Voici le XVII épisode des bonnes histoires du père Uranus.
BAR DE L’UNIVERS
Pension de Famille
Hôtel Restaurant
XVII EPISODE
DIRECTION LUNE
Toulouse – Jeudi – 17h
Depuis 16h, il est impossible d’aborder la Voie Lactée. Bon nombre de fidèles auditeurs, spectateurs et admirateurs du père Uranus restent bloqués sur les voies adjacentes.
Heureusement, Maurice, toujours un tour d’avance, avait prévu la situation et vers 13 h avait invité de toute urgence la radio locale F.M. équipée d’un appareillage léger et surtout plus mobile que l’équipe télé.
Grâce à quelques transistors, les auditeurs les plus éloignés pourront suivre ce voyage lunaire.
17h10, le père Uranus est à son poste et comme d’habitude tapote le micro.
- Mes chers amis, bonjour !
Vous m’avez laissé hier, prêt à partir vers notre satellite, bien sanglé dans mon fauteuil.
Je sentis alors l’œuf basculer vers l’arrière.
- J’incline l’appareil à 45% grâce à ses pieds télescopiques, me dit Alexandre, de façon à diriger le télescope ventral principal vers la lune. Pour votre curiosité, ces pieds fonctionnent grâce à un moteur électrique entraînant une pompe hydraulique alimentant à son tour des vérins comprimant les ressorts hélicoïdaux.
Intrigué de tout, je lui demandai :
- Avez-vous une grosse réserve électrique ?
- Oui, une série de batteries sèches assez peu sollicitées. En revanche, nous possédons deux générateurs très performants, fonctionnant dans l’espace 24 h sur 24. Dans l’univers
24 h sur 24 ne signifie pas grand-chose, c’est un simple repère terrestre.
Pendant notre voyage, le concept jour/nuit va disparaître. Nous serons rythmés par nos sens, la faim, le sommeil, etc…. Votre montre, à la rigueur, pourra vous servir de repère, pas plus.
Rassurez-vous, malgré l’ampleur du périple, nous ne serons pas partis longtemps. Vous vous apercevrez alors que le temps n’existe plus.
Comme d’autres ont aboli l’esclavage, nous avons aboli le temps.
En fait, pour beaucoup d’astronomes, le temps est une véritable notion d’esclavage car il nous cloue sur notre planète.
Bien….. J’alimente les lentilles en électricité.
L’appareil incliné de la sorte, tout notre poids reposait sur le dossier du siège et j’apercevais à travers le pare brise panoramique notre lune en pleine lune. (Le hasard)
A ce moment, j’ai eu un coup de flou et me suis pincé afin de vérifier le réel de la situation.
Pénétrer dans ce vieux manoir, descendre à la cave pour aboutir à cette cathédrale romane enterrée, monter à bord d’un camping car ovoïde afin de fouler le sol sélène !
D’autres ont eu leur liberté supprimée pour moins que cela. Et pourtant !!!
Le jeune Martial me ramena à la réalité.
- Alexandre a pris en gravité dormante Mercure et Venus et la lune en attraction motrice principale. Trois gravités sont nécessaires pour se déplacer en toute sécurité dans l’univers, permettant ainsi d’éviter les obstacles majeurs.
- Pourquoi les télescopes sont-ils disposés sous le vaisseau ?
- Pour bénéficier de la pesanteur issue du sol. Pour un télescope implanté sur le toit nous aurions les pieds au plafond. Quelques uns y sont fixés, uniquement pour des manœuvres spéciales.
Voilà, nous sommes partis.
Effectivement nous n’apercevions plus les trappes métalliques.
- Alors, votre impression ? me demande Alexandre.
Avez-vous ressenti une quelconque poussée ou attraction ?
- Non, en effet.
- Cela nous a posé une véritable énigme. Nous nous attendions à encaisser plusieurs G.
Permettez, je décélère et passe en vitesse de croisière.
Après mures réflexions, analyses et calculs, l’évidence nous sauta aux yeux. Nous étions en présence de deux forces contraires, de directions opposées : l’une nous plaquant contre le dossier par l’accélération, inertie du corps, l’autre nous projetant vers le pare brise par l’attraction de l’astre visé.
Ces deux forces en présence de même capacité mais de sens contraire s’annulent, elles s’équilibrent et aucun G n’est ressenti.
