeait dans l'océan il provoquerait encore plus de dommage tels que raz de marée ou tsunamis.

Et puis, plus un astéroïde est gros, plus il a de chances d'être repéré rapidement.

En 1996, l' Assemblée Parlementaire du Conseil de l' Europe a voté une résolution invitant les gouvernements des états membres de l' ESA (Agence Spatiale Européenne) à se préoccuper de ce problème. Mais le budget consacré à la détection des géocroiseurs ne dépasse pas les 100.000 €. A voir, si depuis, le budget a été augmenté ?

Rajout : j'ai beau chercher le budget européen correspondant à la Résolution 1080 du 20 Mars 1996 pour le projet en question prise sous l'impulsion de l' U.A.I. (Union Astronomique Internationale), pas de budget précis de la nébuleuse Conseil de l' Europe :twisted: :evil: :evil:

L' ESA (Agence Spatiale Européenne) a financé plusieurs missions : Euneos, Earthguard, Remote, Observations of Neos, Simone, Ishtar, Don Quichote (programme étudiant la structure interne d¨'un astéroïde pour le détourner sans arme nucléaire). Tous ces programmes de l' ESA ont fait l'objet d'appels d'offres.

Les Etats-Unis, dont US Air Force finance les programmes Linear (Nouveau Mexique), NEAT (Hawaï), SPACEWATCH (Arizona).

La NASA propose un budget de 5 à 6 milliards de dollars pour les 25 ans à venir.

Tous ces programmes de recherche sur la détection des astéroïdes sont regroupés en Italie et sont placés sous la responsabilité de Andrea CARUSI, Coordinateur des Recherches et Travaux dans la cadre de la Foundation SPACEGUARD qui exerce une surveillance mondiale.

A noter que l'Observatoire de Nice a cessé en 2000 ses recherches dans ce domaine, faute de moyen.

A Cambridge, THE MINOR PLANET CENTER collecte des données mondiales pour SPACEGUARD FOUNDATION.

Le programme (2002-2003) de l' ESA présente quelques lacunes au niveau de la surveillance de l' hémisphère sud car aucun grand télescope n'est présent pour surveiller cet hémisphère et la zone entre la Terre et le Soleil, peu étudiée, en raison de sa forte luminosité due à notre étoile. Une vingtaine d'objets de plus d'un km de diamètre se trouvent en effet à l'intérieur de l'orbite solaire.

Pour revenir à l' Echelle de Turin, elle a été adoptée par l'Union Astronomiques Internationale en Juin 1999.

Cette échelle sert à quantifier les risques posés par les impacts de géocroiseurs (astéroïdes passant à proximité de la Terre) de 0 à 10 et se décline ainsi :

0 = pas de risque

1-2 = à surveiller attentivement : évènement qui mérite l'attention, collision très improbable, pas nécessaire de prévenir le public.

2 à 4 = évènement inquiétant qui mérite l'attention des astronomes, l'attention du public et des autorités nécessaires.

5 à 7 = évènement menaçant : des mesures gouvernementales doivent être envisagées (collision pour moins de 10 ans).

8 à 10 = collision certaine.


Actuellement, l' idée la plus répandue pour lutter matériellement contre ce risque, serait de modifier la trajectoire du géocroiseur vers la Terre à l' aide de charges explosives nucléaires. Celles-ci seraient envoyées par les fusées intercontinentales et larguées à la surface du géocroiseur. Encore, faut il avoir le temps de mettre en oeuvre ce programme car il se peut que la détection n'est été faite qu'une vingtaine d'heures avant son arrivée.

50 et 100 ans seraient nécessaires pour mettre en place un tel programme et cette entreprise doit être placée sous un contrôle international pour ne pas servir à l'élaboration d'une technique de guerre spatiale.

Détruire ou détourner un astéroïde dépendrait en fait de la composition interne de celui-ci, de ses vides et de ses fractures susceptibles d'amortir le choc. De plus, une destruction thermonucléaire risquerait de transformer un bolide céleste en bombe à fragmentations et provoquer une avalanche de débris radioactifs sur toute la planète.

Une autre possibilité, faire atterrir sur le géocroiseurs une sonde équipée d'un système de propulsion. Un moteur de fusée, par exemple, avec quelques tonnes de carburant pour donner en une poignée de minutes la poussée qui dévierait la trajectoire du géocroiseur (je pense que ce serait une meilleure solution).

Ou alors utiliser des panneaux solaires qui dévieraient le géocroiseur grâce aux vents solaires. Le problème est de les "attacher" au géocroiseur pour qu'il puisse dévier.


"Un éclair dans le Ciel, une gigantesque explosion à l'horizon, et puis une vague de feu qui envahi tout en une seconde, des raz de marée, des tsunamis ?".

Le mieux, c'est de ne pas y penser car l'impact d'un astéroïde se produit environ 1 fois par siècle : exemple, impact du Meteor Crater il y a plusieurs milliers d'années) ou de la Tunguska en 1908 (comète de 60 m de diamètre).

1 fois tous les 30.000 ans, un astéroïde de 1 km de diamètre (degré 9 sur l' Echelle de Turin).

1 fois tous les 100 millions d'années, astéroïde d'une diamètre de 10 km (degré 10 sur l' Echelle de Turin).

Donc, faites de beaux rêves car potentiellement on a plus de chance de mourir de sa mort naturelle ou d'être écrasé par une voiture en traversant la rue que de se recevoir un "gros caillou" sur la tête.

source de l' Agence Spatiale Européenne (ESA).


Un traité international est actuellement à l'étude pour permettre à la communauté internationale de s'organiser contre une possible collision avec des objets célestes. Ce traité définirait les protocoles de mises en place d'une mission spatiale chargée de détruire un astéroïde. Ce projet sera soumis aux Nations-Unies en 2009.


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Tous nos boeufs immolés n'y pourront rien changer (Jean-Louis Murat)
 #5061  par oceania
 
Salut,

Pour faire suite a ce message, j'aimerairs savoir si c'est vrai qu'en 2032 (environ.), il y a une comète qui pourrait percuter la Terre et que ça serait un scénario catastrophique? :Y-38: J'ai déja entendu parler de ça...est-ce vrai?