• Conceptualisation du "temps" quantique

  • La physique quantique est l'appellation générale d'un ensemble de théories physiques qui s'opposent à celle de physique classique, cette dernière ayant échoué dans la description de l'infiniment petit (atomes, particules) et dans celle de certaines propriétés du rayonnement électromagnétique. La physique quantique comprend : l'ancienne théorie des quanta, les postulats de la mécanique quantique, la mécanique quantique non relativiste, la physique des particules, la physique de la matière condensée, la physique statistique quantique, la chimie quantique, les théories candidates à une description de la gravité quantique.
La physique quantique est l'appellation générale d'un ensemble de théories physiques qui s'opposent à celle de physique classique, cette dernière ayant échoué dans la description de l'infiniment petit (atomes, particules) et dans celle de certaines propriétés du rayonnement électromagnétique. La physique quantique comprend : l'ancienne théorie des quanta, les postulats de la mécanique quantique, la mécanique quantique non relativiste, la physique des particules, la physique de la matière condensée, la physique statistique quantique, la chimie quantique, les théories candidates à une description de la gravité quantique.
 #4306  par GAIA
 
Comment selon vous arriver à conceptualiser le temps quantique ? La quantique n'autorise pas de mesures de temps ? L'expérience se fait à un moment donné avec un observateur mais même avec une montre au poignet, la définition du temps pour l'observateur est de l'ordre de la physique classique. Le temps nous échappe et ... pourtant ...

Stephen Hawking et Lee Smolin dans la cosmologie quantique élimineraient purement le temps mais alors pourquoi parler dans un langage badin des "temps d'avant" cela doit bien revêtir une explication. Les temps d'avant définissent le passé ou le temps antique quand le temps n'est encore que préhistoire, mais peuvent ils aussi définir le temps d'un point de vue théorique quantique. S'il y a après, il y a avant et réciproquement et est ce que le temps d'avant, avec une conception du temps dans la quantique ne pourrait pas remettre en cause le principe de la causalité, non pas remettre en cause le principe puisqu'il ne le serait pas vraiment, mais lui donnant de l'élasticité en quelquesorte dans un temps qui ne serait pas arrêté à : la cause précède l'effet, et, bien l'effet précéderait la cause dans le monde quantique, ce qui veut dire que dans le monde macroscopique il existerait en aval, la cause. "En réalité" l''effet de la quantique ne précéderait pas la cause dans le monde macro puisque dans le monde quantique la cause serait avant l'effet et que le principe de la causalité entre les 2 temps se déclinerait d'une façon logique.

Comment différencier notre notion ou appréciation du temps classique pour le transposer à un temps quantique ?

Comment le temps émerge t'il ? Le temps discret (merci quantique) passerait de temps en temps. C'est pas joli ça, c'est de la poésie.

Est ce que ce temps discret qui passerait de temps en temps pourrait remettre en cause le principe de la causalité du temps ? Le temps est dans le temps.
Le temps précède le temps et le temps est l'effet avant la cause dans la quantique ?

Quand vous aurez un peu de temps, merci de m'accorder un peu du vôtre et le tien le mien peut devenir notre, le temps, le temps, le temps ...
 #4322  par quantique
 
J'espère que tu as des euros parce que le temps, c'est aussi (et surtout pour beaucoup...) de l'argent 8)

En physique quantique, le temps est "normal", non relatif, il s'écoule donc normalement dans le bon sens commun (qui est mauvais) et perceptible.

Ensuite, le temps est il en fait discret ? est-il formé de morceaux indivisibles éventuellement séparés (séparés mais dans quoi) par des zones de non-temps ?

On ne sait pas...

