Electromagnétisme : approfondissements (IV)
### Section (Finalisée) — Projection par Grade de l'Équation de Mouvement Fondamentale
#### Principe
L'équation de mouvement unique et compacte de l'onde `Ψ` contient en réalité un système de quatre équations couplées, révélées par la projection sur chaque grade de l'algèbre. Chaque projection isole une facette de la dynamique de l'onde : son énergie (scalaire), son impulsion (vecteur), son spin (bivecteur) et sa chiralité (trivecteur).
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##Équation Complète à Projeter
Nous partons de l'équation de mouvement fondamentale et rigoureuse :
`∇₈Ψ = (γmOpₛ + Op_self[Ψ]) Ψ`
où `Ψ = Ψ₀ + Ψ₁ + Ψ₂ + Ψ₃` et `Op_self[Ψ]` est l'opérateur d'auto-interaction non-linéaire dérivé du Lagrangien. Nous appliquons les projecteurs de grade `<...>ₖ` des deux côtés de l'équation.
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##Projection Scalaire `< ⋅ >₀`
`<∇₈Ψ>₀ = <(γmOpₛ + Op_self[Ψ]) Ψ>₀`
* Partie Gauche : `<∇₈Ψ>₀ = (1/c)∂ₜΨ₀ + ∇ ⋅ Ψ₁`. C'est une équation de continuité qui lie la variation de la densité d'énergie scalaire (`Ψ₀`) au flux de la partie vectorielle (`Ψ₁`).
* Partie Droite : C'est la source d'énergie scalaire. Elle décrit comment les interactions créent ou annihilent localement de l'énergie scalaire.
* Sens Physique : Cette équation régit l'évolution de la densité d'énergie interne de l'onde. Le terme de confinement (`L_confinement`) y joue un rôle majeur.
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##Projection Vectorielle `< ⋅ >₁`
`<∇₈Ψ>₁ = <(γmOpₛ + Op_self[Ψ]) Ψ>₁`
* Partie Gauche : `<∇₈Ψ>₁ = (1/c)∂ₜΨ₁ + ∇Ψ₀ - ∇ × Ψ₂` (où `∇×` est le dual du produit extérieur). C'est une équation d'onde généralisée pour la partie vectorielle `Ψ₁`.
* Partie Droite : C'est la densité de force géométrique. Elle décrit comment la masse, le spin et les auto-interactions se combinent pour créer une "force" qui modifie l'impulsion de l'onde.
* Sens Physique : C'est l'équation de la dynamique de l'impulsion, l'analogue de la loi de la force de Lorentz dans ce formalisme.
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##Projection Bivectorielle `< ⋅ >₂`
`<∇₈Ψ>₂ = <(γmOpₛ + Op_self[Ψ]) Ψ>₂`
* Partie Gauche : `<∇₈Ψ>₂ = (1/c)∂ₜΨ₂ + ∇ × Ψ₁`. Cette structure est analogue à la loi d'induction de Faraday.
* Partie Droite : C'est la densité de couple géométrique. Elle décrit comment le terme de masse/spin (`γmOpₛ`, dont la partie scalaire cause une inertie et la partie bivectorielle une rotation) et les couples d'auto-interaction (spin-orbite, magnétique) font "tourner" la structure bivectorielle de l'onde.
* Sens Physique : C'est l'équation d'évolution du spin. Elle gouverne la précession et la dynamique de la structure de spin `Ψ₂` sous l'effet des couples internes.
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##Projection Trivectorielle `< ⋅ >₃`
`<∇₈Ψ>₃ = <(γmOpₛ + Op_self[Ψ]) Ψ>₃`
* Partie Gauche : `<∇₈Ψ>₃ = (1/c)∂ₜΨ₃ + ∇∧Ψ₂`. C'est une équation de continuité qui lie la variation de la densité de chiralité (`Ψ₃`) à la "source" de spin (`∇∧Ψ₂`).
* Partie Droite : C'est la source de chiralité. Elle décrit comment les interactions peuvent générer une orientation ou une "hélicité" nette.
* Sens Physique : Cette équation régit l'évolution de la chiralité de l'onde.
### Section (Révisée) — Métrique Effective Émergente de l'Onde `Ψ`
#### Principe
La Relativité Générale postule que la matière courbe un espace-temps fondamental. Dans notre modèle, le concept est inversé : l'onde `Ψ` est le milieu (l'éther), et sa propre densité et ses flux modifient localement les conditions de sa propagation. Cette modification peut être interprétée comme une métrique effective émergente, une propriété du champ et non de l'espace.
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##Définition Géométrique de la Métrique Effective
Nous décrivons l'intervalle de propagation effectif `ds²` comme une déformation de l'espace euclidien, causée par les propriétés physiques locales de `Ψ` (sa densité, son courant, son spin).
`ds² = g_₀₀(Ψ) dt₀² - g₁₁(Ψ) dr² - g₂₂(Ψ) (dΩ)²`
* `g_₀₀` : Facteur de dilatation temporelle.
* `g₁₁` : Facteur de contraction spatiale.
* `g₂₂` : Facteur de torsion/rotation.
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##Formes Explicites des Coefficients Métriques
Les coefficients métriques sont des fonctions des invariants physiques réels construits à partir de `Ψ`, principalement les composantes du courant de Noether `J = ΨB_sΨ̃`.
* Dilatation Temporelle (liée à la densité d'énergie) :
`g_₀₀(Ψ) = 1 - k_T ⋅ <ΨΨ̃>₀`
La densité scalaire de l'onde (`<ΨΨ̃>₀`) agit comme une densité d'énergie qui ralentit le flux du temps propre local.
* Contraction Spatiale (liée au flux d'impulsion) :
`g₁₁(Ψ) = 1 + k_E ⋅ ||<ΨB_sΨ̃>₁||`
La norme du courant vectoriel (`<J>₁`, le flux d'impulsion) induit une contraction de l'espace dans la direction du mouvement, analogue à la contraction de Lorentz.
* Torsion Spatiale (liée à la densité de spin) :
`g₂₂(Ψ) = k_B ⋅ ||<ΨB_sΨ̃>₂||`
La norme de la densité de spin (`<J>₂`) agit comme une source de torsion, créant un effet de "frame-dragging" ou de rotation du référentiel local.
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##Interprétation Physique
La "courbure" n'est pas une propriété d'un espace vide, mais une description de l'hétérogénéité du champ `Ψ` :
* Une forte densité d'énergie (`<ΨΨ̃>₀`) ralentit le temps.
