• La Science-fiction ou la littérature spatiale

  • Ce qui vous passe par la tête et qui ne correspond à aucune catégorie mais qui parle d'astronomie ou de science quand même.
Ce qui vous passe par la tête et qui ne correspond à aucune catégorie mais qui parle d'astronomie ou de science quand même.
 #9749  par Andrew Bellson
 
Premiers pas sur Europe

Je ne suis qu'un simple colon parmi tant d'autres, pourtant je ne peux contenir ma joie plus longtemps. La cause de cette immense joie est la suivante. L'Homme a enfin posé le pied sur Europe, l'un des quatre satellites galiléens. Ce nouveau pas attendu depuis le XXIè siècle, a repoussé plus loin encore, les frontières des espaces colonisés par notre espèce. Plusieurs pays dont notamment les États-Unis s'en félicitèrent. Mais revenons plutôt deux cent quatre vingt un ans auparavant. A cette époque, l'américain Neil Armstrong marchait sur la Lune devant des millions de téléspectateurs. Ensuite, il y a deux siècles tout juste, un autre américain - John Lewis - eut le mérite de fouler le sol rougeâtre de la planète Mars. Il fut suivit en direct par près d'un milliard d'habitants. Enfin, celui qui a eut le privilège de poser le pied sur la surface lisse mais glacée d'Europe est l'anglais Allan Coverson. Concernant ce dernier exploit, je vais vous conter quelles en on été les prémices. Tout a commencé il y a six ans de cela, sur la planète rouge. Le Conseil suprême (ancien Conseil colonial) décida que l'ensemble des colons martiens adultes étaient prêts à participer à la première mission d'exploration martienne. Des bureaux de recrutement ouvrirent partout dans les principales colonies de Mars. Nombreux furent les volontaires. Ulma Tashgar, le Président du Conseil suprême sélectionna en personne, cinquante d'entre eux. Il leur fit un bref briefing. "Votre mission consiste à implanter une base de recherches sur Europe, ne l'oubliez pas". Voilà ce qu'il leur martelait sans cesse dans ses discours sans fin.

Cette année-là, le Conseil suprême avait, - pour la première fois de son histoire, un budget suffisant pour lancer une expédition quelque peu lointaine: 6 milliards de dollars. Ce même siècle a vu la confirmation de l'existence d'une forme de vie sous-marine sous les glaces du satellite jovien. Désormais, plus personne ne pouvait s'opposer aux décisions du Conseil, et certainement pas la Terre. Cette même Terre aujourd'hui surpeuplée qui les a "infanté" leur inspire une profonde aversion. Ledit conseil, tout-puissant, donna le départ à l'expédition le lendemain matin à huit heures précises. Le voyage dura six ans. Six ans passés dans l'espace, plongés dans une gravité artificielle; fruit d'un long travail de recherches scientifiques de plus d'un quart de siècle.


Andrew Bellson, colon Européen


*une distinction doit être faite entre un européen ( un résident de l'Europe le continent) et un Européen (un habitant ou ici, un colon du satellite de Jupiter: Europe)
 #9778  par MIMATA
 
Petite remarque en ce qui concerne les transfert entre la Terre et Mars.

La colonisation de Mars et son peuplement par des humains d'origine terrienne est une première étape et des terriens pourraient surement s'adapter à la vie sur Mars au bout de quelques années...bien qu'on ne sache pas vraiment comment le système cardiovasculaire pourrait évoluer... :heart:

En revanche, leur retour sur Terre après plusieurs années sur Mars serait à mon avis très difficile. door_in

Il faut bien garder à l'esprit que la gravité martienne est bien plus faible que la gravité terrestre, envison 1/3 de la gravité terrestre (0.38).
Donc, un organisme qui se serait d'abord développé sur Terre aurait acquis une solidité suffisante et définitive, même si des adaptations se produiraient à terme, et il pourrait sans trop de problème évoluer sur Mars.
Mais il n'en va pas de même pour les martiens nés sur Mars. Après quelques générations, voire même dès la première, il se peut tout à fait que les martiens naissent avec un squelette et un système cardiovasculaire certes parfaitement adapté à la vie sur Mars mais totalement inadaptée à la vie sur Terre.

La colonisation de Mars est un voyage sans retour et à terme ce serait deux espère humaines physiologiquement différentes qui coexisteraient. Même la morphologie pourrait changer et les martiens pourraient être plus grands, plus sveltes, plus rapides, etc. que leurs homologues terriens, entrainant un différenciation des outils utilisés à commencer par les plus évolués : les vaisseaux spatiaux qu'il faudrait adapter à ces nouveaux humanoïdes...
 #9918  par Andrew Bellson
 
Voici mon texte intitulé: "Un amour humano-planétaire"

1.


Maya contempla le désert caillouteux et rougeâtre de Mars. Ce lieu qui lui était interdit jusqu'à présent. Elle en rêvait continuellement et ne s'en lassait pas du tout.

Ce matin-là, l'adolescente s'était levée plus tôt que d'habitude. Elle s'était rendue dans la biosphère B. Il s'agissait de celle - parmi les quatre installées - qui abritait les cultures de haricots verts et de blé entre autre. De là, le panorama était excellent. La section 4 de Valles Marineris se dévoilait à ses yeux émerveillés. L'immensité et la profondeur de la vallée martienne ne cessait d'enchanter la jeune Maya.

– Douce et belle vallée, ton incommensurable beauté me séduit toujours plus de jour en jour.

Plongée dans son enchantement, l'adolescente n'entendit pas Elric arriver. Ce dernier n'était autre que son voisin d'alcôve. Elric Carter, – du haut de ses dix-huit ans, était plutôt beau jeune homme pour quelqu'un comme lui. Ce qu'il ne manquait pas de vanter. Ce qu'il considérait comme avantageux chez lui étaient: sa chevelure blonde, ses yeux bleus et sa moustache naissante. [...] Cette nuit-là, Elric n'avait pu fermer les yeux. Il pensait sans cesse à Maya. L'adolescente avait envahit ses pensées les plus intimes. [...]

Lorsque Maya passa devant son alcôve, l'adolescent était réveillé depuis une bonne heure. Poussé par l'intense désir de curiosité, il décida de la suivre en secret. Il souhaitait connaître sa destination tenue secrète elle aussi.

– Te parlerais-tu à toi-même, Maya?

La concernée sursauta.

– Oh! C'est toi Elric? Tu m'as fait si peur!

– Craignais-tu que ce ne fut ta mère, ou bien l'un des multiples patrouilleurs de nuit en service qui te découvre?

– Effectivement, c'était ma crainte.

– Pourquoi nous fuis-tu, jeune Maya? Est-ce ce paysage désolé qui t'attire?

L'instant d'une seconde, elle hésita à lui répondre. De toute manière, en voilà un qui était obstiné à ne pas croire ce qu'elle s'apprêtait à lui dire. Cependant, elle s'arma de courage et pris la peine de lui donner une réponse satisfaisante.

– Oui, Elric. Je me suis éprise de cette planète. Bien que cela te déplaise, c'est une réalité que tu ne pourras nier.

– Mais que possède-t-elle que nous ne pouvons t'offrir?

– Mars possède un charme démesuré. Celui-ci est tel, qu'il m'a envoûté, et ce, dès que mon regard se fut posé sur ce paysage de rêve.