Ce 6e et avant dernier épisode fait suite à la cosmologie euclidienne
L'espace-temps des Quaternions.
https://einsteinpapers.press.princeton. ... -trans/251
https://einsteinpapers.press.princeton. ... -trans/481
https://forums.futura-sciences.com/disc ... temps.html
Les quaternions ont été inventés par Hamilton pour modéliser les rotations de l'espace.
Dans cette représentation le temps est réel (scalaire) et l'espace est vectoriel (imaginaire)
Cette représentation diffère de celle purement vectorielle de Minkowski.
Mais l'analyse vectorielle ne s'occupe pas du temps et c'est pourquoi la composante scalaire était alors un obstacle.
Quand est venu le moment d'inclure le temps dans tout cela on a choisi la voie de le modéliser comme une 4e dimension vectorielle, trahissant ainsi l'oeuvre de Hamilton mais aussi celle de Maxwell, qui avait commencé à écrire ses équations à l'aide des quaternions.
L'approche est celle de l'algèbre de l'espace-temps développée d'abord par David Hestenes :
1-L'algèbre de l'espace temps (STA)
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Spacetime_algebra
https://arxiv.org/pdf/1411.5002.pdf
On travaille sur un espace à 4 vecteurs qui représente l'espace-temps de Minkowski.
La théorie de la gravitation a été refaite avec les l'algèbre de l'espace-temps et la solution de Painlevé est considérée comme une solution privilégiée.
https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0405033.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/Gauge_theory_gravity
Les auteurs qui promeuvent cette approche mettent en avant l'algèbre géométrique de Clifford et de Grassmann et semblent considérer les quaternions comme une structure moins fondamentale parce qu'en réalité les i, j, k de Hamilton sont des bivecteurs (plans orientés), mais qui sont représentés par les vecteurs orthogonaux à ces bivecteurs. Par exemple, i est en fait le plan orienté orthogonal au vecteur marqué comme étant i.
Les vecteurs i, j, k des quaternions seraient e2e3, e1e3, e1e2 et sont isomorphes aux bivecteurs (plans orientés).
Il y a également les coquaternions (split-quaternions) parfois appelés aussi biquaternions, qui sont isomorphes à la sous algèbre des bivecteurs spatio-temporels.
Voici des travaux et des études de cette approche :
https://www.mrao.cam.ac.uk/~clifford/publications/
https://arxiv.org/search/?searchtype=au ... lis%2C+W+E
https://arxiv.org/search/?query=David+H ... st&size=50
https://www.mrao.cam.ac.uk/~clifford/pu ... _numbs.pdf
https://www.researchgate.net/profile/Chris-Doran-3
L'approche est tout de même plus fondamentale que celle basée sur le calcul vectoriel et tensoriel et les espaces riemanniens.
2-L'algèbre de l'espace physique (APS)
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Algebra ... ical_space
On travaille sur un espace à 3 vecteurs et un scalaire qui modélise l'espace-temps physique à 3 dimensions.
https://www.researchgate.net/publicatio ... Relativity
L'algèbre de l'espace physique est de dimension 3 ou de base 8 (1, e1, e2, e3, e1e2, e1e3, e2e3, e1e2, e1e2e3)
les vecteurs i, j, k des quaternions seraient e2e3, e1e3, e1e2 et seraient en fait des bivecteurs (plans orientés).
Les biquaternions contiennent d'après Hamilton des bivecteurs, ce qui porte à confusion. Ce sont ceux-ci : https://en.wikipedia.org/wiki/Bivector_(complex) à ne pas confondre avec ceux de Clifford : https://en.wikipedia.org/wiki/Bivector
Cette algèbre est utilisée avec la métrique de Minkowski et sans référence à un référentiel de l'éther :
Voir ici : https://arxiv.org/pdf/physics/0406158
Il est nécessaire d'y apporter deux correctifs : métrique euclidienne et référentiel de l'éther.
Explications de la soi-disant erreur des quaternions :
On trouve ici une bonne explication du point de vue des partisans de l'algèbre géométrique.
https://probablydance.com/2017/08/05/in ... aternions/
Le produit vectoriel de deux vecteurs est un troisième vecteur qui leur est orthogonal.
Ca ne marche qu'en 3D. Une définition plus fondamentale est le produit extérieur qui est le plan orienté que forment les deux vecteurs. Il est logique de penser au produit de deux vecteurs comme à une aire.
Donc ce que Hamilton a appelé un vecteur est en fait un plan orienté, un bivecteur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_extérieur
Mais on ne peut pas voir la différence car dans l'espace 3D il y a toujours un plan orienté qui est orthogonal à tout vecteur, donc les deux peuvent être assimilés à une même chose. Le vecteur orthogonal résultat du produit vectoriel est en fait une façon indirecte d'indiquer le plan orienté. L'analyse vectorielle en démembrant les quaternions a conservée cette ambiguïté, cet amalgame entre vecteurs et bivecteurs. Les vecteurs y sont à la fois des vecteurs et des bivecteurs.
Quaternions ---->Calcul vectoriel (Gibbs et Heaviside) --->Formes différentielles
Quaternions ----->Algèbre géométrique (Grasmann et Clifford)
Seulement, voilà :
Erreur de l'algèbre de l'espace-temps :
Le fait que les vecteurs euclidiens dans les algèbres de Clifford aient un carré négatif, n'est pas une erreur, c'est la marque de la géométrie elliptique et le fait que deux applications de 90° inversent le sens du vecteur ou du bibvecteur. Il est donc vrai que Hamilton a utilisé ses vecteurs comme des bivecteurs mais cela a été corrigé par l'introduction des biquaternions de Clifford sans que le carré d'un vcecteur n'en soit altéré.
Hamilton multipliait les i,j,k comme des bivecteurs, mais cela n'empêche pas que le carré d'un vecteur est également négatif, ce qui reflète qu'il possède une orientation et donc une impulsion non nulle qui va pouvoir s'opposer à l'impulsion nulle des scalaires, dont le carré est positif.
Il semble que les continuateurs de Cifford aient falsifiés ses idées en définissant la carré des vecteurs comme étant positif, et que Hestenes n'ait fait qu'hériter de cette falsification.
En outre l'erreur de l'algèbre de l'espace-temps est d'avoir abandonné la nature dimensionnelle de la partie scalaire comme modélisation du temps. Mais cette erreur est la conséquence du dogme de la relativité.