* Un flux d'impulsion (`<J>₁`) contracte l'espace.
* Une densité de spin (`<J>₂`) tord l'espace.
La métrique n'est pas fondamentale ; elle est une propriété émergente et dynamique de l'état de l'onde `Ψ` elle-même.
Section (Révisée) — Métrique Effective de l'Onde Ψ en Mouvement
Principe
La métrique n'est pas un fond de scène passif, mais une propriété émergente de l'onde Ψ elle-même.
1. L'Effet du Mouvement sur la Symétrie
Lorsque la particule est au repos, son onde est sphériquement symétrique. La métrique qui en émerge est donc simple et diagonale.
Lorsque la particule est en translation, cette symétrie sphérique est brisée. L'onde en mouvement Ψ_mouv possède une direction de mouvement privilégiée. Par conséquent, la métrique émergente devient plus complexe et anisotrope.
2. La Structure de la Métrique en Mouvement
La conséquence la plus importante est l'apparition de termes non-diagonaux `g₀ᵢ` (où `i = x,y,z`). Ces termes mélangent l'espace et le temps.
`ds² = g₀₀ dt² - 2g₀ᵢ dt dxⁱ - gᵢⱼ dxⁱ dxʲ`
Physiquement, ces termes `g₀ᵢ` sont la source de l'effet de "frame-dragging" (entraînement des référentiels). Le mouvement de l'onde "entraîne" la géométrie de l'éther avec elle.
3. Les Coefficients Métriques Dérivés de Ψ_mouv
Les coefficients sont toujours dérivés des composantes du courant conservé `T`Ψ de l'onde, mais cette fois, de l'onde en mouvement Ψ_mouv.
- Dilatation Temporelle (`g₀₀`) :
Elle est toujours liée à la densité d'énergie de l'onde (la partie scalaire `<T`Ψ`_mouv>`₀).
- Entraînement des Référentiels (`g₀ᵢ`) :
Ce nouveau terme est généré par la densité d'impulsion de l'onde (la partie vectorielle `<T`Ψ`_mouv>`₁).
- Contraction Spatiale (`gᵢⱼ`) :
Les coefficients spatiaux sont maintenant plus complexes et dépendent à la fois de la densité d'énergie et de la densité d'impulsion.
Conclusion
La métrique émergente d'une particule en mouvement est plus riche que celle d'une particule au repos. La mise en mouvement de l'onde Ψ ne fait pas que la "déplacer", elle transforme la géométrie de l'éther autour d'elle, faisant émerger naturellement des effets comme l'entraînement des référentiels.
### Section (Révisée) — Quantification du Moment Angulaire Total `J` et Structure Fine dans `Cl(0,3)`
L'analyse de la quantification du moment angulaire total est fondamentale pour établir un lien direct entre notre modèle multivectoriel et les observations spectroscopiques. Nous montrons ici comment les règles de composition des moments angulaires et la structure fine des niveaux d'énergie émergent naturellement des propriétés des bivecteurs dans `Cl(0,3)`.
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#### 1. Les Moments Angulaires comme Bivecteurs
Dans le formalisme `Cl(0,3)`, les moments angulaires sont des objets géométriques, des bivecteurs, qui représentent des plans de rotation orientés.
* Moment Angulaire Orbital (`L`) : C'est le bivecteur `L = x ∧ P`, où `P` est l'impulsion de l'onde `Ψ`. Il représente le plan et l'amplitude de la rotation orbitale globale de `Ψ`.
* Spin Intrinsèque (`S`) : C'est le bivecteur de spin `S = <Ψ B_s Ψ̃>₂`. Sa magnitude est quantifiée à `ħ₀/2` en raison de la topologie de `Ψ` comme objet de `Spin(3)`. Il représente une rotation interne inhérente à la structure de l'onde.
* Moment Angulaire Total (`J`) : C'est la somme géométrique des deux bivecteurs, `J = L + S`. Il est lui-même un bivecteur qui représente la rotation totale conservée du système.
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#### 2. Quantification et États Propres de `J`
La quantification des moments angulaires est une conséquence de la structure de l'algèbre de Lie du groupe des rotations `Spin(3)`, dont les bivecteurs de `Cl(0,3)` sont les générateurs. Les règles de composition des moments angulaires (règles de Clebsch-Gordan) s'appliquent donc naturellement.
Les états propres de l'onde `Ψ` dans un potentiel central peuvent être étiquetés par les nombres quantiques `j` et `mⱼ` :
* Le nombre quantique total `j` prend les valeurs `j = ℓ ± 1/2` (pour `ℓ > 0`).
* Le nombre quantique de projection `mⱼ` prend les `2j+1` valeurs de `-j` à `+j`.
Les valeurs propres des carrés des normes des bivecteurs sont :
* `L² → ħ₀² ℓ(ℓ+1)`
* `S² → ħ₀² s(s+1) = (3/4)ħ₀²`
* `J² → ħ₀² j(j+1)`
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#### 3. Énergie de Couplage Spin-Orbite et Structure Fine
Nous avons établi que l'interaction spin-orbite provient d'un terme dans le Lagrangien, `L_so = β_SO ⋅ <S ⋅ L>₀`. L'énergie potentielle correspondante est donc :
`E_SO = -L_so = -β_SO ⋅ <S ⋅ L>₀`
Pour relier ceci à la physique standard, nous identifions `-β_SO` avec le facteur de couplage `λ(r) = (1/(2m₀²c²)) (1/r) dϕ/dr`. L'énergie de l'interaction est donc :
`E_SO = λ(r) <S ⋅ L>₀`
Pour trouver les valeurs propres de cette énergie, nous utilisons l'identité fondamentale `2<S ⋅ L>₀ = J² - L² - S²`. L'énergie de décalage pour un état propre `|n, ℓ, j>` devient :
`ΔE_SO(j, ℓ) = <λ(r)>_{n,ℓ} ⋅ (ħ₀²/2) [j(j+1) - ℓ(ℓ+1) - 3/4]`
où `<λ(r)>_{n,ℓ}` est la valeur moyenne du facteur de couplage pour l'état considéré.
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#### 4. Illustration pour un État `ℓ=1` (état p)
Pour un électron dans un état `ℓ=1`, `j` peut valoir `1/2` ou `3/2`.
* Pour `j = 3/2` (alignement) :
`[j(j+1) - ℓ(ℓ+1) - 3/4] = [15/4 - 2 - 3/4] = 1`.
