Premiers pas sur Europe
Je ne suis qu'un simple colon parmi tant d'autres, pourtant je ne peux contenir ma joie plus longtemps. La cause de cette immense joie est la suivante. L'Homme a enfin posé le pied sur Europe, l'un des quatre satellites galiléens. Ce nouveau pas attendu depuis le XXIè siècle, a repoussé plus loin encore, les frontières des espaces colonisés par notre espèce. Plusieurs pays dont notamment les États-Unis s'en félicitèrent. Mais revenons plutôt deux cent quatre vingt un ans auparavant. A cette époque, l'américain Neil Armstrong marchait sur la Lune devant des millions de téléspectateurs. Ensuite, il y a deux siècles tout juste, un autre américain - John Lewis - eut le mérite de fouler le sol rougeâtre de la planète Mars. Il fut suivit en direct par près d'un milliard d'habitants. Enfin, celui qui a eut le privilège de poser le pied sur la surface lisse mais glacée d'Europe est l'anglais Allan Coverson. Concernant ce dernier exploit, je vais vous conter quelles en on été les prémices. Tout a commencé il y a six ans de cela, sur la planète rouge. Le Conseil suprême (ancien Conseil colonial) décida que l'ensemble des colons martiens adultes étaient prêts à participer à la première mission d'exploration martienne. Des bureaux de recrutement ouvrirent partout dans les principales colonies de Mars. Nombreux furent les volontaires. Ulma Tashgar, le Président du Conseil suprême sélectionna en personne, cinquante d'entre eux. Il leur fit un bref briefing. "Votre mission consiste à implanter une base de recherches sur Europe, ne l'oubliez pas". Voilà ce qu'il leur martelait sans cesse dans ses discours sans fin.
Cette année-là, le Conseil suprême avait, - pour la première fois de son histoire, un budget suffisant pour lancer une expédition quelque peu lointaine: 6 milliards de dollars. Ce même siècle a vu la confirmation de l'existence d'une forme de vie sous-marine sous les glaces du satellite jovien. Désormais, plus personne ne pouvait s'opposer aux décisions du Conseil, et certainement pas la Terre. Cette même Terre aujourd'hui surpeuplée qui les a "infanté" leur inspire une profonde aversion. Ledit conseil, tout-puissant, donna le départ à l'expédition le lendemain matin à huit heures précises. Le voyage dura six ans. Six ans passés dans l'espace, plongés dans une gravité artificielle; fruit d'un long travail de recherches scientifiques de plus d'un quart de siècle.
Andrew Bellson, colon Européen
*une distinction doit être faite entre un européen ( un résident de l'Europe le continent) et un Européen (un habitant ou ici, un colon du satellite de Jupiter: Europe)
Ainsi, il fut un temps où l'eau coula sur la planète rouge !