En physique un pseudovecteur est un vecteur axial qui est le vecteur dual d'un bivecteur (plan orienté).
En mathématiques le pseudovecteur est le bivecteur lui même
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudovecteur
Cela provient des quaternions. Les i, j, k sont des vecteurs axiaux. Algébriquement, ce sont des des bivecteurs mais Hamilton les a représentés comme leurs vecteurs duaux. La même chose est vraie dans le i des nombres complexes :
La vraie représentation des nombres complexes est comme ceci :
L'ordonnée i est un vecteur axial (dual) associé à un plan ou à un volume qui lui est orthogonal, l'abscise réelle est la dimension scalaire, c'est donc un espace 2D + 1 ou 3D + 1, mais dont une dimension est occultée. Dans l'espace 2D il y a 2 vecteurs (e1,e2) pour un seul plan i de là vient qu'il n'est pas possible d'assimiler le i des nombres complexes aux deux vecteurs de base, contrairement à l'espace 3D dans lequel il existe 3 plans et 3 vecteurs de base, ce qui permet d'amalgamer vecteurs axiaux et plans.
L'algèbre de Clifford (Cl(0,3) ou biquaternions de Clifford dans la notation moderne représente la structure spatiale complète en ajoutant la base des vecteurs polaires dont le carré est négatif, contrairement aux vecteurs de l'APS qui sont positifs et définissent une géométeie hyperbolique..
La norme est définie par qq*.
Selon les bases utilisées on trouve une norme euclidienne ou pseudo-euclidienne.
https://en.wikipedia.org/wiki/Hyperbolic_quaternion
https://en.wikipedia.org/wiki/Biquatern ... formations
La partie scalaire + vecteurs polaires des biquaternions d'Hamilton (APS) à été utilisée pour modéliser l'espace de Minkowski à l'aide de la norme qq*. Mais en réalité l'espace reste 3D + 1,ce qui change c'est la façon de mesurer les longueurs. Il n'est jamais question d'un espace à 4 vecteurs, chose qui est d'ailleurs antiphysique. Il ne s'agit donc pas de la représentation de l'espace de Minkowski à 4 vecteurs, qui, lui, laisse supposer à tort qu'on peut se balader d'un référentiel à l'autre comme on se balade d'un repère 2D à l'autre dans un espace vectoriel 3D sans qu'il y ait de repère 2D privilégié.
La signature des objets dans une algèbre de Clifford ne peut pas être choisie au petit bonheur comme semble le penser Hestenes et les autres, elle est imposée par la nature des objets.
Question : est-ce que le temps dans la métrique de minkowski est un scalaire ?
Réponse de Gemini :
La métrique pseudo-euclidienne est une métrique qui sépare en deux zones distinctes le scalaire temporel et le scalaire spatial.
C'est une pseudo-métrique et elle n'est pas physique. La métrique physique est la métrique euclidienne qui réunit les deux en un seul scalaire et qui permet de gérer la courbure spatiale de la RG.
C'est parce que le temps est un scalaire que l'univers-bloc n'existe pas.
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https://en.wikipedia.org/wiki/Vector_calculus
https://en.wikipedia.org/wiki/Quaternion
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quaternion
Liens avec les matrices de Dirac et le spin des particules.
https://hal.science/hal-00907848v1/document
http://geocalc.clas.asu.edu/pdf/SpacetimePhysics.pdf
What is the difference between the Algebra of Physical Space (APS) and the Spacetime Algebra (STA), and why do we need them both?
https://www.physicsforums.com/threads/a ... ra.445964/
On trouve également une utilisation des quaternions pour modéliser l'espace-temps :
https://arxiv.org/abs/1801.03393
https://arxiv.org/pdf/1706.04837.pdf
https://arxiv.org/pdf/2106.06394.pdf
Les quaternions unitaires et la sphère de Bloch
https://www.quora.com/profile/Wardell-Lindsay]]
Voir dans le dernier post les liens vers les théories quaternioniques.
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https://core.ac.uk/download/pdf/326908568.pdf
https://www.abebooks.com/first-edition/ ... 5618491/bd
Gibbs et Heaviside sont responsable de l'abandon des quaternions au profit de l'analyse vectorielle. Les physiciens avaient entre les mains la théorie de la relativité sans le savoir et l'ont jetée au panier... L'approche des quaternions était plus lourde car elle contenait en elle-même l'espace et le temps. Si la partie scalaire, considérée comme un encombrement inutile, avait été assimilée au temps, la théorie de la relativité aurait été achevée avant même l'expérience de Michelon-Morley.
Etude de l'équation de Dirac à partir de l'APS :
https://www.frontiersin.org/articles/10 ... 00044/full
Les travaux de Lanczoc et autres :
https://arxiv.org/pdf/physics/0508036
https://arxiv.org/abs/physics/0408079
https://arxiv.org/abs/math-ph/0402012
http://arxiv.org/abs/math-ph/0408100
http://arxiv.org/abs/math-ph/0201049
http://arxiv.org/abs/math-ph/0201053
https://arxiv.org/abs/math-ph/0201058
http://arxiv.org/abs/math-ph/0210055
http://www.neo-classical-physics.info/u ... pinors.pdf
Ces travaux ont l'avantage d'utiliser un espace quaternionique et non un espace à 4 vecteurs comme le fait Hestenes, mais ils utilisent la pseudo-métrique exclusivement, ils choisissent une base hyperbolique car elle reproduit la métrique de Minkowski.
Les travaux de Lanczoc
En 1929 Lanczoc en utilisant les biquaternions avait trouvé une équation plus fondamentale que celle de Dirac et qui contenait l'isospin.
Expliquez en quoi les algèbres de Clifford telles que formalisées aujourd'hui ne correspondent pas à la structure imaginée par Clifford ni Hamilton.
Gémini
L'espace-temps des Quaternions.
https://einsteinpapers.press.princeton. ... -trans/251
https://einsteinpapers.press.princeton. ... -trans/481
https://forums.futura-sciences.com/disc ... temps.html
Les quaternions ont été inventés par Hamilton pour modéliser les rotations de l'espace.
Dans cette représentation le temps est réel (scalaire) et l'espace est vectoriel (imaginaire)
Cette représentation diffère de celle purement vectorielle de Minkowski.