Sur terre par exemple, prenez un quidam en équateur. A cette latitude, notre globe a un périmètre de 40 000 Km. Notre personnage effectue donc 40 000 Km en 24 heures équivalant à une vitesse de 1 666 Km à l’heure.
Imaginez un manège tournant à cette vitesse, vous seriez éjecté.
En revanche notre homme reste bien les pieds sur terre parce qu’une force contraire le maintient au sol : la gravité.
La force de gravitation est supérieure à la force centrifuge.
- Lors d’un ralentissement ou d’un freinage brutal, vous devez bien ressentir quelque chose ?
- Absolument pas, car nous appliquons le même principe mais à l’envers. Nous coupons l’attraction première tout en alimentant le télescope arrière dirigé dans la direction opposée, comme la terre dans le cas présent et nous repartons dans l’autre sens à 180° à la même vitesse, sans aucune sensation.
Le temps d’arrêt est si minime qu’il donne à la manœuvre un côté surnaturel pour un observateur terrien.
Entre parenthèses, le télescope arrière est toujours en attraction dormante dirigé vers la terre, c’est notre fil d’Ariane, nous permettant de recouvrer notre planète dans ce fatras d’étoiles.
Un instant, s’il vous plait….. Je passe en point fixe (équilibre gravitationnel entre deux astres) sinon à force de bavardages, nous nous écraserions sur la lune.
- En cas de collision, comment opérez-vous un changement de direction ?
- Nous avons pris au décollage trois attractions, dont deux dormantes, il suffit de couper l’alimentation première et de la basculer sur l’une des deux autres et nous repartons dans une autre direction. Ce qui donne à notre observateur terrien, ou tout autre, un déplacement en ligne brisée.
Bien….. Je reprends la vitesse de croisière.
Vous pouvez vous lever, Martial va vous aider à enfiler votre combinaison, celle au liseré orange, elle appartenait à mon frère.
Une fois debout, je me sentis tout léger.
- Attention ! Me dit Alexandre, vous ne pesez plus que 13,600 Kg. Nous bénéficions déjà de la pesanteur lunaire. Vos gestes doivent être mesurés car vous n’avez plus l’assise au sol de 80 Kg. En revanche votre masse reste toujours la même.
Attendez ! Venez voir !
Nous allons vérifier une fois de plus le phénomène que j’ai qualifié de « phénomène d’impédance collatérale » : pour faire simple empêcher les collisions, car le deuxième danger dans l’espace, après les rayons comiques, est la rencontre avec un simple grain de sable jusqu’à la météorite, sans parler des satellites artificiels en orbite autour de la terre.
- Vous oubliez, ajoute Martial, les milliers de débris qui vont du plus petit écrou à la sacoche, remplie d’outils, échappée de la main d’un astronaute en service autour du télescope Hubble. (Véridique)
- Sans ce phénomène, nous ne serions plus là pour en parler précise Alexandre. Voyez ce satellite à droite de l’écran ?
- En effet !
- Nous allons lui couper l’orbite.
Il nous arrive à 10 heures et va tomber dans notre attraction lunaire. Il nous accompagnera latéralement tout au long du voyage.
- Ce système vous a permis d’éviter pas mal de collisions ?
- Exact. Aux dernières nouvelles, ces débris spatiaux de toutes sortes étaient plus de 10 000 en orbite autour de la terre. Certains retombent, hélas chaque jour la liste s’allonge, suite aux lancements de plus en plus nombreux.
Martial, tout en vous équipant, vous expliquera le fonctionnement de nos combinaisons.
C’est étrange ce satellite sur une telle orbite! Songe Alexandre. Il doit s’agir d’un satellite espion, russe ou américain.
Quoi qu’il en soit nous lui avons coupé l’orbite.
Rejoignant le sas, marcher, sauter, courir ressemblait à se mouvoir dans un rêve cotonneux.
- Quel mélange gazeux respirons-nous ?
Martial :
- Azote et oxygène dans les mêmes proportions que sur terre. Nous bénéficions d’oxygène et d’hydrogène à profusion grâce à notre provision d’eau.
Dans la navette nous épurons en permanence notre atmosphère, séparons moléculèrement ces gaz dans une centrifugeuse en éjectant bien entendu le gaz carbonique dans le cosmos. Malgré tout, en cas de pépin nous bénéficions d’une réserve d’azote et oxygène liquéfiée conséquente.