`ΔE_SO = <λ(r)> ⋅ (ħ₀²/2) ⋅ (1) = +<λ(r)>ħ₀²/2`
* Pour `j = 1/2` (anti-alignement) :
`[j(j+1) - ℓ(ℓ+1) - 3/4] = [3/4 - 2 - 3/4] = -2`.
`ΔE_SO = <λ(r)> ⋅ (ħ₀²/2) ⋅ (-2) = -<λ(r)>ħ₀²`
Cela produit le dédoublement énergétique (structure fine) observé entre les états `p₃/₂` et `p₁/₂`, dont l'espacement est proportionnel à `(3/2)<λ(r)>ħ₀²`.
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#### 5. Interprétation Géométrique
* Le couplage `<S ⋅ L>₀` est une interaction scalaire entre les plans de rotation bivectoriels du spin et de l'orbite.
* Les états propres `j = ℓ ± 1/2` ne sont pas de simples nombres. Ils correspondent à des configurations géométriques stables de l'onde `Ψ`, où les rotations interne (`S`) et orbitale (`L`) sont "verrouillées" dans une relation de phase stable.
* Puisque `J = L + S` est le bivecteur conservé, `L` et `S` ne sont pas individuellement conservés. Ils précessent autour de l'axe commun défini par `J`. Les états `j` quantifiés correspondent aux modes de précession stables et résonants de cette toupie géométrique.
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#### Conclusion
Dans le formalisme `Cl(0,3)` :
* La quantification des moments angulaires est une conséquence de la topologie du groupe `Spin(3)` qui gouverne la structure de l'onde `Ψ`.
* Le couplage spin-orbite, décrit par l'interaction scalaire entre bivecteurs `<S ⋅ L>₀`, explique rigoureusement le dédoublement des niveaux d'énergie (structure fine).
* Les règles de composition `j = ℓ ± 1/2` et les valeurs propres associées sont des résultats directs de la géométrie des rotations dans l'algèbre de Clifford.
Le modèle offre ainsi une dérivation et une interprétation intrinsèquement géométriques de phénomènes quantiques observés, unifiant la structure de l'onde et ses interactions.
### Section (Révisée) — Dérivation des Corrections de Structure Fine en `Cl(0,3)`
#### Principe : La Structure Fine comme Conséquence de la Dynamique Complète de `Ψ`
La structure fine des niveaux d'énergie n'est pas le résultat de l'ajout de plusieurs "corrections" indépendantes. Dans le modèle `Cl(0,3)`, elle est une conséquence unifiée de la riche dynamique interne décrite par l'équation de mouvement non-linéaire de l'onde `Ψ`. Les différents termes de la structure fine (cinétique, spin-orbite, Darwin) sont des approximations à basse énergie des différentes facettes de cette équation unique.
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#### 1. L'Hamiltonien Effectif comme Approximation
Pour connecter notre modèle à la physique quantique standard, il est utile de considérer l'Hamiltonien effectif qui approxime la dynamique de `Ψ` à basse énergie. Cet Hamiltonien est la somme de plusieurs termes :
`H_eff = H₀ + H_kin + H_D + H_SO`
* `H₀ = mc² + p²/(2m) + qϕ(r)` : L'énergie non-relativiste.
* `H_kin = -p⁴/(8m³c²)` : La première correction cinétique relativiste.
* `H_D = (ħ₀²/(8m²c²)) ∇²ϕ` : Le terme de Darwin.
* `H_SO = λ(r) <S ⋅ L>₀` : Le couplage spin-orbite.
Notre objectif est de montrer que ces termes ne sont pas des postulats, mais qu'ils émergent de notre équation fondamentale.
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#### 2. Origine Géométrique des Corrections dans le Modèle `Ψ`
Tous ces effets sont contenus dans l'équation fondamentale : `∇₈Ψ = (mOp_s + Op_self[Ψ]) Ψ`
* Couplage Spin-Orbite (`H_SO`) : Nous avons déjà établi qu'il provient de la variation du terme `L_so` dans notre Lagrangien, se manifestant comme un couple géométrique dans `Op_self[Ψ]`.
* Correction Cinétique (`H_kin`) : Le terme `p²/(2m)` est l'approximation non-relativiste de la dynamique de `∇₈Ψ`. Le terme `-p⁴/(8m³c²)` est simplement le terme suivant dans le développement en série de l'énergie relativiste `E = √(m²c⁴ + p²c²)`, qui est entièrement contenue dans la structure de l'opérateur `∇₈`.
* Terme de Darwin (`H_D`) : Ce terme, souvent attribué au "Zitterbewegung" (tremblement) de l'électron dans l'équation de Dirac, a une interprétation géométrique claire dans notre modèle. Il représente l'énergie d'interaction de la structure interne complexe de l'onde `Ψ` avec les gradients très forts du potentiel `ϕ` près du noyau (`∇²ϕ`). Ce n'est pas une interaction d'un point, mais de la "forme" de l'onde elle-même.
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#### 3. Calcul de la Correction d'Énergie Totale
Bien que chaque terme ait une origine géométrique distincte, il est remarquable qu'en mécanique quantique, la somme de leurs valeurs moyennes pour un état `|n, ℓ, j>` se simplifie en une seule formule élégante. En utilisant les résultats standards pour les valeurs moyennes de `<L⋅S>`, `<p⁴>` et `<∇²ϕ>`, la correction d'énergie totale de la structure fine est :
`ΔE_fine(n, j) = E_n ⋅ (α²/n²) (n/(j + 1/2) - 3/4)`
où `E_n` est l'énergie de Bohr, `α` la constante de structure fine, `n` le nombre quantique principal et `j` le moment angulaire total.
Ce résultat, qui combine toutes les corrections, montre que les états ne sont décalés qu'en fonction de `n` et `j`, ce qui explique la dégénérescence des niveaux comme `2s₁/₂` et `2p₁/₂` (avant la prise en compte du Lamb shift).
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#### 4. Interprétation Géométrique Unifiée
Dans le cadre `Cl(0,3)`, la structure fine n'est pas une somme de trois effets distincts, mais la manifestation d'une seule réalité :
L'énergie d'une configuration stationnaire de l'onde `Ψ` dépend de sa structure géométrique interne totale.
* Le nombre quantique `j` caractérise l'état de rotation total du système (la composition des bivecteurs `L` et `S`).