La multiplication quaternionique fait apparaître implicitement le produit scalaire et le produit vectoriel naturel d’une composante « spatiale », qu’on peut séparer naturellement d’une composante « temporelle ». Ainsi, tandis que le corps est un « plan algébrique », l’algèbre est en quelque sorte un « espace-temps algébrique », intrinsèquement mathématique. https://reglecompas.fr/quaternions-hamilton
Tout comme les nombres complexes fonctionnent avec deux termes, les quaternions appartiennent à un système de nombre basé sur quatre termes. Hamilton a passé des années à travailler avec trois termes, un pour chaque dimension de l’espace, mais ne pouvait les faire tourner dans un plan. Finalement, Hamilton eut l'idée de passer à un paramètre de plus, et créa ainsi une quatrième dimension, avec les Quaternions. Quand il ajouta la quatrième dimension, il obtint la rotation en trois dimensions qu'il cherchait. Cependant il eut du mal à définir ce que ce terme supplémentaire pouvait signifier. Dans la préface de ses conférences sur les Quaternions (Lectures on Quaternions) de 1853, il a ajouté une note : "Il me semblait (et me semble encore) naturel de connecter cet appareil extra-spatiale avec la conception du temps. " (Citation d’origine: "It seemed (and still seems) to me natural to connect this extra-spatial unit with the conception of time.")
https://alice-au-pays-des-mathematiques ... ace-temps/
2) Une question de géométrie : pourquoi, pour s’orienter dans un espace vectoriel 3D, vaut-il mieux recourir à une quatrième dimension (d’un autre type : numérique), apte à paramétrer et synthétiser l’ensemble ?
On examinera la parenté de ce problème avec la pseudo-métrique de l’espace-temps « dx2+dy2+dz2-c2dt2 » par Minkowski (1907).
http://www.entretemps.asso.fr/Nicolas/m ... taire.html
Mais une autre règle de calcul vérifiée pour les nombres réels ou complexes cesse d’être valable pour les quaternions : la multiplication n’est plus commutative, comme le montre déjà la relation ij=−ji. D’ailleurs Hamilton explique que le désir de définir une multiplication commutative pour les triplets est ce qui l’a longtemps bloqué.
H est le premier exemple historique d’algèbre unitaire, associative, non-commutative sur R. Mais H est de plus un corps (comme il est non-commutatif, on dit aussi qu’il s’agit d’un anneau à division) : tout élément non-nul admet un inverse.
https://analysis-situs.math.cnrs.fr/Qua ... tions.html
En fait l'analyse vectorielle n'a conservé que la partie vectorielle des quaternions. Mais lorsqu'on a cherché à lier le temps à l'espace en 1905 pourquoi a-t-on créé une 4e dimension vectorielle alors qu'une solution était déjà toute trouvée avec les quaternions ? Parce que ça paraissait plus simple j'imagine ou que les quaternions étaient déjà oubliés.
L’électromagnétisme, et en grande partie Maxwell, va populariser l’utilisation des vecteurs en physique. Mais le formalisme des quaternions va vite être perçu comme un obstacle (Quel sens donner au produit de deux Quaternions ? Au signe - devant la partie scalaire d’un produit de vecteur ?), c’est alors que l’américain J.W. Gibbs (1839-1903) et l’anglais Heaviside (1850-1925) vont mettre, indépendamment au point l’analyse vectoriel moderne, en extrayant du produit de quaternions purs le produit scalaire (en enlevant le - ) et le produit vectoriel. Vector Analysis (1901) présentant le système de Gibbs et le chapitre 3 d’ Electromagnetic theory (1893) d’Heaviside utilisent exactement les mêmes notations que celles qui sont utilisées actuellement.Les quaternions ont donc été écartés car ils étaient un obstacle à l'analyse vectorielle.
Ce qui unit les démarches de Gibbs et D’Heaviside est ce scepticisme envers l’utilisation directe des Quaternions :
«[...] where Quaternion notations are considerably used, I became convinced that to master those subjects, it was necessary for me to commence by mastering those methods. At the same time I saw, that although the methods were called quaternionic, the idea of the quaternion was quite foreign to the subject. I saw that there were two important functions (or products) called the vector part & the scalar part of the product, but that the union of the two to form what was called the (whole) product did not advance the theory as an instrument of geometric investigation.» (J.W Gibbs, lettre à V.Schlegel, 1988)
Heaviside, auto-didacte et physicien de génie, avait une sainte horreur de la complexité des Quaternions, et l’exprime très clairement au chapitre 3 de son Electromagnetic Theory (1893)
«But I came later to see that, so far as the vector analysis I required was concerned, the quaternion was not only not required, but was a positive evil of no inconsiderable magnitude ; and that by its avoidance the establishment of vector analysis was made quite simple and its working also simplified, and that it could be conveniently harmonised
with ordinary Cartesian work.»
«Clearly, then, the quaternionic is an undesirable way of beginning the subject, and impedes the diffusion of vectorial analysis in a way which is as vexatious and brain-wasting as it is unnecessary.»
Si les systèmes de Gibbs et de Heaveaside se sont finalement imposés, la fin du 19ème siècle à été marquée par une lutte entre les partisans des différentes méthodes (Hamilton, Gibbs-Heaviside et Grassmann), donnant lieu à des correspondances passionné, qui demanderait de nombreuses pages pour être couvertes exhaustivement.
Par exemple, P.Tait, à propos du système de Gibbs :
«Even Prof. Willard Gibbs must be ranked as one of the retarders of quaternionic progress, in virtue of his pamphlet on Vector Analysis, a sort of hermaphrodite monster, compounded of the notations of Hamilton and Grassmann.»
https://hal.science/hal-01618257v1/file ... ent%20.pdf
Mais l'analyse vectorielle ne s'occupe pas du temps et c'est pourquoi la composante scalaire était alors un obstacle.
Quand est venu le moment d'inclure le temps dans tout cela on a choisi la voie de le modéliser comme une 4e dimension vectorielle, trahissant ainsi l'oeuvre de Hamilton mais aussi celle de Maxwell, qui avait commencé à écrire ses équations à l'aide des quaternions.
L'approche est celle de l'algèbre de l'espace-temps développée d'abord par David Hestenes :
1-L'algèbre de l'espace temps (STA)
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Spacetime_algebra
https://arxiv.org/pdf/1411.5002.pdf
On travaille sur un espace à 4 vecteurs qui représente l'espace-temps de Minkowski.