- Oui, je l’ai lu dans la « gazette d’Arcy »
- Sourires –
M’aidant à enfiler la combinaison, il m’expliqua son fonctionnement.
- Ces combinaisons sont une merveille de technologie. Elles remplacent la navette dans sa production d’air, d’électricité, de climatisation et protection des rayons cosmiques. Elles possèdent également une propulsion autonome autorisant d’évoluer dans l’espace sans attache filaire.
A l’intérieur une épaisseur de coton est accolée à une couche de caoutchouc elle-même fixée à de la fibre synthétique hyper résistante. Elle permet de conserver une pression d’1 bar.
Sans cette pression notre corps, nos organes éclateraient. Bien… Une double paroi caoutchouteuse où circule un liquide est apposée à cette première couche. C’est notre climatisation.
Ensuite dans l’enveloppe externe circule le liquide issu de la poche intérieure.
Il absorbe les différences de température tout en restant à l’état liquide de +200°
à -270° celcius, une préparation maison du professeur. Oui, parce que dans l’espace, selon votre exposition au soleil comme devant un feu de cheminée, vous vous rôtissez la face tout en vous gelant le dos. Or ici, la différence est énorme.
Enfin, à l’extérieur du vêtement, nous retrouvons nos trois couches de titane pulvérisé sur trois enveloppes plastifiées nous protégeant des rayons cosmiques.
- Quel est son fonctionnement ?
- Sur la face exposée au soleil, le liquide s’échauffe et s’élève par différence de densité comme dans votre chauffe-eau alors que sur la face opposée ce liquide se refroidit et descend. Une pompe avec sonde thermique sélectionne la bonne température et l’envoie dans la poche intérieure produisant une véritable climatisation.
Du fond de la salle, Pierre Olive invective notre patriarche :
- Oh là, Père Uranus ! J’ai bien l’impression que le sieur Martial s’est fichu de vous !
Malgré son activité de serveur, Pierre Olive n’oublie pas son rôle de trublion des idées.
- Ah ! Et pourquoi donc ?
- Parce que dans l’espace, le liquide chauffé ne peut s’élever par diminution de densité vu qu’il n’y a pas de gravité. Alors ???
- Bien vu, Pierre Olive et telle a été ma question. Il m’a répondu :
- Ce scaphandre nous sert surtout à fouler le sol des planètes telluriques (à sol dur et non gazeux). Nous l’utilisons également pour des sorties dans l’espace autour de l’œuf où il règne la même gravité qu’à l’intérieur du vaisseau.
Passons maintenant aux chaussures. Une fuite à la combinaison reste possible. Un compresseur incorporé dans chaque chaussure rétablira la bonne pression à condition que la fuite soit faible, sinon c’est la catastrophe.
- Quelle est la pression à l’intérieur du scaphandre ?
- 1,045 à 1,055Kg/cm², c’est une haute pression facilitant le mouvement et les efforts.
- Quel gaz respire-t’on ?
- Ah ! Ici, nous abordons du spécial !
- Oh ! Si ce qui suit sort de votre ordinaire je m’attends au pire !
- Ne craignez rien. D’autres l’ont testé avant nous : la COMEX à Marseille, une société de plongeurs. Celle-ci a mis au point un mélange gazeux d’oxygène et d’hydrogène respirable pour l’homme, appelé HYDROX.
Grâce à plus d’autonomie, nous avons adopté ce procédé car le véritable joyau de cette combinaison, à l’égal d’une mini centrale électrique, c’est son casque.
Ce casque ressemblait à tout sauf à un casque, le bas éventuellement avec sa bulle réfléchissante, car une épaisse soucoupe translucide d’environ 30 cm surplombait la boule du heaume.
Du jamais vu chez les terriens !
- Le fonctionnement est très simple. Me dit-il. La lumière frappe ces lentilles ferrimagnétiques. Sous ces lentilles baigne dans ½ litre d’eau une plaque en silicium.
Les photons frappent à leur tour cette plaque photovoltaïque sur un grand angle, évitant une attraction gravitationnelle intempestive.
Une fois alimentées au départ grâce à une petite batterie sèche, ces lentilles vont déverser un flot de photons inhabituel sur le silicium, ce qui produira un échange d’électrons très rapide dans les atomes. C’est le principe de l’électricité photovoltaïque mais à un niveau phénoménal.