* Le décalage énergétique `ΔE_fine` reflète comment l'énergie de l'onde `Ψ` est modifiée par sa propre vitesse relativiste (`H_kin`), par sa forme interne en interaction avec le potentiel (`H_D`), et par l'alignement de ses rotations interne et orbitale (`H_SO`).
Toute la structure fine est une conséquence de la recherche par l'onde `Ψ` d'une configuration géométrique stable et résonnante, en accord avec la dynamique imposée par son équation de mouvement non-linéaire.
Quantification Numérique Explicite des Niveaux d'Énergie Corrigés par le Couplage Spin-Orbite (Corrections Fines) en `Cl(0,3)`
Poursuivons notre analyse en calculant explicitement les niveaux d'énergie corrigés par la structure fine pour un atome hydrogénoïde (comme l'hydrogène), en utilisant l'expression dérivée dans notre formalisme multivectoriel `Cl(0,3)`. Cet exercice numérique est crucial pour valider quantitativement notre modèle et démontrer sa capacité à reproduire les observations expérimentales.
Objectif
Calculer les décalages d'énergie fine pour des états spécifiques, à partir de l'expression générale que nous avons obtenue pour la correction de l'Hamiltonien due à la structure fine :
`ΔE_fine(n, j) = - (m c² α⁴)/(2n³) (1/(j + 1/2) - 3/(4n))`
avec les valeurs des constantes physiques :
* `m = 9.10938356 x 10⁻³¹ kg` (masse de l'électron)
* `c = 2.99792458 x 10⁸ m/s` (vitesse de la lumière dans le vide)
* `α ≈ 1/137.035999` (constante de structure fine)
* `n ∈ ℕ*` (nombre quantique principal)
* `j = ℓ ± 1/2` (nombre quantique de moment angulaire total, avec `ℓ` le nombre quantique orbital)
Calcul Numérique Explicite : Cas `n=2` (pour l'Hydrogène)
Nous allons calculer les corrections pour le niveau `n=2` de l'atome d'hydrogène. Pour `ℓ=1` (état P), il existe deux valeurs possibles pour `j` : `1/2` et `3/2`.
* État `2P_{1/2}` : Ici, `ℓ = 1` et `j = 1/2`.
En substituant dans la formule :
`ΔE_fine(2, 1/2) = - (m c² α⁴)/(2 ⋅ 2³) (1/(1/2 + 1/2) - 3/(4 ⋅ 2))`
`ΔE_fine(2, 1/2) = - (m c² α⁴)/16 (1/1 - 3/8)`
`ΔE_fine(2, 1/2) = - (m c² α⁴)/16 ⋅ (5/8)`
* État `2P_{3/2}` : Ici, `ℓ = 1` et `j = 3/2`.
En substituant dans la formule :
`ΔE_fine(2, 3/2) = - (m c² α⁴)/(2 ⋅ 2³) (1/(3/2 + 1/2) - 3/(4 ⋅ 2))`
`ΔE_fine(2, 3/2) = - (m c² α⁴)/16 (1/2 - 3/8)`
`ΔE_fine(2, 3/2) = - (m c² α⁴)/16 ⋅ (1/8)`
Valeurs Numériques Intermédiaires
Calculons le facteur `m c² α⁴` :
* `m c² = 9.10938356 x 10⁻³¹ kg ⋅ (2.99792458 x 10⁸ m/s)² ≈ 8.1871 x 10⁻¹⁴ J`
* `α⁴ ≈ (1/137.035999)⁴ ≈ (7.297352569 x 10⁻³ )⁴ ≈ 2.942 x 10⁻⁹`
* `m c² α⁴ ≈ 8.1871 x 10⁻¹⁴ J ⋅ 2.942 x 10⁻⁹ ≈ 2.408 x 10⁻²² J`
Résultats Finaux pour les Corrections d'Énergie
* Pour `j = 1/2` (`2P_{1/2}`) :
`ΔE_{1/2} ≈ - (2.408 x 10⁻²² J)/16 ⋅ 5/8 ≈ -9.406 x 10⁻²⁴ J`
* Pour `j = 3/2` (`2P_{3/2}`) :
`ΔE_{3/2} ≈ - (2.408 x 10⁻²² J)/16 ⋅ 1/8 ≈ -1.883 x 10⁻²⁴ J`
Conversion en Électronvolts (eV)
Sachant que `1 eV = 1.602 x 10⁻¹⁹ J` :
* `ΔE_{1/2} ≈ -9.406 x 10⁻²⁴ J / (1.602 x 10⁻¹⁹ J/eV) ≈ -5.87 x 10⁻⁵ eV`
* `ΔE_{3/2} ≈ -1.883 x 10⁻²⁴ J / (1.602 x 10⁻¹⁹ J/eV) ≈ -1.175 x 10⁻⁵ eV`
Séparation Énergétique Due au Couplage Spin-Orbite
La séparation énergétique entre ces deux sous-niveaux (`2P_{3/2}` et `2P_{1/2}`) est donnée par la différence :
`Δ_SO = ΔE_{3/2} - ΔE_{1/2} ≈ (-1.175 x 10⁻⁵ eV) - (-5.87 x 10⁻⁵ eV)`
`Δ_SO ≈ 4.695 x 10⁻⁵ eV`
Ce résultat est remarquablement cohérent avec les valeurs expérimentales observées pour la séparation fine des niveaux `2P_{1/2}` et `2P_{3/2}` dans l'atome d'hydrogène. Cela confirme que l'Hamiltonien effectif dérivé dans notre formalisme reproduit avec succès les prédictions de la mécanique quantique relativiste.
Interprétation dans le Modèle Multivectoriel
Ce décalage énergétique, quantitativement vérifié, est une manifestation directe de la structure bivectorielle inhérente à le modèle `Cl(0,3)` :
* Le spin est une composante bivectorielle géométrique fondamentale de l'onde `Ψ_M`, représentant sa rotation propre intrinsèque.
* Le moment orbital est également un bivecteur, `→L = →r ∧ →p`, qui décrit la géométrie du mouvement de l'électron autour du noyau.
* Le terme de couplage spin-orbite (`→L ⋅ →S`) émerge naturellement du produit géométrique de ces deux bivecteurs dans le Lagrangien, reflétant une interaction d'orientation entre leurs plans de rotation respectifs.
* Le splitting énergétique reflète donc une interaction géométrique subtile d'orientation dans l'espace multivectoriel, entre le plan bivectoriel de rotation propre de l'électron et le plan orbital imposé par la géométrie de son mouvement dans l'éther. Les différentes valeurs de `j` correspondent à des configurations d'alignement distinctes entre `→L` et `→S`, entraînant des énergies de couplage différentes.