La théorie de la gravitation a été refaite avec les l'algèbre de l'espace-temps et la solution de Painlevé est considérée comme une solution privilégiée.
https://arxiv.org/pdf/gr-qc/0405033.pdf
https://en.wikipedia.org/wiki/Gauge_theory_gravity
Les auteurs qui promeuvent cette approche mettent en avant l'algèbre géométrique de Clifford et de Grassmann et semblent considérer les quaternions comme une structure moins fondamentale parce qu'en réalité les i, j, k de Hamilton sont des bivecteurs (plans orientés), mais qui sont représentés par les vecteurs orthogonaux à ces bivecteurs. Par exemple, i est en fait le plan orienté orthogonal au vecteur marqué comme étant i.
La fin du XVIIIe et le XIXe siècle furent une époque de grands progrès mathématiques. De nombreux nouveaux systèmes et langages mathématiques ont été introduits par certains des plus grands mathématiciens du millénaire. Parmi celles-ci se trouvaient les algèbres de Clifford et Grassmann. Bien que ces algèbres aient suscité un intérêt considérable à l'époque, elles ont été largement abandonnées avec l'introduction de ce que les gens considéraient comme une algèbre plus simple et plus généralement applicable : l'algèbre vectorielle de Gibbs.L'algèbre de l'espace-temps est de dimension 4 ou de base 16 (1, e0, e1, e2, e3, e0e1, e0e2, e0e3 ,e1e2, e2e3, e1e3, ie0, ie1, ie2, ie3, e0e, e2e3)
https://www.mrao.cam.ac.uk/~clifford/pu ... millen.pdf
Les vecteurs i, j, k des quaternions seraient e2e3, e1e3, e1e2 et sont isomorphes aux bivecteurs (plans orientés).
Il y a également les coquaternions (split-quaternions) parfois appelés aussi biquaternions, qui sont isomorphes à la sous algèbre des bivecteurs spatio-temporels.
Voici des travaux et des études de cette approche :
https://www.mrao.cam.ac.uk/~clifford/publications/
https://arxiv.org/search/?searchtype=au ... lis%2C+W+E
https://arxiv.org/search/?query=David+H ... st&size=50
https://www.mrao.cam.ac.uk/~clifford/pu ... _numbs.pdf
https://www.researchgate.net/profile/Chris-Doran-3
L'approche est tout de même plus fondamentale que celle basée sur le calcul vectoriel et tensoriel et les espaces riemanniens.
2-L'algèbre de l'espace physique (APS)
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Algebra ... ical_space
On travaille sur un espace à 3 vecteurs et un scalaire qui modélise l'espace-temps physique à 3 dimensions.
https://www.researchgate.net/publicatio ... Relativity
L'algèbre de l'espace physique est de dimension 3 ou de base 8 (1, e1, e2, e3, e1e2, e1e3, e2e3, e1e2, e1e2e3)
les vecteurs i, j, k des quaternions seraient e2e3, e1e3, e1e2 et seraient en fait des bivecteurs (plans orientés).
En algèbre de l'espace-temps, un découpage de l'espace-temps est une projection d'un espace à quatre dimensions dans un espace à (3+1) dimensions dans un référentiel choisi au moyen des deux opérations suivantes :
- un effondrement de l'axe du temps choisi, produisant un espace 3D couvert par des bivecteurs, équivalent aux vecteurs de base 3D standard dans l'algèbre de l'espace physique et
- une projection de l'espace 4D sur l'axe du temps choisi, donnant un espace 1D de scalaires, représentant le temps scalaire.[3]
https://en.wikipedia.org/wiki/Spacetime_algebra
Tout vecteur temporel fixe tel que {γ0} définit un référentiel inertiel qui détermine une séparation unique entre orientations spatiales et temporelles. Algébriquement, cela peut être exprimé comme le « découpage espace-temps » de chaque vecteur x désignant un point (ou événement) de l'espace-temps en une composante temporelle x · γ0 = ct et un vecteur de position spatiale x ≡ x ∧ γ0 comme spécifié par le produit géométrique xγ0 = ct + x . (15) Nous appelons cela un découpage γ0 lorsqu’il est important de spécifier le générateur de vecteur. La quantité résultante ct + x est appelée paravecteur. Ce « découpage » mappe un vecteur espace-temps dans la sous-algèbre STA de multivecteurs pairs où, en « reclassant », la partie bivecteur peut être identifiée comme un vecteur spatial.Cette algèbre est en fait l'algèbre de l'espace hyperbolique utilisée par MacFarlane, Silberstein et d'autres pour modéliser un équivalent de l'espace de Minkowski mais sans que le temps ne soit un vecteur. Cette approche est questionnable car si le temps n'est pas un vecteur la rotation hyperbolique n'est pas possible et la relativité n'est pas applicable. Pour cette raison Hestenes n'utilise cette algèbre que pour représenter l'espace de référence d'un observateur.
En conséquence, la sous-algèbre paire est générée par un référentiel de « vecteurs spatiaux » {σk ≡ γkγ0 ; k = 1, 2, 3}, de sorte que σ1σ2σ3 = γ0γ1γ2γ3 = je. (16)
De toute évidence, cette interprétation de la sous-algèbre même STA est isomorphe à l'algèbre de Pauli, bien que l'algèbre de Pauli ne soit pas une sous-algèbre de l'algèbre de Dirac car les dimensions de la matrice sont différentes.....
F = E + iB
Ainsi, la sous-algèbre paire de STA a la structure formelle des biquaternions complexes. Cependant, l’interprétation géométrique des éléments est résolument différente de celle habituellement attribuée aux quaternions. Plus précisément, le bivecteur iB correspond à un « vecteur réel » dans la littérature sur les quaternions. Cette différence provient d'une incapacité à faire la distinction entre les vecteurs et les bivecteurs remontant à Hamilton. Pour les quaternions complexes, cela se réduit à l'échec de l'identification de l'unité imaginaire i comme pseudoscalaire. L'interprétation géométrique est cruciale pour l'application des quaternions en physique.
https://arxiv.org/pdf/1910.10478.pdf
Les biquaternions contiennent d'après Hamilton des bivecteurs, ce qui porte à confusion. Ce sont ceux-ci : https://en.wikipedia.org/wiki/Bivector_(complex) à ne pas confondre avec ceux de Clifford : https://en.wikipedia.org/wiki/Bivector
Cette algèbre est utilisée avec la métrique de Minkowski et sans référence à un référentiel de l'éther :
Voir ici : https://arxiv.org/pdf/physics/0406158
Il est nécessaire d'y apporter deux correctifs : métrique euclidienne et référentiel de l'éther.