D'un côté, je reprend mon paradoxe évoqué ailleurs (et que j'ai eu le plaisir de découvrir cette semaine sous une autre forme, le paradoxe de Zenon) : lorsque tu parcours un mètre, et si le temps et/ou l'espace sont continus, il te faut un temps pratiquement nul, mais non nul, pour parcourir un des points infinis du mètre donc le temps nécessaire pour parcourir ce mètre est la somme infinie de ces temps non nuls donc une éternité. A priori, ce n'est pas le cas sinon je ne suis pas près d'aller bosser demain :tooth: ... donc on peut en déduire que le temps et l'espace ne peuvent pas être continus

D'un autre côté, la tendance mathématique vers un infini n'est pas nécessairement ce qu'un raisonnement par simple récurrence peut laisser penser. La suite proposée en rubrique math par manuelarm est un bon exemple : si tu additionnnes à l'infini 1+(-1)+1+(-1)+...., tu peux te dire que les termes s'annulent 2 par 2 pour faire 0 et qu'au final, on obtient 0 puisque même à l'infini, 0+0 fait toujours 0. Le problème de l'infini est qu'il n'est pas une extension de récurrence mais une entité à part entière. Donc ce point peut annuler ma 1ère remarque sur le mètre (j'espère être clair :idea: )

Je parle de l'espace en même temps que le temps, c'est volontaire, pas pour compliquer à plaisir la chose mais parce que je te rappelle ma position sur le sujet : pour moi, le temps n'existe pas, un simple ressenti permanent humain lié à sa faculté de mémorisation et donc de comparaison permanente avec "l'avant", ceci dans le cadre d'un fonctionnement entropique qui va à l'encontre de la tendance du système physique de l'Univers (ce n'est pas le propre de l'humain mais de toutes les formes de vie, par définition organisées).

Restons toutefois dans l'hypothèse d'une certaine réalité du temps : en ce cas, si un quantum de temps existe (un quantime ? tiens, ça sent le brevet !!), sa durée doit se situer en deçà du temps de Planck donc en dessous de...

(pause, je dois aller dans les BBCodes que Mimata a mis en place à cet effet ;-) .....voilà, 3 minutes, le temps est vraiment relatif !!)

10 -43 seconde (YYeeessss)

... mais à quel niveau ? impossible à dire, tout ne reste que supposition.

"Le temps se fait discret, l'éternité devient angoisse et l'espace se fait tout petit devant l'homme clairvoyant ; le tout avance sans but, donnant l'apparence du continu mais dans la discrétion qui sied aux grands" (c) 2007 Quantique
 #4341  par MIMATA
 
Dans cette vidéo, il y a une représentation et une explication du temps quantique :
[dailymotion]4XagtVDeCK1IsQy3[/dailymotion]
 #4461  par GAIA
 
Je viens de trouver ce site, très intéressant, sur une approche de la conceptualisation du temps quantique, et, fractalisé sur une échelle tenant compte d'un observateur. Dans la quantique nous ne pouvons mesurer le temps mais nous sommes bien à moment donné obligé de nous positionner en observateur ?

Si, dans la mécanique quantique les particules décohèrent et se superposent, pourquoi le temps ne décohèrerait il pas pour se superposer et, cet état de superposition serait un espace de temps quantique ?

Quant il y a intrication des particules dans un agitateur, il s'écoule bien un temps entre cette intrication et l'état de superposition. Donc, où va ce temps entre parenthèses ? Ca m'intrigue ! Le temps décohère et se décline en fractale sur une échelle du temps ? Il n'est pas perceptible mais il existe ! Serait ce le fâmeux continuum démontré par Einstein dans sa théorie de la relativité restreinte ?

http://perso.orange.fr/autre.realite/3-7-3.htm
google "temps quantique"
Rajout le 7/11/07 : j'arrive plus à afficher cette page ni avec l'aide de Google, impossible de l'ouvrir ??? Bizarre ??? En attendant faire une recherche sur le temps quantique pour ceux que cela intéresse.

Par contre, une question : de quoi est constitué le temps, comment définir le temps dans une approche physique ? Quels critères constituent le temps pour lui donner "une réalité", "notre" réalité ? Le temps est relatif et notre perception du temps est très aléatoire ? Le temps est il une illusion comme une bulle de savon ?

Que pensez-vous dans la théorie des supercordes, la théorie M ou tendant à unifier les 2 théories (classique et quantique) de cette notion d'abandonner la notion de temps de sorte que la description fondamentale de l' Univers serait intemporelle ? Intemporelle signifie t'il absence totale de temps ?