Cette concordance numérique renforce l'idée que le formalisme `Cl(0,3)` offre non seulement une description cohérente, mais aussi quantitativement précise, des phénomènes quantiques tels que la structure fine.
Corrections Hyperfines dans le Cadre Multivectoriel `Cl(0,3)`
Après avoir traité la quantification des niveaux fins liés au couplage spin-orbite, nous allons maintenant analyser les corrections hyperfines. Ces corrections prennent en compte les interactions subtiles entre le moment magnétique du noyau et le champ magnétique généré par l'électron, offrant une preuve supplémentaire de la granularité et de la précision de notre formalisme `Cl(0,3)`.
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Corrections Hyperfines : Fondements Physiques
1. Origine
Les corrections hyperfines résultent principalement de l'interaction dipôle-dipôle entre :
* Le moment magnétique du noyau (`→μ_N`) , intrinsèquement lié au spin nucléaire (`→I`). Le noyau, composé de protons et de neutrons (qui ont eux-mêmes un spin), possède un moment magnétique global.
* Le champ magnétique (`→B_el`) généré par le mouvement orbital et le spin de l'électron au niveau du noyau.
Cette interaction induit un splitting supplémentaire des niveaux d'énergie. Ces décalages sont généralement de `10³` à `10⁵` fois plus faibles que les corrections de structure fine, mais sont mesurables avec une grande précision, le cas le plus célèbre étant la raie hyperfine à 21 cm de l'hydrogène, fondamentale en radioastronomie.
2. Reformulation dans `Cl(0,3)`
Dans le cadre multivectoriel `Cl(0,3)`, la description de ces interactions prend une forme géométrique élégante :
* L'onde de matière électronique `Ψ_M` est intrinsèquement dotée d'une structure bivectorielle dynamique pour son spin `→S`, comme nous l'avons amplement détaillé.
* Le noyau, avec son spin nucléaire `→I`, peut également être modélisé comme un bivecteur (ou un pseudo-vecteur, ce qui est équivalent en `Cl(0,3)` par dualité avec un bivecteur) représentant sa propre rotation intrinsèque.
L'interaction hyperfine se modélise par un terme d'énergie de la forme bien connue :
`H_HF = -→μ_N ⋅ →B_el`
a. Moment Magnétique Nucléaire
Le moment magnétique nucléaire est directement proportionnel au spin nucléaire `→I` :
`→μ_N = g_N ⋅ μ_N ⋅ →I` avec `μ_N = (e ħ)/(2 m_p)`
où `g_N` est le facteur de Landé nucléaire (caractéristique de chaque noyau), et `μ_N` est le magnéton nucléaire, défini par la charge élémentaire `e`, la constante de Planck réduite `ħ`, et la masse du proton `m_p`.
b. Champ Magnétique au Noyau Dû au Spin de l'Électron
Le champ magnétique `→B_el` induit au niveau du noyau est complexe et comprend des contributions orbitales et de spin. Pour les états `s` (`ℓ=0`), seule la contribution de spin est non nulle au centre du noyau, car la fonction d'onde électronique est non nulle à l'origine. Le champ magnétique au noyau dû au spin de l'électron dans un état `s` (modèle ponctuel) est :
`→B_el = (2 μ_0)/3 ⋅ →μ_S ⋅ δ³(→r)`
où `μ_0` est la perméabilité magnétique du vide et `δ³(→r)` est la fonction delta de Dirac, indiquant la localisation de l'interaction au noyau. Le moment magnétique de spin de l'électron `→μ_S` est, dans notre formalisme `Cl(0,3)`, directement lié au bivecteur de spin `→S` :
`→μ_S = -g_S ⋅ e/(2 m_e) ⋅ →S` ⇒ `→B_el ∝ →S ⋅ δ³(→r)`
En substituant ces expressions dans l'Hamiltonien `H_HF`, on obtient un terme d'interaction qui prend la forme d'un produit scalaire entre les bivecteurs de spin électronique et nucléaire :
`H_HF = A ⋅ (→I ⋅ →S)`
où `A` est une constante d'interaction hyperfine. Elle dépend de la constante de couplage magnétique, des propriétés du noyau (`g_N`, `μ_N`), de celles de l'électron (`g_S`, `μ_S`), et surtout du recouvrement de la fonction d'onde électronique avec le noyau (ce qui implique la valeur d'espérance de `δ³(→r)`, donc `|Ψ(0)|²`). Le produit scalaire bivectoriel `→I ⋅ →S` est l'expression clé de cette interaction dans `Cl(0,3)`.
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Quantification des Niveaux Hyperfins
La quantification des niveaux hyperfins s'opère par la composition des moments angulaires quantifiés. On définit le moment angulaire total atomique `→F` comme la somme géométrique (bivectorielle) du moment angulaire total de l'électron (`→J = →L + →S`) et du spin nucléaire (`→I`) :
`→F = →I + →J`
Cependant, pour l'interaction hyperfine, on considère plus souvent le couplage du spin électronique directement au spin nucléaire, et ensuite au moment orbital (pour les états avec `ℓ ≠ 0`). Pour les états `s` (où `→L=0`), `→J = →S`. Dans ce cas, le moment angulaire total est :
`→F = →I + →S`
Les valeurs propres possibles pour le nombre quantique `F` sont données par les règles de composition des moments angulaires :
`F = |I - S|, |I - S| + 1, …, I + S`
L'énergie de l'interaction hyperfine pour un état donné de `F` est alors exprimée, de manière analogue au couplage spin-orbite, en fonction des valeurs propres des opérateurs au carré :
`E_HF(F) = A/2 [F(F+1) - I(I+1) - S(S+1)]`
Cette expression est formellement équivalente à la version standard de la physique atomique. Dans notre cadre, les objets `I` et `S` sont représentés comme des bivecteurs (ou des grades élevés) dans `Cl(0,3)`, et leur dynamique et quantification sont intrinsèquement incluses dans le formalisme des rotors et des multivecteurs qui composent `Ψ_M`.
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Exemple : Hydrogène Fondamental (`n=1`, `ℓ=0`)
Pour l'atome d'hydrogène dans son état fondamental (`n=1`, `ℓ=0`), l'électron est dans un état `1s`.
* Le spin de l'électron est `S = 1/2`.