Explications de la soi-disant erreur des quaternions :
On trouve ici une bonne explication du point de vue des partisans de l'algèbre géométrique.
https://probablydance.com/2017/08/05/in ... aternions/
Le produit vectoriel de deux vecteurs est un troisième vecteur qui leur est orthogonal.
Ca ne marche qu'en 3D. Une définition plus fondamentale est le produit extérieur qui est le plan orienté que forment les deux vecteurs. Il est logique de penser au produit de deux vecteurs comme à une aire.
Donc ce que Hamilton a appelé un vecteur est en fait un plan orienté, un bivecteur.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_extérieur
Mais on ne peut pas voir la différence car dans l'espace 3D il y a toujours un plan orienté qui est orthogonal à tout vecteur, donc les deux peuvent être assimilés à une même chose. Le vecteur orthogonal résultat du produit vectoriel est en fait une façon indirecte d'indiquer le plan orienté. L'analyse vectorielle en démembrant les quaternions a conservée cette ambiguïté, cet amalgame entre vecteurs et bivecteurs. Les vecteurs y sont à la fois des vecteurs et des bivecteurs.
Quaternions ---->Calcul vectoriel (Gibbs et Heaviside) --->Formes différentielles
Quaternions ----->Algèbre géométrique (Grasmann et Clifford)
Seulement, voilà :
Erreur de l'algèbre de l'espace-temps :
Le fait que les vecteurs euclidiens dans les algèbres de Clifford aient un carré négatif, n'est pas une erreur, c'est la marque de la géométrie elliptique et le fait que deux applications de 90° inversent le sens du vecteur ou du bibvecteur. Il est donc vrai que Hamilton a utilisé ses vecteurs comme des bivecteurs mais cela a été corrigé par l'introduction des biquaternions de Clifford sans que le carré d'un vcecteur n'en soit altéré.
Hamilton multipliait les i,j,k comme des bivecteurs, mais cela n'empêche pas que le carré d'un vecteur est également négatif, ce qui reflète qu'il possède une orientation et donc une impulsion non nulle qui va pouvoir s'opposer à l'impulsion nulle des scalaires, dont le carré est positif.
Il semble que les continuateurs de Cifford aient falsifiés ses idées en définissant la carré des vecteurs comme étant positif, et que Hestenes n'ait fait qu'hériter de cette falsification.
En outre l'erreur de l'algèbre de l'espace-temps est d'avoir abandonné la nature dimensionnelle de la partie scalaire comme modélisation du temps. Mais cette erreur est la conséquence du dogme de la relativité.
En physique un pseudovecteur est un vecteur axial qui est le vecteur dual d'un bivecteur (plan orienté).
En mathématiques le pseudovecteur est le bivecteur lui même
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pseudovecteur
Cela provient des quaternions. Les i, j, k sont des vecteurs axiaux. Algébriquement, ce sont des des bivecteurs mais Hamilton les a représentés comme leurs vecteurs duaux. La même chose est vraie dans le i des nombres complexes :
La vraie représentation des nombres complexes est comme ceci :
L'ordonnée i est un vecteur axial (dual) associé à un plan ou à un volume qui lui est orthogonal, l'abscise réelle est la dimension scalaire, c'est donc un espace 2D + 1 ou 3D + 1, mais dont une dimension est occultée. Dans l'espace 2D il y a 2 vecteurs (e1,e2) pour un seul plan i de là vient qu'il n'est pas possible d'assimiler le i des nombres complexes aux deux vecteurs de base, contrairement à l'espace 3D dans lequel il existe 3 plans et 3 vecteurs de base, ce qui permet d'amalgamer vecteurs axiaux et plans.
L'algèbre de Clifford (Cl(0,3) ou biquaternions de Clifford dans la notation moderne représente la structure spatiale complète en ajoutant la base des vecteurs polaires dont le carré est négatif, contrairement aux vecteurs de l'APS qui sont positifs et définissent une géométeie hyperbolique..
La norme est définie par qq*.
Selon les bases utilisées on trouve une norme euclidienne ou pseudo-euclidienne.
https://en.wikipedia.org/wiki/Hyperbolic_quaternion
https://en.wikipedia.org/wiki/Biquatern ... formations
La partie scalaire + vecteurs polaires des biquaternions d'Hamilton (APS) à été utilisée pour modéliser l'espace de Minkowski à l'aide de la norme qq*. Mais en réalité l'espace reste 3D + 1,ce qui change c'est la façon de mesurer les longueurs. Il n'est jamais question d'un espace à 4 vecteurs, chose qui est d'ailleurs antiphysique. Il ne s'agit donc pas de la représentation de l'espace de Minkowski à 4 vecteurs, qui, lui, laisse supposer à tort qu'on peut se balader d'un référentiel à l'autre comme on se balade d'un repère 2D à l'autre dans un espace vectoriel 3D sans qu'il y ait de repère 2D privilégié.
La signature des objets dans une algèbre de Clifford ne peut pas être choisie au petit bonheur comme semble le penser Hestenes et les autres, elle est imposée par la nature des objets.
Question : est-ce que le temps dans la métrique de minkowski est un scalaire ?
Réponse de Gemini :
Oui, le temps dans la métrique de Minkowski est traité comme un scalaire.En fait c'est pour ça que le temps propre peut être l'élément de longueur. Un élément de longueur est un scalaire donc il est forcé que le temps dans Minkowski soit un scalaire, c'est une dimension qui peut jouer le rôle d'un élément de longueur, c'est pour ça qu'il existe 2 métriques mathématiques possibles.
Bien que l'espace-temps de Minkowski soit un espace à quatre dimensions, le temps n'est pas considéré comme un vecteur spatial ordinaire. Il est plutôt traité comme une coordonnée scalaire qui se combine avec les trois coordonnées spatiales pour former un événement dans l'espace-temps.
