On ne peut extrapoler un chiffre qu'en faisant une mesure de la densité moyenne.
Le plus grand projet entrepris pour cartographier l’Univers en trois dimensions à l’aide de télescopes de l’ESO est à mi-chemin. Une équipe internationale d’astronomes a utilisé le spectrographe VIMOS du VLT pour mesurer les distances de 55 000 galaxies dans le cadre de l’enquête VIPERS (VIMOS Public Extragalactic Redshift Survey). Ceci donne une estimation de 100 à 200 milliards de galaxies dans l'univers visible (13.8 milliards d'AL). Donc de 5000 à 7000 milliards si on prends en compte l’expansion (à 42 milliards d'AL).
La plupart (la majorité) des galaxies sont des naines. Elles vont s'agglomérer à d'autres au fil du temps et des interactions gravitationnelles. Donc, logiquement, il y en a de moins en moins. À ceci près, qu'avec la distance et l'accélération de l'expansion, on peut quasiment mettre cette dernière phrase au passé (même si on ne le voit pas "encore", elles se sont "déjà" agglomérées, en théorie quoi). Autour de nous, on n'observe presque que des massives. Presque, car il y a les nuages de Magellan par exemple ; qui sont des naines satellites. Mais la Voie Lactée n'est pas la plus grosse. Et de loin. Elle va se faire gober par Andromède et former Milkoméda ; une galaxie maousse. Alors, c'est qui les naines ?
Car les astronomes de l’ESA précisent que pour dix galaxies lointaines observées, une centaine reste non détectées. Le télescope spatial Herschel a découvert que des galaxies lointaines sont responsables d’un brouillard cosmique de rayonnement infrarouge hermétique. Ainsi, c'est peut-être près de 90% du total qui nous échappe.
Tout ça pour dire que le nombre de galaxie est une fausse question. Ce que la science cherche vraiment à savoir, c'est la densité galactique moyenne. Car, si l'univers est infini, comment savoir ? Comment savoir sachant que 13.8 milliards d'années est notre limite observationnelle et que cette dernière est dépassée depuis... autant. Toutes ces galaxies du "fond" sont "finies". Elles ne sont plus ce que l'on observe. On a déjà du mal à recenser la population galactique de notre propre amas (l'amas de la Vierge) ainsi que celle de Laniakea (notre "continent" inter-galactique). Donc...