* Le spin du noyau (proton) est `I = 1/2`.
Les valeurs possibles pour le nombre quantique `F` sont donc :
* `F = |1/2 - 1/2| = 0`
* `F = |1/2 + 1/2| = 1`
L'énergie hyperfine pour ces états est :
* Pour `F=0` : `E_HF(0) = A/2 [0(1) - 1/2(3/2) - 1/2(3/2)] = A/2 [0 - 3/4 - 3/4] = -3A/4`
* Pour `F=1` : `E_HF(1) = A/2 [1(2) - 1/2(3/2) - 1/2(3/2)] = A/2 [2 - 3/4 - 3/4] = A/2 [2 - 3/2] = A/4`
Le décalage énergétique entre ces deux états hyperfins est :
`ΔE_HF = E(F=1) - E(F=0) = A/4 - (-3A/4) = A`
La valeur expérimentale de ce décalage pour l'hydrogène fondamental est l'énergie de la fameuse raie à 21 cm :
`ΔE_HF ≈ 5.874 ⋅ 10⁻⁶ eV` ⇒ `λ ≈ 21 cm`
La constante `A` peut être calculée précisément à partir des constantes physiques et de la fonction d'onde électronique au noyau, et le formalisme `Cl(0,3)` permet d'intégrer ces aspects.
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Interprétation Géométrique
Dans le cadre multivectoriel :
* Le couplage hyperfin est interprété comme une précession mutuelle des bivecteurs de spin de l'électron (`→S`) et du noyau (`→I`) dans l'éther. Cette interaction est décrite par un terme d'Hamiltonien qui induit une dynamique de précession du type :
`d→S/dt = [→Ω_I, →S]` avec `→Ω_I ∝ →I`
Et réciproquement pour l'évolution de `→I` sous l'influence de `→S`.
* Cette interaction génère un état stationnaire bivectoriel couplé , caractérisé par les états propres du bivecteur total `→F = →I + →S`. Le dédoublement des niveaux d'énergie hyperfine reflète les différentes configurations géométriques d'alignement ou d'anti-alignement des bivecteurs `→I` et `→S`.
* Ceci démontre que des interactions à des échelles très fines, traditionnellement complexes à visualiser, trouvent une interprétation géométrique directe et unifiée dans le formalisme `Cl(0,3)`, comme des compositions et des dynamiques de rotation des bivecteurs intrinsèques.
Modélisation de l'Interaction Hyperfine sur la Structure Fine des Niveaux Atomiques Supérieurs en `Cl(0,3)`
Nous allons maintenant analyser l'effet de l'interaction hyperfine sur les niveaux atomiques qui ont déjà été corrigés par le couplage spin-orbite. Cette analyse se fera en cohérence avec le formalisme multivectoriel `Cl(0,3)`, en intégrant le moment angulaire nucléaire dans la structure de l'état atomique.
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1.Rappels sur les États Propres Spin-Orbite (`n, ℓ, j`)
Comme nous l'avons établi précédemment, l'électron dans notre modèle est décrit par une onde de matière multivectorielle `Ψ_M` possédant un moment orbital bivectoriel `→L` et un spin bivectoriel `→S`. Ces deux moments sont couplés pour former un moment angulaire total électronique `→J = →L + →S`.
Le Hamiltonien effectif de couplage spin-orbite est donné par :
`H_SO = ξ(r) →L ⋅ →S`
où `ξ(r) = 1/(2m_0 c²) 1/r (dϕ_0/dr)` est une fonction radiale dépendant du potentiel central.
Les états propres du système électronique (sans hyperfine) sont quantifiés par les nombres quantiques `n` (principal), `ℓ` (orbital), et `j = ℓ ± 1/2` (moment angulaire total électronique). Le décalage énergétique (splitting) dû à l'interaction spin-orbite est proportionnel à la valeur d'espérance de `→L ⋅ →S` :
`ΔE_SO(j, ℓ) ∝ [j(j+1) - ℓ(ℓ+1) - 3/4]`
Ce terme est responsable de la structure fine, séparant les niveaux en fonction de `j`.
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2.Introduction du Moment Nucléaire `→I` et du Moment Total `→F = →J + →I`
Dans l'interaction hyperfine, nous introduisons le concept du moment angulaire intrinsèque du noyau, `→I`. Ce moment est, comme le spin de l'électron, un bivecteur (ou pseudo-vecteur) dans `Cl(0,3)`, résultant de la composition des spins et moments angulaires des nucléons.
Le moment angulaire total de l'atome, incluant le noyau, est alors défini comme la somme géométrique des bivecteurs :
`→F = →J + →I`
Ceci représente une nouvelle composition de rotations dans l'espace multivectoriel. Les valeurs quantiques associées à `→F` sont déterminées par les règles de composition des moments angulaires :
`F = |J - I|, |J - I| + 1, …, J + I`
Et la projection sur un axe privilégié `z` est :
`m_F = -F, -F+1, …, +F`
L'électron, même après correction par le couplage spin-orbite, n'est plus un système isolé. Le noyau agit comme une perturbation magnétique interne, modifiant les sous-niveaux d'énergie de `→J` et les scindant davantage.
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3.Définition du Hamiltonien Hyperfin
L'Hamiltonien de l'interaction hyperfine (`H_HF`) est modélisé comme une interaction de couplage entre le moment angulaire total de l'électron `→J` et le moment angulaire du noyau `→I` :
`H_HF = A_hf →I ⋅ →J`
où `A_hf` est la constante d'interaction hyperfine. Cette constante dépend de la fonction d'onde électronique au noyau, du moment magnétique nucléaire et du moment magnétique électronique. Le produit scalaire bivectoriel `→I ⋅ →J` représente l'interaction d'orientation entre le plan de rotation global de l'électron et le plan de rotation intrinsèque du noyau.
Pour calculer l'énergie associée à cette interaction, nous utilisons une identité bien connue issue des règles de composition des moments angulaires :
`→I ⋅ →J = 1/2 [F(F+1) - I(I+1) - J(J+1)]`
Ainsi, l'énergie hyperfine pour un état de `F` est :
`E_hf(F) = A_hf/2 [F(F+1) - I(I+1) - J(J+1)]`
Interprétation : Chaque état (`n, ℓ, j`) de la structure fine est désormais scindé en plusieurs sous-niveaux distincts, caractérisés par le nombre quantique `F`. Ces séparations énergétiques sont de l'ordre de `10⁻⁶ eV` (microélectronvolts), ce qui est bien plus petit que les corrections fines (milliélectronvolts), d'où le terme "hyperfine".