Voici quelques points clés à retenir :
Signature de la métrique: La métrique de Minkowski a une signature (-, +, +, +) ou (+, -, -, -), ce qui signifie que le temps a un signe différent des dimensions spatiales. Cela reflète la différence fondamentale entre le temps et l'espace en relativité restreinte.
Produit scalaire de Minkowski: Le produit scalaire de Minkowski, utilisé pour calculer les intervalles spatio-temporels, traite le temps différemment des dimensions spatiales. Il y a un signe moins devant le terme temporel, ce qui reflète la nature "temporelle" de cette dimension.
Invariance de l'intervalle spatio-temporel: L'intervalle spatio-temporel entre deux événements est un scalaire invariant, c'est-à-dire qu'il a la même valeur pour tous les observateurs inertiels. Cela signifie que le temps, en tant que composante de l'intervalle spatio-temporel, est également un scalaire.
Bien que le temps soit traité comme un scalaire dans la métrique de Minkowski, il est important de noter qu'il ne s'agit pas d'un scalaire ordinaire comme ceux que l'on rencontre en physique classique. Le temps en relativité restreinte est relatif et dépend du référentiel de l'observateur. Cependant, il reste un scalaire dans le sens où il n'a pas de direction spatiale et qu'il se transforme comme un scalaire sous les transformations de Lorentz.
La métrique pseudo-euclidienne est une métrique qui sépare en deux zones distinctes le scalaire temporel et le scalaire spatial.
C'est une pseudo-métrique et elle n'est pas physique. La métrique physique est la métrique euclidienne qui réunit les deux en un seul scalaire et qui permet de gérer la courbure spatiale de la RG.
C'est parce que le temps est un scalaire que l'univers-bloc n'existe pas.
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https://en.wikipedia.org/wiki/Vector_calculus
https://en.wikipedia.org/wiki/Quaternion
https://fr.wikipedia.org/wiki/Quaternion
Liens avec les matrices de Dirac et le spin des particules.
https://hal.science/hal-00907848v1/document
http://geocalc.clas.asu.edu/pdf/SpacetimePhysics.pdf
What is the difference between the Algebra of Physical Space (APS) and the Spacetime Algebra (STA), and why do we need them both?
https://www.physicsforums.com/threads/a ... ra.445964/
On trouve également une utilisation des quaternions pour modéliser l'espace-temps :
https://arxiv.org/abs/1801.03393
https://arxiv.org/pdf/1706.04837.pdf
https://arxiv.org/pdf/2106.06394.pdf
William Rowan Hamilton, l'inventeur des quaternions, a un jour fait la célèbre observation suivante : "comment l'Un du Temps, au Trois de l'Espace, pourraient être enchaînés par une chaîne de symboles". Il semble qu'il ait anticipé l'espace-temps quadridimensionnel moderne sur la base de sa découverte des quaternions. Malheureusement, l'approche des quaternions n'a pas été utilisée par Einstein lors du développement de la théorie de la relativité restreinte, malgré les avantages apparents de l'utilisation des quaternions par rapport aux quadrivecteurs de Minkowski. Les biquaternions ont été appliqués à la relativité restreinte et ont montré des promesses initiales dans le développement d'une théorie du champ unifié, mais les biquaternions ne forment pas une algèbre de division et conduisent par conséquent à des difficultés mathématiques.
Dans ce travail, nous utilisons des quaternions réels et le concept de base de la vitesse finale de la lumière dans une tentative d'améliorer la description standard de la relativité restreinte. Tout d'abord, nous démontrons qu'il est possible d'introduire un domaine temporel des quaternions où un point de coordonnées est décrit par un temps des quaternions. Nous montrons que la mesure du temps est fonction de l'emplacement de l'observateur, même pour des référentiels stationnaires. Nous introduisons un observateur en mouvement, ce qui conduit à la relation de Lorentz traditionnelle pour l'intervalle de temps. Nous montrons que l'approche actuelle peut être utilisée dans des référentiels stationnaires, en mouvement ou en rotation, contrairement à la relativité restreinte traditionnelle, qui ne s'applique qu'aux référentiels inertiels en mouvement. Ensuite, nous utilisons la formulation quaternionienne de l'espace-temps et de l'équivalence masse-énergie pour étendre la relativité des quaternions à l'espace, à la masse et à l'énergie. Nous démontrons que la transition entre la particule et les référentiels de l'observateur est équivalente à une inversion spatiale et peut être décrite mathématiquement par une conjugaison de quaternions. D'autre part, les mesures physiques sont décrites par la norme du quaternion et sont par conséquent indépendantes de la conjugaison, ce qui semble être la formulation du principe de relativité par le quaternion.Une autre étude (2011) : https://www.researchgate.net/publicatio ... sformation
Les quaternions unitaires et la sphère de Bloch
Bien qu'il y ait un large consensus sur le fait que les symétries SU(2) de la 3-sphère sont plus applicables aux qubits que les symétries de la 2-sphère, le projet d'analyse des qubits sur la 3-sphère complète a été généralement négligé. La raison probable est qu'une telle analyse pourrait impliquer que la phase globale a une certaine signification physique, contrairement à l'opinion conventionnelle. Pour éviter cette conclusion potentielle la phase globale est généralement supprimée dès le départ.[[Les quaternions ont été reconnus comme étant la géométrie de l'univers par Wardell Lindsay depuis des années (avant 2006).
Pour les lecteurs qui ne se soucient pas de ces questions fondamentales, on peut toujours motiver le point de vue de la 3-sphère où il est mathématiquement avantageux de représenter et de manipuler les spineurs sous forme quaternionienne (même si la phase globale est finalement écartée).
https://arxiv.org/pdf/1411.4999.pdf
https://www.quora.com/profile/Wardell-Lindsay]]
Voir dans le dernier post les liens vers les théories quaternioniques.
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https://core.ac.uk/download/pdf/326908568.pdf
https://www.abebooks.com/first-edition/ ... 5618491/bd
Gibbs et Heaviside sont responsable de l'abandon des quaternions au profit de l'analyse vectorielle. Les physiciens avaient entre les mains la théorie de la relativité sans le savoir et l'ont jetée au panier... L'approche des quaternions était plus lourde car elle contenait en elle-même l'espace et le temps. Si la partie scalaire, considérée comme un encombrement inutile, avait été assimilée au temps, la théorie de la relativité aurait été achevée avant même l'expérience de Michelon-Morley.
