Le problème tient plus à sa taille qu'au fait d'avoir une lune de la taille de la Lune.
En fait, plus un objet est gros, plus il refroidit lentement, au contraire, plus il est petit, plus il se refroidit vite. Pourquoi ? C'est simple, c'est des math !... Mais plutôt que des math, je vais vous expliquer ça simplement.
Un objet est constitué d'un volume et d'une surface.
Plus l'objet est gros, plus le volume et la surface augmentent ; mais ils n'augmentent pas de la même façon, le volume augmente plus vite que la surface...
Dans le cas qui nous intéresse, il s'agit de boules, de planètes, mais pour simplifier la démonstration, on va utiliser des planètes carrées, des cubes.
Par exemple, prenez un cube (comme un dé) constitué de 6 faces et d'un volume (l'intérieur).
Maintenant, si vous prenez deux cubes séparés, vous avez deux volumes et 12 faces.
Mais si les mettez ensembles en les réunissants (vous posez le deuxième cube sur le premier), si on compte les faces, vous n'en comptez que 10 car deux des faces sont désormais à l'intérieur du volume et donc elles disparaissent.
On constate donc que deux cubes ensembles ont bien 2 fois plus de volume mais pas deux fois moins de faces, seulement 10 et pas 12.
A partir de ce constat, revenons à nos moutons comme dirait le petit prince.
Plus une planète est volumineuse, plus son rapport surface/volume est faible.
Sachant que c'est par la surface que la chaleur d'un objet se perd, on comprend facilement que plus un objet possède une surface importante par rapport à son volume et plus il est exposé et perd facilement de sa chaleur.
Tout ça pour expliquer que Mars étant une planète beaucoup plus petite que la Terre, elle s'est refroidie plus vite ce qui a figé son intérieur mettant un terme à son activité volcanique.
Donc le volcanisme terrestre est surtout dû à sa taille plutôt qu'à la Lune même si cette dernière doit tout de même jouer un grand rôle dans le maintient de son activité actuelle.
Pour Vénus, il me semble que contrairement à ce que tu indiques,
c'est une planète très active avec de nombreux volcans à sa surface.
En revanche, il est différent de celui que l'on trouve sur Terre car la pression atmosphérique de l'ordre de 90 atmosphères terrestres doit lourdement peser sur la croûte et comprimer les volcans qui ont beaucoup plus de mal à s'exprimer que sur Terre.
Enfin, pour répondre à ta question, je pense que si Mars avait une Lune de la taille de notre Lune, c'est à dire une Lune qui ferait la moitié de Mars, les forces de marées gravitationnelles pourrait peut-être jouer un rôle et rendre la planète plus ou moins active.
En disant cela, je pense à Pluton qui est à peu près dans cette configuration et qui pourtant n'a pas de volcanisme avéré (jusqu'à preuve du contraire)...
Pair ailleurs, si les forces de marrés suffisait, alors la Terre elle même devrait créer une activité volcanique sur la Lune or il n'en est rien et pourtant la Terre est très grosse par rapport à la Lune...
La conclusion semble être que c'est la taille et le temps qui détermine l'activité volcanique d'une planète plus que l'influence des forces de marrées gravitationnelles.
A part dans des cas bien plus contrastés comme pour
Io qui est le satellite le plus actif du système solaire à cause des intenses forces de marées provoquées par sa proximité avec Jupiter, je ne pense donc pas que la présence d'un satellite puisse rendre une "planète morte" active bien longtemps.