Rebonjour à tous.
Pourquoi la lune nous montre-t'elle toujours la même face ?
L'origine de la lune est encore à l'heure actuelle une énigme, les suppositions se suivent et s'abandonnent et pourtant nous y sommes allés et nous avons creusé.
Pénétrez donc dans le Bar de l'Univers, le père Uranus a une hypothèse plutôt......culottée
BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS
MARS CONTRE VENUS
Toulouse, Lundi 17h15
Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »
Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.
- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.
Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.
Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..
- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »
En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.
Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.
- Je plante le décor.
Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .
Silences interrogateurs.
- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?
- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !
Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.
- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…
Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.
Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.
Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.
Le père Uranus se concentre dans un total silence.
Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.
- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.
Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.
Revenons à la genèse de Mars et Venus.
Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.
La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :
- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?
- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?
Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.
- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..
Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.
Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.
Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.
Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.
Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.
Une fois désaltéré, notre patriarche continue :
- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.
Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :
- Monsieur Olive, pas de question ?
D’abord surpris, le jeune réfléchit :
- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?
- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.
« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.
Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)
- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.
Piqué au vif, le père sourit néanmoins.
- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?
Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.
- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !
- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.
- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.
Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.
A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.
Force x distance Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre
Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune
Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.
Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.
On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.
Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.
Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.
Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.
De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.
Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.
Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?
Rire général
- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.
Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.
La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.
Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.
Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.
Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.
Le père seul trouble ce court silence.
- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.
Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.
Pierre Olive :
- Heum, cela me rappelle quelque chose !
- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?
1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.
2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.
3) Mars : vogue vers d’autres cieux.
4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?
Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.
Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.
Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.
- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !
- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »
Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !
Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.
Pierre Olive, synthétisant :
- Nous sommes alors des Vénusiens ?
- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.
Pierre Olive :
- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?
- Probablement !
- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?
- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.
Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?
- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.
En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.
Le père se désaltère et poursuit :
- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :
1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.
2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.
3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.
4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?
En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.
Voilà pour aujourd’hui.
Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :
- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!
Pierre Olive :
- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?
- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.
Je vous en dirai plus la prochaine fois !
BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS
MARS CONTRE VENUS
Toulouse, Lundi 17h15
Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »
Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.
- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.
Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.
Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..
- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »
En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.
Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.
- Je plante le décor.
Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .
Silences interrogateurs.
- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?
- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !
Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.
- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…
Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.
Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.
Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.
Le père Uranus se concentre dans un total silence.
Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.
- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.
Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.
Revenons à la genèse de Mars et Venus.
Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.
La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :
- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?
- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?
Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.
- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..
Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.
Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.
Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.
Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.
Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.
Une fois désaltéré, notre patriarche continue :
- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.
Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :
- Monsieur Olive, pas de question ?
D’abord surpris, le jeune réfléchit :
- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?
- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.
« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.
Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)
- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.
Piqué au vif, le père sourit néanmoins.
- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?
Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.
- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !
- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.
- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.
Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.
A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.
Force x distance Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre
Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune
Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.
Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.
On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.
Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.
Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.
Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.
De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.
Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.
Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?
Rire général
- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.
Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.
La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.
Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.
Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.
Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.
Le père seul trouble ce court silence.
- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.
Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.
Pierre Olive :
- Heum, cela me rappelle quelque chose !
- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?
1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.
2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.
3) Mars : vogue vers d’autres cieux.
4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?
Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.
Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.
Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.
- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !
- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »
Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !
Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.
Pierre Olive, synthétisant :
- Nous sommes alors des Vénusiens ?
- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.
Pierre Olive :
- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?
- Probablement !
- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?
- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.
Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?
- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.
En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.
Le père se désaltère et poursuit :
- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :
1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.
2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.
3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.
4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?
En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.
Voilà pour aujourd’hui.
Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :
- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!
Pierre Olive :
- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?
- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.
Je vous en dirai plus la prochaine fois !
BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS
MARS CONTRE VENUS
Toulouse, Lundi 17h15
Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »
Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.
- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.
Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.
Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..
- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »
En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.
Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.
- Je plante le décor.
Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .
Silences interrogateurs.
- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?
- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !
Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.
- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…
Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.
Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.
Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.
Le père Uranus se concentre dans un total silence.
Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.
- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.
Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.
Revenons à la genèse de Mars et Venus.
Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.
La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :
- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?
- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?
Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.
- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..
Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.
Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.
Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.
Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.
Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.
Une fois désaltéré, notre patriarche continue :
- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.
Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :
- Monsieur Olive, pas de question ?
D’abord surpris, le jeune réfléchit :
- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?
- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.
« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.
Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)
- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.
Piqué au vif, le père sourit néanmoins.
- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?
Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.
- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !
- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.
- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.
Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.
A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.
Force x distance Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre
Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune
Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.
Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.
On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.
Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.
Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.
Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.
De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.
Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.
Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?
Rire général
- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.
Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.
La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.
Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.
Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.
Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.
Le père seul trouble ce court silence.
- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.
Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.
Pierre Olive :
- Heum, cela me rappelle quelque chose !
- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?
1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.
2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.
3) Mars : vogue vers d’autres cieux.
4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?
Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.
Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.
Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.
- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !
- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »
Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !
Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.
Pierre Olive, synthétisant :
- Nous sommes alors des Vénusiens ?
- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.
Pierre Olive :
- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?
- Probablement !
- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?
- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.
Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?
- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.
En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.
Le père se désaltère et poursuit :
- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :
1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.
2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.
3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.
4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?
En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.
Voilà pour aujourd’hui.
Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :
- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!
Pierre Olive :
- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?
- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.
Je vous en dirai plus la prochaine fois !
BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS
MARS CONTRE VENUS
Toulouse, Lundi 17h15
Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »
Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.
- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.
Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.
Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..
- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »
En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.
Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.
- Je plante le décor.
Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .
Silences interrogateurs.
- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?
- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !
Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.
- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…
Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.
Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.
Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.
Le père Uranus se concentre dans un total silence.
Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.
- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.
Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.
Revenons à la genèse de Mars et Venus.
Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.
La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :
- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?
- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?
Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.
- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..
Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.
Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.
Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.
Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.
Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.
Une fois désaltéré, notre patriarche continue :
- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.
Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :
- Monsieur Olive, pas de question ?
D’abord surpris, le jeune réfléchit :
- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?
- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.
« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.
Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)
- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.
Piqué au vif, le père sourit néanmoins.
- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?
Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.
- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !
- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.
- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.
Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.
A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.
Force x distance Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre
Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune
Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.
Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.
On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.
Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.
Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.
Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.
De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.
Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.
Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?
Rire général
- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.
Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.
La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.
Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.
Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.
Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.
Le père seul trouble ce court silence.
- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.
Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.
Pierre Olive :
- Heum, cela me rappelle quelque chose !
- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?
1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.
2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.
3) Mars : vogue vers d’autres cieux.
4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?
Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.
Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.
Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.
- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !
- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »
Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !
Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.
Pierre Olive, synthétisant :
- Nous sommes alors des Vénusiens ?
- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.
Pierre Olive :
- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?
- Probablement !
- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?
- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.
Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?
- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.
En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.
Le père se désaltère et poursuit :
- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :
1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.
2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.
3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.
4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?
En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.
Voilà pour aujourd’hui.
Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :
- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!
Pierre Olive :
- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?
- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.
Je vous en dirai plus la prochaine fois !