Quand on parle de glace, il ne s'agit pas forcément de glace d'eau. Le terme de glace recouvre en fait tout liquide qui devient solide à cause d'une baisse de température. Il y a donc de la glace de méthane ou de glace carbonique. Les comètes sont constituées de glace mais pas que de glace d'eau.
Pour la composition interne des planètes, vas voir sur le site internet, tu trouvera la composition interne de toutes les planètes avec une image de coupe.
Voici ceux de Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Europe :
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Composition interne de la planète Jupiter
Dans l'état actuel des choses, les connaissances sur la composition planétaire de Jupiter sont relativement spéculatives et ne reposent que sur des mesures indirectes. Jupiter serait composé d'un noyau rocheux (silicates et fer) comparativement petit (mais néanmoins de la taille de la Terre et de 10 à 15 fois la masse de celle-ci), entouré d'hydrogène en phase métallique (cet état serait liquide, un peu à la manière du mercure), lui-même entouré d'hydrogène liquide, à son tour entouré d'hydrogène gazeux. Des expériences ayant montré que l'hydrogène ne change pas de phase brusquement (à la différence de l'eau, par exemple), il n'y aurait pas de délimitation claire entre ces différentes phases, ni même de surface à proprement parler; quelques centaines de kilomètres en dessous de la plus haute atmosphère, la pression provoquerait une condensation progressive de l'hydrogène sous forme d'un brouillard de plus en plus dense qui formerait finalement une mer d'hydrogène liquide. Entre 20 000 et 40 000 km de profondeur, l'hydrogène liquide cèderait la place à l'hydrogène métallique de façon similaire.
Les énormes pressions générées par Jupiter provoquent d'énormes températures à l'intérieur de la planète, par un mécanisme de compression gravitationnelle (mécanisme de Kelvin-Helmholtz). On pense que la température du noyau serait de l'ordre de 20 000 K. En conséquence, Jupiter irradie plus d'énergie qu'il n'en reçoit du Soleil et cette température doit certainement causer d'énormes mouvements de convection à l'intérieur des couches liquides et être responsable des mouvements des nuages dans l'atmosphère.
Atmosphère de Jupiter
L'atmosphère de Jupiter est composée d'environ 86% d'hydrogène et de 14% d'hélium. Elle contient également des traces de méthane, de vapeur d'eau, d'ammoniac. On trouve également des quantités négligeables de carbone, d'éthane, de sulfure d'hydrogène, de néon, d'oxygène, de phosphure d'hydrogène et de soufre. Cette composition est très proche de celle supposée de la nébuleuse planétaire qui aurait donné naissance au système solaire. Saturne a une composition similaire, mais Uranus et Neptune sont constituées de beaucoup moins d'hydrogène et d'hélium.
On pense également que l'atmosphère de Jupiter comporte trois couches de nuages distinctes. La plus externe, probablement vers 100 km de profondeur, serait formée de nuages de glace d'ammoniac. La suivante, vers 120 km de profondeur, de nuages d'hydrogénosulfure d'ammonium (NH4HS). La dernière, vers 150 km de profondeur, de nuages d'eau et de glace. Ces chiffres proviennent des données sur la condensation de ces composés en fonction de la température, mais l'évolution de la température à l'intérieur de l'atmosphère jovienne n'est pas connue avec précision.
L'atmosphère externe de Jupiter subit une rotation différentielle, remarquée pour la première fois par Jean-Dominique Cassini en 1690. La rotation de l'atmosphère polaire de Jupiter est environ 5 minutes plus longue que celle de l'atmosphère équatoriale. De plus, des bancs de nuages circulent le long de certaines latitudes en direction opposée des vents dominants. Des vents d'une vitesse de 600 km/h ne sont pas exceptionnels. Ce système éolien serait causé par la chaleur interne de la planète. Les interactions entre ces systèmes circulatoires créent des orages et des turbulences locales, comme la Grande Tache Rouge, un large ovale de près de 12 000 km sur 25 000 km d'une stabilité exceptionnelle, puisque déjà observé par Cassini il y a trois siècles. D'autres taches plus petites ont été observées depuis des décennies. La couche la plus externe de l'atmosphère de Jupiter contient des cristaux de glace d'ammoniac. Les couleurs observées dans les nuages proviendraient des éléments présents en quantité infime dans l'atmosphère, sans que les détails soient là non plus connus.
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Composition interne de la planète Saturne
Saturne est composée principalement de dihydrogène (H2), d'hélium (He), de méthane (CH4), d'éthane (C2H6) et d'ammoniac (NH3) avec un noyau rocheux. Sa densité est remarquablement faible, égale à 0,69, nettement plus faible que celle de l'eau; on pourrait ainsi dire que la planète pourrait flotter sur l'eau ! Saturne est le corps le moins dense du système solaire; cependant, cette densité n'est qu'une moyenne, et si la haute atmosphère de Saturne est très peu dense, son noyau est considérablement plus dense que l'eau.
La composition interne de Saturne serait similaire à celle de Jupiter, avec un noyau rocheux de silicates et de fer, entouré d'une couche d'hydrogène métallique, puis d'hydrogène liquide, puis d'hydrogène gazeux. Les transitions entre ces différentes couches seraient progressives et la planète ne comporterait pas de surface à proprement parler.
Saturne a une température interne très élevée, atteignant probablement 12 000 K dans le noyau, et dégage plus d'énergie qu'elle n'en reçoit du Soleil. La plupart de cette énergie provient d'un effet de compression gravitationnelle (mécanisme de Kelvin-Helmoltz), mais cet effet ne suffit pas à lui seul à expliquer la production thermique. Une explication proposée serait une 'pluie' de gouttelettes d'hélium dans les profondeurs de Saturne, dégageant de la chaleur par friction en tombant dans une mer d'hydrogène plus léger.