Est ce que le continuum espace-temps démontré dans la relativité restreinte d' Einstein tendrait à prouver au contraire que le temps existe dans la physique quantique ? Ferenc Krausz spécialisé dans l'optique quantique de l' Université de Technologie de Vienne a - mesuré - (je reprends le terme) le plus petit intervalle de temps jamais enregistré. Il a mesuré au coeur des atomes le saut quantique des électrons avec les émissions d'un laser UV pulsé à 250 attosecondes. Il n'a pas pu approcher le temps zéro de l'Echelle de Planck. Le temps de l' Echelle de Planck représente moins d'un trillion d'attoseconde.

Donc, je me demande si le temps quantique "qu'il a mesuré" est "un effet de loupe du temps physique" ou est ce bien une réalité qui tend à prouver que le temps quantique existe ?

Ou alors est ce que le temps n'aurait une existence que dans une dimension macroscopique et qu'il se "diluerait" dans un monde quantique ?
 #4489  par bender4ever
 
Le concept de "temps discret" à l'échelle quantique m'impressionne vraiment !
La physique actuelle (en tous cas les théories telles que celles des cordes) pousse notre compréhension dans leurs retranchements.

Je pense pour ma part que si le Temps (avec une belle majuscule), notre temps "continu", est composé de temps "discrets", cela n'a pas beaucoup d'importance !!!
Imaginons que notre Temps se stoppe puis reprend son cours (ce qui en réalité n'a pas beaucoup de sens, puisqu'il faudrait une sorte de support temporel pour que cela "se passe"), nous ne pourrions jamais nous en rendre compte. De plus, l'intermède temporel n'aurait aucun effet sur notre monde physique, me semble-t-il ... :Y-38:

De plus, ne parle-t-on pas plutôt de dimension temporelle ? Celle-ci ne pourrait -elle pas se replier sur elle-même ou "fuir" de notre espace-temps quand on observe la physique sous l'échelle de Planck ?
 #4494  par quantique
 
Disons que notre compréhension est dépassée (en incluant les plus illustres savants) pas nécessairement en raison d'un encéphale trop étroit mais peut être parce que nous n'avons aucun critère de représentation valable si ce n'est des mathématiques abstraites.

Quant à la discrétion, il faut être prudent à l'amalgame systématique avec ce qui est quantique ; je joue un peu sur les mots car le terme quantique désigne précisément un paquet d'énergie, ..., non réductible (donc discret) mais parler de temps quantique n'a, pour l'heure ( :P ), aucune validité.

En physique quantique, le temps est pour l'instant absolu (non relatif et évidemment en désaccord avec la RG en raison des ordres de grandeur) sans propriété particulière et nul besoin qu'il soit discret.

On ne peut pas dire que le temps décohère car la décohérence est le passage d'un état quantique à un état dit classique (=notre perception du "réel") pour une particule dont l'étendue spatiale est supérieure à une longueur de Planck, longueur supposée comme étant celle de la barrière entre notre pseudo-continu et le discret (donc en fait la longueur minimale qu'il puisse exister dans notre concept de longueur) - je veux dire par là qu'une dimension (longueur ou durée) proche de Planck n'est pas en rapport (l'ordre de grandeur est différent) avec les phénomènes quantiques. La durée de décohérence d'une particule n'a pas, à priori, de lien avec une discrétion temporelle.

Ceci n'empêche pas que le temps puisse être discret : bien sur, aucun effet ressenti à notre niveau car, comme nous voyons un mouvement fluide avec seulement 24 images/seconde, nous avons l'illusion d'une continuité ; toutefois, cette discretion peut bel et bien avoir des effets sur notre monde macroscopique par le cumul des effets potentiels que pourraient créer cette structure discontinue.

Quant au terme dimension, il faut plus le voir comme la mise à niveau de l'espace et du temps dans les équations notamment de la RG. J'y vois pour ma part une raison de plus de penser que le temps n'existe en fait tout simplement pas dans notre concept classique.

Il s'agirait, en synthétisant fortement, d'une constatation de l'état de l'espace.

Cette idée a le mérite de simplifier considérablement le discours sur un temps discret ou pas : il ne pose plus, il suffit simplement de le calquer sur l'espace.