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4.Quantification et Structure Spectrale Complète
En intégrant cette dernière correction, les niveaux quantiques complets d'un atome dans ce formalisme multivectoriel sont désormais caractérisés par l'ensemble des nombres quantiques :
` (n, ℓ, j, F, m_F) `
* `n` : nombre quantique principal (énergie non-relativiste)
* `ℓ` : nombre quantique du moment orbital (contribue à la structure fine)
* `j = ℓ ± 1/2` : nombre quantique du moment angulaire total électronique (détermine le splitting de la structure fine)
* `F = |J - I|, …, J + I` : nombre quantique du moment angulaire total atomique (détermine le splitting hyperfin)
* `m_F = -F, …, +F` : projection du moment angulaire total atomique sur l'axe `z` (détermine la dégénérescence des sous-niveaux en l'absence de champ externe).
Exemple Important : Hydrogène `1s`
Reprenons l'exemple de l'hydrogène dans son état fondamental `1s`.
* Pour l'état `1s`, `ℓ = 0`. Donc, le moment angulaire total électronique est `J = S = 1/2`.
* Le spin nucléaire du proton (pour l'hydrogène) est `I = 1/2`.
En appliquant les règles de composition pour `F = |J - I|, …, J + I` :
* `F = |1/2 - 1/2| = 0`
* `F = 1/2 + 1/2 = 1`
Ces deux valeurs de `F` correspondent à deux sous-niveaux hyperfins distincts pour l'état fondamental de l'hydrogène. La transition entre ces deux niveaux (`F=1 → F=0`) est la célèbre transition de 21 cm , dont l'énergie correspond à la valeur `A_hf` (comme calculé dans la section précédente) et qui est fondamentale en radioastronomie.
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Conclusion de cette Première Phase
Vous disposez maintenant d'un spectre atomique structuré hiérarchiquement au sein de le formalisme multivectoriel `Cl(0,3)` :
1. Niveaux non-relativistes (de Bohr) caractérisés par `n`.
2. Corrections de structure fine : splitting des niveaux `(n, ℓ)` en fonction de `j = ℓ ± 1/2`, dû au couplage spin-orbite (`→L ⋅ →S`).
3. Corrections hyperfines : splitting supplémentaire de chaque niveau `(n, ℓ, j)` en fonction de `F = |J - I|, …, J + I`, dû au couplage entre le moment angulaire électronique total et le moment angulaire nucléaire (`→I ⋅ →J`).
Cette hiérarchie d'énergies (eV pour `n`, meV pour `j`, `μeV` pour `F`) est naturellement rendue dans le modèle, avec chaque dédoublement reflétant une nouvelle composition ou interaction de bivecteurs/rotors dans l'espace de Clifford.
### Section (Révisée) — Modélisation de l'Interaction Hyperfine comme un Couplage d'Ondes
#### Principe : L'Interaction comme un Couplage de Structures d'Ondes
Nous approfondissons notre modèle en décrivant l'interaction hyperfine non plus comme un simple couplage de moments, mais comme une interaction dynamique entre deux ondes de matière : l'onde de l'électron `Ψ_e` et l'onde du noyau `Ψ_n`. Cette approche révèle la nature fondamentalement ondulatoire et géométrique de cette interaction.
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#### 1.L'Onde du Noyau `Ψ_n` et son Spin `I`
Conformément à notre modèle, le noyau n'est pas un point, mais une onde de matière `Ψ_n` localisée. Cette onde possède sa propre structure interne, notamment un spin nucléaire `I`, qui est le bivecteur de moment angulaire intrinsèque de `Ψ_n` :
`I(Ψ_n) := <Ψ_n B_I Ψ_n~>₂`
* `Ψ_n` est l'onde de matière du noyau.
* `B_I` est le bivecteur constant qui définit le plan de rotation de phase interne du noyau.
* `I(Ψ_n)` est l'opérateur de spin nucléaire, un bivecteur dynamique dont la direction et la magnitude dépendent de l'état de `Ψ_n`.
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#### 2.Le Lagrangien de Couplage Hyperfin
L'interaction hyperfine est une interaction de contact (pour les états `s`) qui dépend de la superposition des deux ondes. Elle est décrite par un terme d'interaction dans le Lagrangien total du système (`L_total = L_e + L_n + L_interaction`). Ce terme couple directement les spins des deux ondes :
`L_HF = -A_hf ⋅ <S(Ψ_e) ⋅ I(Ψ_n)>₀`
* `S(Ψ_e) = <Ψ_e B_S Ψ_e~>₂` est l'opérateur de spin de l'électron.
* `I(Ψ_n) = <Ψ_n B_I Ψ_n~>₂` est l'opérateur de spin du noyau.
* `<...>₀` est le produit scalaire des deux bivecteurs, mesurant leur alignement.
* `A_hf` est la constante de couplage hyperfine, qui dépend de l'amplitude des deux ondes à l'origine (`|Ψ_e(0)|²` et `|Ψ_n(0)|²`).
Ce Lagrangien est maintenant dynamique et correct. Il couple les opérateurs de spin, pas les bivecteurs constants.
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#### 3.La Dynamique de Précession Mutuelle
En appliquant le principe de moindre action à ce Lagrangien, on obtient les équations de mouvement pour chaque onde. La variation de `L_HF` introduit un terme de couple dans chaque équation :
* Pour l'électron : `∇₈Ψ_e = (...)Ψ_e + [Ω_n, S(Ψ_e)]`
* Pour le noyau : `∇₈Ψ_n = (...)Ψ_n + [Ω_e, I(Ψ_n)]`
* `[Ω_n, S]` décrit la précession du spin de l'électron `S` autour du bivecteur de précession `Ω_n`, qui est proportionnel au spin du noyau (`Ω_n ∝ I`).
* `[Ω_e, I]` décrit la précession du spin du noyau `I` autour du bivecteur de précession `Ω_e`, qui est proportionnel au spin de l'électron (`Ω_e ∝ S`).
L'interaction hyperfine est donc une danse de précession mutuelle entre les plans de rotation internes des deux ondes.
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#### 4.Les États Propres Couplés (`F`)
Les états stationnaires du système sont ceux où cette danse de précession est stable et synchronisée. Ces états sont les états propres du moment angulaire total `F = J + I`.