Atmosphère de Saturne
De manière similaire à Jupiter, l'atmosphère de Saturne est organisée en bandes parallèles, même si ces bandes sont moins visibles et plus larges près de l'équateur. En fait, le système nuageux de Saturne ne fut observé pour la première fois que lors des missions Voyager. Depuis, les télescopes terrestres ont fait suffisamment de progrès pour pouvoir suivre l'atmosphère saturnienne et les caractéristiques courantes chez Jupiter (comme les orages ovales à longue durée de vie) ont été retrouvées chez Saturne. En 1990, le télescope spatial Hubble a observé un énorme nuage blanc près de l'équateur de Saturne qui n'était pas présent lors du passage des sondes Voyager. En 1994, un autre orage de taille plus modeste a été observé.
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Composition interne de la planète Uranus
Uranus est une planète géante, comme Jupiter, Saturne et Neptune.
Même si la composition interne d'Uranus est peu connue, il est certain que sa structure est différente de celle de Jupiter et Saturne.
En théorie, elle serait composée d'un noyau solide de silicates et de fer d'environ 7500 km de diamètre, entouré d'un manteau composé de nuages d'hydrogène moléculaire, d'hélium, de méthane et d'ammoniac sur une épaisseur de 10 000 km, puis d'une couche superficielle d'hydrogène et d'hélium liquide, épaisse d'environ 7600 km qui se fond graduellement dans l'atmosphère.
À la différence de Jupiter et Saturne, Uranus n'est pas assez massive pour que l'hydrogène existe à l'état liquide autour du noyau. Cependant, les données recueillies par la sonde Voyager 2 ainsi que certaines expériences de laboratoire remettent en question l'existence d'un noyau solide. Il est possible au contraire que les matériaux soient plus ou moins uniformément distribués à l'intérieur d'Uranus.
Atmosphère de Uranus
L'atmosphère d'Uranus est composée principalement de dihydrogène (H2) à 83%, d'hélium (He) à 15%, de méthane (CH4) et d'ammoniac (NH3). Cette atmosphère occuperait près de 30% du rayon de la planète, soit 7500 km.
La couleur bleu-vert d'Uranus est due à la présence de méthane dans l'atmosphère, qui absorbe principalement le rouge et l'infrarouge.
Des nuages ont été détectés en haute altitude et se déplaceraient d'est en ouest entre 40 et 160 m/s. Des mesures ont révélé également des vents soufflant à 100 km/h dans le sens contraire au niveau de l'équateur.
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Composition interne de la planète Neptune
La composition interne de Neptune serait similaire à celle d'Uranus. Elle possède très probablement un noyau solide de silicates et de fer d'à peu près la masse de la Terre.
Au dessus de ce noyau, là encore à l'instar d'Uranus, Neptune présenterait une composition assez uniforme (roches en fusion, glaces, 15% d'hydrogène et un peu d'hélium) et non pas une structure « en couches » comme Jupiter et Saturne.
Atmosphère de Neptune
L'atmosphère de Neptune, épaisse de plus de 8000 km, est composée principalement de dihydrogène (H2) pour 85%, d'hélium (He) pour 13% et de méthane (CH4) pour 2%. Des traces d'ammoniac (NH3), d'éthane (C2H6) et d'acétylène (C2H2) ont également été détectées.
La couleur bleue de Neptune provient principalement du méthane qui absorbe la lumière dans les longueurs d'onde du rouge. Cependant, un autre composé donne aux nuages de Neptune leur couleur bleue caractéristique, mais il n'a pas encore été identifié.
Neptune, comme les autres géantes, possède un système éolien composé par des vents rapides confinés dans des bandes parallèles à l'équateur et d'immenses orages et vortex. Les vents de Neptune sont les plus rapides du système solaire et atteignent 2000 km/h.
Lors du passage de Voyager 2 en 1989, la marque la plus distinctive de la planète était la « Grande Tache sombre » qui présentait à peu près la moitié de la taille de la « Grande Tache rouge » de Jupiter. Les vents y soufflaient vers l'ouest à 300 m/s. Cependant, cette tache avait disparu lorsque Neptune fut observée par le télescope spatial Hubble en 1994
D'autres taches sombres à d'autres endroits ont été détectées depuis, ce qui indique que l'atmosphère de Neptune change rapidement.
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[img]http://www.planete-astronomie.com/__images/Synthese_Europe.gif[/img]
[quote]On estime qu'Europe est un satellite tellurique de Jupiter composé principalement de chondrites. Il est intéressant de noter que la densité moyenne d'Europe est inférieure à celle des chondrites. Par ailleurs les analyses spectrales révèlent la présence d'eau (glace) à sa surface.
Tout comme Io, Europe est soumise aux fortes forces gravitationnelles de Jupiter et de ses autres satellites. Sur Io, cela entraîne un volcanisme intensif. Pourtant la surface d'Europe n'est pas criblée de cratères et semble se renouveler. L'analyse par spectrométrie infrarouge effectuée par la sonde Galileo a révélé la présence à la surface d'Europe de cristaux de sulfate de magnésium, qui sur Terre se retrouvent dans les lacs asséchés. Ces éléments laissent à penser que ce satellite pourrait posséder un immense océan d'eau liquide sous sa surface gelée, propice au développement de la vie.
La glace de surface a probablement de 70 à 100 km d'épaisseur, même si certaines estimations descendent à seulement 3 ou 4 km. Elle est traversée de longues et larges rayures sombres qui indiquent sans doute des fissures et des accumulations de sel. L'océan aurait une profondeur d'environ 100 km (sous la surface gelée), et serait maintenu liquide par l'échauffement produit par les forces de marée produites par la proximité avec Jupiter.[/quote]