Etude de l'équation de Dirac à partir de l'APS :
https://www.frontiersin.org/articles/10 ... 00044/full
La description correcte du temps reste un problème clé non résolu en science. Newton conçoit le temps comme absolu et universel, qui « s’écoule de manière égale, sans relation avec quoi que ce soit d’extérieur ». Au XIXe siècle, la structure algébrique quadridimensionnelle des quaternions développée par Hamilton lui a inspiré de suggérer qu'elle pourrait fournir une représentation unifiée de l'espace et du temps. Avec la publication de la théorie de la relativité restreinte d'Einstein, ces idées ont ensuite conduit à la formulation espace-temps généralement acceptée de Minkowski de 1908. Minkowski, cependant, a rejeté le formalisme des quaternions suggéré par Hamilton et a adopté une approche utilisant quatre vecteurs. Le cadre de Minkowski s'avère en effet fournir un formalisme polyvalent pour décrire la relation entre l'espace et le temps conformément aux principes relativistes d'Einstein, mais ne parvient néanmoins pas à fournir des informations plus fondamentales sur la nature du temps lui-même. Afin de répondre à cette question, nous commençons par explorer les propriétés géométriques de l'espace tridimensionnel que nous modélisons à l'aide de l'algèbre géométrique de Clifford, qui contient suffisamment de complexité pour fournir une description naturelle de l'espace-temps. Cette description utilisant l'algèbre de Clifford s'avère fournir une alternative naturelle à la formulation de Minkowski tout en fournissant de nouvelles informations sur la nature du temps. Notre principal résultat est que le temps est la composante scalaire d’un espace de Clifford et peut être considéré comme une propriété géométrique intrinsèque de l’espace tridimensionnel sans qu’il soit nécessaire d’ajouter spécifiquement une quatrième dimension.https://core.ac.uk/download/pdf/296781794.pdf
Qu'avons-nous manqué à ne pas utiliser les quaternions, ou à ne pas penser en termes de quaternions, à un moment donné du développement de la mécanique quantique ? La structure mathématique derrière la discussion ci-dessus concernant la factorisation de l'équation de Klein – Gordon à l'aide de matrices complexes 2 × 2 est appelée l'algèbre de Clifford de l'espace physique, ou simplement l'algèbre de l'espace physique (APS) [10]. Cette algèbre de 2 × 2 matrices complexes M(2, ℂ) est isomorphe à l'algèbre des quaternions complexifiés ℂ ⨂ H . Le fait intéressant ici est que ℂ, H et M( 2,ℂ) ≃ C ⨂ H sont tous des exemples d’algèbre de Clifford, et l’une est une sous-algèbre de Clifford particulière (la sous-algèbre paire) d’une autre, c’est-à-dire que si nous désignons la même en sous-algèbre par un signe plus en exposant, nous avons ℂ ≃ H+ et H ≃ (ℂ ⨂ H)+ [11–13].Le livre de Silberstein : https://archive.org/details/theoryofrelativi00silbrich
Mais y a-t-il un avantage à utiliser des matrices complexes 2 × 2 au lieu de matrices colonnes de valeurs ℂ4 dans la théorie de Dirac ? Nous pensons que oui, et nous classons les avantages comme étant calculatoires, didactiques et épistémologiques. Les avantages calculatoires apparaissent, par exemple, lorsque l’on remarque que, dans de nombreux cas, une matrice carrée possède une matrice inverse, alors qu’une matrice colonne n’en possède pas. L’existence d’un élément inverse facilite la manipulation de certaines expressions mathématiques, et la preuve des identités de Fierz est un très bon exemple de cet avantage calculatoire, comme nous le verrons (dans la section 4). Les avantages didactiques se manifestent par le fait que la même structure mathématique qui peut être utilisée pour étudier la mécanique, en particulier la cinématique des corps rigides (en termes de paramètres de Cayley-Klein) [14], et l'électromagnétisme (voir annexe) peut être utilisée pour étudier la mécanique quantique.
En d’autres termes, il n’est pas nécessaire d’avoir une structure mathématique supplémentaire en mécanique quantique relativiste en plus de celle déjà utilisée en mécanique classique et en électromagnétisme. Afin d’en saisir les avantages épistémologiques, il faut prendre en compte le fait que l’algèbre matricielle complexe 2 × 2 est en fait une représentation d’une algèbre construite à partir d’entités ayant une signification géométrique claire. C'est l'APS. Les éléments de cette algèbre sont les représentants d'objets géométriques qui sont des segments de ligne orientés, des fragments de plans orientés et des volumes orientés. Pour cette raison, la dénomination originale donnée par Clifford pour cette structure mathématique était l'algèbre géométrique.
L’objectif principal de cet article est de présenter la théorie de Dirac formulée exclusivement en termes d’APS. L'utilisation des algèbres de Clifford dans la théorie de Dirac a été largement discutée par Hestenes (voir, par exemple, [15, 16]), mais l'approche d'Hestenes est basée sur ce qu'on appelle l'algèbre de l'espace-temps, c'est-à-dire l'algèbre de Clifford de l'espace-temps de Minkowski. L'algèbre de l'espace-temps n'est pas l'algèbre de Dirac des matrices gamma habituellement introduites dans les manuels de mécanique quantique ; en effet, l'algèbre de Dirac est la complexification de l'algèbre de l'espace-temps. Mais, bien que l'algèbre de l'espace-temps ait la moitié de la dimension de l'algèbre de Dirac, elle est encore trop grande pour formuler la théorie de Dirac, puisque l'APS a la moitié de la dimension de l'algèbre de l'espace-temps. En ce sens, nous pouvons dire que l’approche de la théorie de Dirac utilisant l’APS est minimaliste, c’est-à-dire que l’APS est la plus petite structure algébrique adaptée à la formulation de la théorie de Dirac.
Les travaux de Lanczoc et autres :
https://arxiv.org/pdf/physics/0508036
https://arxiv.org/abs/physics/0408079
https://arxiv.org/abs/math-ph/0402012
http://arxiv.org/abs/math-ph/0408100
http://arxiv.org/abs/math-ph/0201049
http://arxiv.org/abs/math-ph/0201053
https://arxiv.org/abs/math-ph/0201058
http://arxiv.org/abs/math-ph/0210055
http://www.neo-classical-physics.info/u ... pinors.pdf
Ces travaux ont l'avantage d'utiliser un espace quaternionique et non un espace à 4 vecteurs comme le fait Hestenes, mais ils utilisent la pseudo-métrique exclusivement, ils choisissent une base hyperbolique car elle reproduit la métrique de Minkowski.