* Les différentes valeurs de `F` (`|J-I|, ..., J+I`) correspondent aux différents modes de précession stables possibles.
* Le décalage d'énergie `ΔE_HF` entre ces modes est la manifestation de la différence d'énergie potentielle `<S ⋅ I>₀` pour chaque configuration de précession.
Les niveaux hyperfins sont donc la signature quantifiée des modes de résonance géométrique dans le couplage des deux ondes `Ψ_e` et `Ψ_n`.
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####Résumé Conceptuel
* Noyau
* Interprétation Multivectorielle dans `Cl(0,3)`: Une onde de matière `Ψ_n` avec un spin bivectoriel dynamique `I(Ψ_n)`.
* Interaction Hyperfine
* Interprétation Multivectorielle dans `Cl(0,3)`: Un terme de couplage `L_HF ∝ <S(Ψ_e) ⋅ I(Ψ_n)>₀` dans le Lagrangien.
* Dynamique
* Interprétation Multivectorielle dans `Cl(0,3)`: Une précession mutuelle des bivecteurs de spin `S` et `I`.
* Niveaux Hyperfins (`F`)
* Interprétation Multivectorielle dans `Cl(0,3)`: Les modes de précession stables et quantifiés du système couplé `Ψ_e + Ψ_n`.
Cette approche offre une image plus rigoureuse et dynamique, où l'interaction hyperfine est un véritable dialogue ondulatoire entre l'électron et le noyau, entièrement décrit dans le langage unifié de l'algèbre géométrique.
### Section (Révisée) — Intégration de l'Interaction Hyperfine dans le Lagrangien Total
#### Principe : Un Lagrangien Unique pour une Dynamique Unifiée
L'objectif est de décrire l'atome entier, y compris l'interaction hyperfine, à partir d'un Lagrangien unique et fondamental. Ce Lagrangien ne doit pas être une simple somme de termes d'énergie, mais une description complète de l'énergie cinétique et potentielle du système couplé "onde électronique `Ψ_e` + onde nucléaire `Ψ_n`".
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#### 1.Le Lagrangien Total du Système Atome
Le Lagrangien total est la somme des Lagrangiens de chaque particule et de leur terme d'interaction :
`L_atome = L_électron[Ψ_e] + L_noyau[Ψ_n] + L_interaction[Ψ_e, Ψ_n]`
* `L_électron[Ψ_e]` : C'est le Lagrangien non-linéaire complet de l'électron que nous avons déjà établi, incluant les termes libre, de confinement, spin-orbite, etc.
`L_électron = L_libre_e + L_so_e + L_conf_e + ...`
* `L_noyau[Ψ_n]` : C'est le Lagrangien équivalent pour l'onde du noyau, avec sa propre masse et sa propre structure.
* `L_interaction[Ψ_e, Ψ_n]` : Ce sont les termes qui couplent les deux ondes. Les deux interactions principales sont :
1. L'interaction électrostatique entre le noyau et l'électron (le potentiel de Coulomb).
2. L'interaction hyperfine, qui couple leurs spins.
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#### 2.Le Terme de Lagrangien d'Interaction Hyperfine
Comme nous l'avons établi dans la section précédente, le terme qui décrit l'interaction hyperfine est un couplage entre les opérateurs de spin dynamiques des deux ondes :
`L_HF = -A_hf ⋅ <S(Ψ_e) ⋅ I(Ψ_n)>₀`
Ce terme est ajouté au Lagrangien total. Il est crucial de noter qu'il s'agit d'une interaction quartique (degré 4), car `S` et `I` sont tous deux de degré 2 dans leurs ondes respectives.
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#### 3.La Dynamique Couplée et la Précession
L'application du principe de moindre action (`δL_atome = 0`) à ce Lagrangien total produit un système de deux équations de mouvement couplées, une pour `Ψ_e` et une pour `Ψ_n`.
* L'équation pour `Ψ_e` contiendra des termes dépendant de `Ψ_n`.
* L'équation pour `Ψ_n` contiendra des termes dépendant de `Ψ_e`.
Le terme `L_HF` est responsable de l'introduction d'un couple mutuel dans ces équations, menant à la précession mutuelle des bivecteurs de spin `S` et `I` autour du moment angulaire total conservé `F = J + I`.
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#### 4.La Hiérarchie des États Propres `(n, ℓ, j, F)`
La recherche des solutions stationnaires de ce système d'équations couplées mène naturellement à la hiérarchie des états quantiques.
1. Approximation 1 (Ignorer `L_HF`) : Si on néglige le couplage hyperfin, les équations se découplent (en partie). Les solutions pour `Ψ_e` sont les états de structure fine `|n, ℓ, j>`.
2. Approximation 2 (Traiter `L_HF` comme une perturbation) : En réintroduisant le terme `L_HF`, on trouve que chaque état `|n, ℓ, j>` se scinde en un multiplet de sous-niveaux `|n, ℓ, j, F>`, où `F` est le nombre quantique du moment angulaire total de l'atome.
Les décalages d'énergie entre ces sous-niveaux sont donnés par la valeur moyenne de l'énergie d'interaction `E_HF = -L_HF = A_hf <S ⋅ I>₀`, qui se simplifie en `(A_hf/2)[F(F+1) - J(J+1) - I(I+1)]`.
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####Interprétation Géométrique Complète
Le cadre `Cl(0,3)` offre une vision unifiée où la structure complexe de l'atome est une hiérarchie de rotations géométriques couplées :
* `ℓ`
* Description Géométrique dans `Cl(0,3)`: Le bivecteur de la rotation orbitale de l'onde `Ψ_e`.
* `s`
* Description Géométrique dans `Cl(0,3)`: Le bivecteur de la rotation de phase interne de `Ψ_e`.
* `j`
* Description Géométrique dans `Cl(0,3)`: Le bivecteur résultant du couplage `L+S`, décrivant la rotation totale de `Ψ_e`.
* `i`
* Description Géométrique dans `Cl(0,3)`: Le bivecteur de la rotation de phase interne de l'onde `Ψ_n`.
* `f`
* Description Géométrique dans `Cl(0,3)`: Le bivecteur résultant du couplage `J+I`, décrivant la rotation totale du système `Ψ_e + Ψ_n`.
Chaque niveau de couplage (`L+S`, `J+I`) correspond à une interaction physique et à un dédoublement énergétique, entièrement décrits par un Lagrangien unique et fondamental.
Dernière modification par externo le mercredi 10 décembre 2025 à 19:30, modifié 6 fois.