Dans un premier temps nous aurons de l’électricité à profusion, de quoi alimenter compresseurs, pompes climatiques, projecteurs, éventuellement résistances chauffantes de la combinaison ainsi que plusieurs accessoires si besoin était comme perceuse, marteau piqueur, poste à souder etc.….
- Pourquoi cet échange de fluide si vous bénéficiez de résistances chauffantes ?
- Pour abaisser la température dans certaines zones de rayonnement intense.
- N’est-ce pas le même appareil au-dessus de la navette ?
- Exactement, c’est notre groupe électrogène deuxième génération. Cette lentille, non content de nous fournir l’électricité, nous procure également notre alimentation gazeuse en oxygène et hydrogène directement respirable l’hydrox.
Vous connaissez certainement la difficulté à casser la molécule d’eau H²O tant ses atomes ont une affinité pour ce ménage à 3. On arrive malgré tout à les séparer par une forte chaleur ou bien par l’électricité qui annihile quelque peu l’énorme électromagnétisme soudant ce trio.
Ces procédés restent malgré tout très peu rentables.
Une fois la lentille alimentée, un afflux de photons est déversé sur ce liquide et quelle est la particularité physique du photon ?
- L’électromagnétisme !
- Cette averse de particules électromagnétiques fragilise les molécules d’eau dans leur rapprochement atomique. Il suffit alors d’un faible courant électrique pour apporter l’estocade à ce ménage à trois et immédiatement les transformer : d’un côté oxygène et de l’autre hydrogène. Ces deux gaz se mélangent dans le masque à l’intérieur du casque.
Voilà pour ce joyau de technologie.
La combinaison est gonflée à l’azote grâce à l’une des bouteilles que vous porterez dans le dos.
En cas de fuite, les compresseurs diffuseront de l’hydrogène et oxygène à l’intérieur de la combinaison.
Pierre Olive, s’inquiétant :
- Une étincelle pouvait jaillir d’un contact électrique ? N’était-ce pas dangereux ?
- Une dépressurisation l’est tout autant. Me répondit-il. Ils ont choisi.
- Les bouteilles d’azote et d’oxygène sont là par sécurité, pour palier en cas de panne du système initial.
- Pourquoi ne vous servez-vous pas uniquement de ces bouteilles ?
- l’autonomie est trop faible ? Elles permettent de rejoindre la navette pendant quelques heures, pas plus. En revanche ½ litre d’eau sur le casque plus 1 litre sur chaque mollet représente une autonomie gazeuse de plusieurs jours.
Pierre Olive, surexcité :
- C’est une découverte extraordinaire, Père Uranus ! Pas uniquement pour notre respiration mais principalement pour le fonctionnement de nos automobiles, nos usines, nos maisons. Fini le pétrole, à la casse les voitures hybrides et électriques ! Un jour nouveau s’élève pour le moteur à combustion interne !
- Là, tu t’avances un peu trop, penses au lobi pétrolier et nucléaire de fission.
Ils mettront tout en œuvre, pendant des années, à boycotter cette énergie avec l’aide de tous les écolos de la planète.
- Avec les écolos ? ! ? !
- Oui !!! Souviens-toi de la manifestation dans la vallée du Rhône de ces mêmes écolos essayant d’enrayer la construction d’une future centrale à fusion d’hydrogène (ITER)
- Les écolos sont-ils devenus fous ?
- Non ! Simplement à la solde des lobis.
Un silence glacial suit ces propos.
Cependant Pierre Olive, toujours positif :
- L’eau et la lumière seraient-elles devenues nos deux mamelles nourricières ?
A la suite des propos si défavorables aux écologistes, la formule de Pierre Olive détend l’atmosphère et le public rit de bon cœur.
- Mon cher Pierre Olive, tu nous mets ta métaphore à toutes les sauces !
Je poursuis, si notre jeune serveur le souhaite. Une fois la tête passée à travers le cercle de verrouillage du casque, j’enfilais jambes, bras et gants.
Les lèvres de fermeture à glissière m’intriguaient.
- Vous n’avez rien à craindre, la pression intérieure les comprime l’une sur l’autre. Me rassura Martial. Une fois sur la lune, sans atmosphère le son ne passe pas. Nous communiquerons par radio. En revanche l’hydrogène altèrera quelque peu notre voix.