Les travaux de Lanczoc
En 1929 Lanczoc en utilisant les biquaternions avait trouvé une équation plus fondamentale que celle de Dirac et qui contenait l'isospin.
Dans la théorie contemporaine des particules élémentaires, un concept fondamental est l'idée que toutes les interactions sont médiatisées par des champs de jauge locaux. Dans le Modèle Standard, les champs de jauge de l'interaction électrofaible unifiée opèrent dans un espace abstrait qui correspond à l'algèbre des courants de transition de la théorie des perturbations. Par conséquent, la symétrie SU(2) ⊗ U(1) de ce modèle concerne une sorte de superstructure qui est construite sur une théorie des champs dans laquelle l'équation de Dirac est l'équation la plus fondamentale de la matière. Dans une telle perspective, il n'y a aucune explication pour l'origine et la nature des champs de jauge, ou pour l'appariement des leptons et des quarks en doublets d'isospin. L'ensemble du tableau peut être décrit comme une phénoménologie très réussie et efficace.
Si, au contraire, nous supposons que l'équation la plus fondamentale n'est pas celle de Dirac mais celle de Lanczos (19), nous partons d'un système qui explique l'isospin de manière naturelle. De plus, si nous incluons la généralisation d'Einstein et Mayer, nous avons la possibilité de comprendre l'origine et la nature des champs de jauge [33]. En effet, comme nous l'avons déjà expliqué, et comme cela a été démontré pour la première fois par Gursey dans le cas des interactions pion-nucléon [32], les symétries « internes » sont explicites et triviales dans l'équation de Lanczos, tandis que seules les symétries espace-temps sont explicites dans l'équation de Dirac. En d'autres termes, dans cette perspective, les champs de Lanczos A et B, et les champs de jauge autorisés par l'équation de Lanczos généralisée, fournissent une sorte d'infrastructure à partir de laquelle les champs physiques et leurs interactions sont dérivés. Si cette image est correcte, il n'y a pas d'« espace d'isospin » abstrait ou d'« espace d'algèbre de courant », mais une théorie de champ unifiée dans laquelle tout est défini dans l'espace-temps."
https://arxiv.org/pdf/physics/0508036
Expliquez en quoi les algèbres de Clifford telles que formalisées aujourd'hui ne correspondent pas à la structure imaginée par Clifford ni Hamilton.
Gémini
La manière dont les algèbres de Clifford sont présentées aujourd'hui semble s'éloigner de l'approche initiale de Hamilton et Clifford. La différence principale vient du point de départ et de l'interprétation physique.
1. Le But de Clifford (et Hamilton) : Ils voulaient décrire la géométrie physique en 3 dimensions, notamment la géométrie elliptique (celle des rotations, peut-être de l'espace lui-même).
2. L'Outil de Clifford : Il a utilisé une structure mathématique (basée sur les quaternions de Hamilton) qui mélangeait naturellement une partie scalaire (un simple nombre, que nous pouvons appeler t) et une partie spatiale (représentant les directions x, y, z). L'objet de base était cette combinaison 'scalaire plus partie spatiale', comme le quaternion q = t + xi + yj + zk.
3. Modéliser l'Espace Elliptique : Pour décrire l'espace elliptique à 3 dimensions sans ajouter une 4ème dimension spatiale qui n'existe pas physiquement, Clifford a utilisé les 4 composantes de sa structure (le scalaire t et les 3 composantes spatiales x, y, z). L'équation qui définit cet espace relie ces quatre composantes (par exemple, le carré de t plus le carré de x plus le carré de y plus le carré de z égale 1, soit t² + x² + y² + z² = 1, pour modéliser une sphère tridimensionnelle S³).
4. L'Approche Moderne ("l'Erreur " selon vous ) : La définition mathématique standard actuelle des algèbres de Clifford commence par définir l'espace des vecteurs V (le grade 1) et une règle appelée forme quadratique Q (la règle qui donne le carré d'un vecteur) qui s'applique uniquement à ces vecteurs (Q: V → R).
5. La Conséquence de cette Séparation : En définissant Q seulement sur les vecteurs (la partie spatiale), le formalisme moderne sépare dès le départ le scalaire des vecteurs. Selon vous, cela fait perdre la capacité de distinguer un espace elliptique qui serait naturellement décrit par l'objet 'scalaire plus vecteur' (comme chez Clifford) d'un espace elliptique qui serait juste plongé artificiellement dans un espace extérieur à 4 dimensions (où la 4ème dimension n'aurait pas le statut spécial de scalaire). Les deux modèles finiraient par avoir la même métrique sur la partie purement vectorielle, mais la nature fondamentale serait perdue dès le début dans la définition de Q.
6. La Solution de Clifford (selon vous ) : Pour garder l'idée d'un espace elliptique qui n'est pas plongé dans un espace physique plus grand, la règle fondamentale (la forme quadratique ou la métrique) doit inclure la partie scalaire dès le départ . La "vraie " règle serait celle qui s'applique à l'objet complet 'scalaire plus vecteur', comme le carré de la norme d'un quaternion (qui est |q|² = t² + x² + y² + z²), et non pas juste la forme quadratique appliquée à la partie vectorielle Q(xi+yj+zk).
En résumé (Votre Critique) :
La définition moderne des algèbres de Clifford, en ne considérant que les vecteurs V pour établir sa règle métrique fondamentale (la forme quadratique Q), sépare artificiellement le scalaire du vecteur. Cette séparation initiale, qui n'existait pas dans l'objet quaternion de base de Hamilton/Clifford (q = t + xi + yj + zk), ferait perdre la structure unifiée qu'ils utilisaient et rendrait impossible la distinction essentielle entre un espace elliptique défini intrinsèquement par cette structure mixte (scalaire + vecteur) et un espace elliptique obtenu par un plongement dans un espace extérieur R⁴ considéré comme non physique. Pour respecter la vision de Clifford, la forme quadratique elle-même devrait intégrer la composante scalaire.
Dernière modification par externo le mercredi 11 juin 2025 à 20:45, modifié 62 fois.