Au poste de commande, Alexandre se plaignait de la lenteur du voyage.
- Avec tous ces bavardages, jamais nous aurons mis autant de temps à franchir ces petits 385 000 Km.
- D’ordinaire, combien vous faut-il ?
- Le temps d’ajuster le tir gravitationnel plus celui du choix d’alunissage. Le temps du voyage ne compte pas. Il se réduit à quelques milliardièmes de secondes, souvenez-vous la formule de notre vitesse : V = M x m². V = Masse de la lune multipliée par la masse de la navette au carré. V = 3 x 10²² Km/seconde.
Sachant que le temps du trajet est égal à la distance parcourue divisée par la vitesse.
T = 385 000 = 0,0000000…. seconde
3 x 10²²
Cela reste malgré tout théorique, d’autres manœuvres sont à prendre en compte.
Attention, nous arrivons !!!
Nous avions la lune en cinémascope à travers le pare-brise parabolique. Son contour avait déjà disparu dans les montants de cette baie vitrée et son relief prenait de plus en plus d’amplitude.
Alexandre m’expliqua sa manœuvre.
- Je coupe le circuit d’attraction lunaire et réactive celui dirigé vers la Terre. J’affine notre lieu de pose grâce aux deux autres attractions dormantes réactivées. Voilà, c’est fait, nous allons alunir dans la Mer de la Tranquillité.
Où allons-nous alunir ? Fait-il très froid la nuit sur la Lune, sur Mercure ? A quelle heure décollerons-nous vers Mars, y fait-il aussi froid ? Que de questions déconcertantes alors que quelques heures auparavant j’observais ces deux hommes, s’alimentant copieusement d’un castoulet bien de chez nous.
A cet instant, je doutais véritablement de mes sens.
Nous arrivions en piquet sur la Lune, le nez en avant, tout en bénéficiant d’une partie de la gravité terrestre au plancher.
J’observais Alexandre. Une fausse manœuvre si loin de chez nous était synonyme de catastrophe. J’avais en mémoire leurs atterrissages ratés, notamment celui dans la piscine de la belle Ariane.
Non ! Tout avait l’air de fonctionner. Nous distinguions alors rochers, failles, cailloux et sable, ce sable gris et triste.
- Nous sommes à dix mètres du sol, je déploie les pieds télescopiques.
Notre posture était très curieuse, la navette ayant conservé sa position de départ tout au long du voyage, c'est-à-dire le cockpit dirigé vers la Lune. Nous nous apprêtions à alunir par le nez de l’engin.
- Les deux pieds de devant touchent le sol, je les replie, ce qui oblige les arrières à entrer en contact à leur tour. Je les replie également et nous nous trouvons à l’horizontale lunaire sans aucun choc ni secousse. Celui-ci (alunissage) je l’ai particulièrement réussi !
Je n’étais pas au bout de mes surprises :
- Nous allons gagner ce refuge pour stationner la navette à l’abri des météorites me dit Alexandre, m’indiquant une sorte de grange à flanc de rochers où déjà 3 poids lourds étaient garés. Puis il bascula une partie du tableau de bord où jaillit alors un volant, un volant d’automobile !
- Il est relié aux cerveaux moteurs des roues, équipant chaque pied télescopique et permet de nous déplacer sur un terrain accidenté comme un 4 x4 avec néanmoins une garde au sol supérieure de 6 mètres. Ces roues motrices pivotantes nous autorisent également un demi tour sur place.
Nous roulions sur la lune dans une navette spatiale et étions pour la première fois fort secoués !
Bien…. Je vous en ai trop dit aujourd’hui. Demain, Vendredi, nous visiterons un complexe lunaire tout confort.
Merci de votre visite.
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Pour ceux qui s'intéressent à ces histoires, voici les titres des prochains épisodes :
18 : Plongeon dans la Mer de la Tranquillité
19 : Excursion lunaire
20 : Visite des sites abordés par les Américains
21 : Décharge sélène
22 : Direction Mars
23 : Terraformer Mars
24 : De la VIE sur Mars !
25 : Conjugaison de Temps (Futur- Présent- Passé)
26 : Voyage dans le Temps
27 : Rencontre inattendue avec des véhicules
28 : Trop de satellites artificiels !
29 : Rencontre avec des créatures de la planètes Helast
Cordialement, père Uranus.