• L'univers du père Uranus

  • Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
Dans cette rubrique, vous pouvez parler de n'importe quoi et de ce qui ne se rapporte pas à l'astro ou aux sciences
 #25811  par pere uranus
 
Bonjour. Je viens de lire l'échange de messages sur Battlestar Galactica entre Mr Kaloups,Dave 35 Mimata et Bongo et suis surpris. Y-34
Moi qui essayais de vous faire pénétrer à petit pas dans l'univers du père Uranus sans trop dévier de la physique !!! 2-ok
Oui....parce que le bar de l'univers est en fait pour le lecteur un tremplein,un acheminement vers un voyage touristique spatial s'accrochant aux branches de la réalité astrophysique.
Voici une petite préparation à ce voyage: Fonctionnement et énergie des OVNIs.
Ci-joint ce fichier OVNI
BAR DE L’UNIVERS
Pension de famille

Hôtel Restaurant
V EPISODE


BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


LES OVNIS




Jeudi 16 - 16h30


Dire qu’il y a du monde au bar de l’univers serait un euphémisme étriqué. La salle comble, quelques inconditionnels du père s’agglutinent devant portes et fenêtres.

Dans un proche avenir, Maurice sera probablement obligé d’aménager son trottoir en terrasse sonorisée.

Faut avouer que les OVNIS, thème du jour, y sont pour beaucoup bien que tous les sujets développés par le père Uranus fassent polémique et attirent naturellement un certain public.


Notre homme avait déjà en partie abordé le propos, mais aujourd’hui, il promet d’en dévoiler beaucoup plus.

16h35, le père monte sur l’estrade bricolée par Maurice, s’assoit derrière une table bar dressée en bureau et s’humecte le palais de sa cervoise préférée (chope dont le niveau est maintenu par notre aubergiste haut en couleur)

Silence général

- Messieurs, aujourd’hui, c’est un coup de gueule que je lance.

Là, le père Uranus fait un véritable flop. Son auditoire, habitué à ses constants coups d’éclat, ne s’en émeut plus.

- Contre qui ? demande un jeune.




- Contre les journalistes et les journalistes scientifiques en particulier.
Vous les entendez TOUS parler d’OVNIS comme s’ils avaient étudié le phénomène à l’université
Le point essentiel qu’ils oublient, volontairement ou non, de préciser, la condition sine qua non à tout OVNI de base de pouvoir circuler librement dans l’univers pour quelquefois nous rendre visite, c’est ?

- Leur vitesse, M’sieur ! (un habitué)

- En effet leur vitesse, une vitesse évidemment supra luminique !
Je vous pose une question pourtant fondamentale : est-ce à cause de la théorie sur la relativité impliquant qu’aucune particule, y compris le photon, vecteur de la lumière, ne puisse se déplacer à plus de 300 000 km/s dans le vide sidéral, que jamais journaliste, physicien ou cosmologiste n’évoque une quelconque estimation sur la vitesse d’un OVNI ?
Pourtant, si les OVNIS existent et qu’ils atterrissent de temps en temps sur notre sol, des vitesses supra luminiques leur seraient bien utiles afin de sauter de planète en planète, de système stellaire en système stellaire ou de galaxie en galaxie.

Je me répète à en devenir gâteux : pour un voyage sur une planète du système Alpha du Centaure, notre plus proche étoile, 10 ans seraient nécessaire à un OVNI classique, plafonnant à 300 000 km/seconde, pour effectuer le trajet aller-retour sans véritablement s’attarder et profiter du paysage.

La vitesse de la lumière reste bien trop faible pour visiter l’univers, qui plus est, nous sommes à des années lumière de l’atteindre.

D’un coup Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche.

- Pardonnez-moi, Père Uranus, mais quand vous dites que nous sommes à des années lumière de l’atteindre, vous songez certainement au temps technologique nous séparant d’une telle vitesse : or l’année lumière est une mesure de distance, 10 000 milliards de km et non de temps !

- Bravo jeune homme, vous avez entièrement raison. Je vois que je n’ai aucun droit à l’erreur. Néanmoins « année lumière » est également devenue dans le langage courant une expression, une expression de temps à très long terme alors qu’elle est essentiellement une mesure de distance égale à 9 461 milliards de Km. Voilà qui est plus scientifique, n’est-il pas ?

Cela dit, avec tout le respect que je dois à la science en général et à l’astronomie en particulier, je me méfie toujours des grandes théories cosmologiques prétendant régir notre univers.

Vous allez vite saisir : afin d’illustrer cette méfiance, je vous pose une simple petite question sur une date historique : quelle est à votre avis le jour, l’année, voire le siècle, pour les moins férus, de la réhabilitation de Galilée par l’église.

Pour mémoire Galilée vécut de 1564 à 1642. En ce temps là, l’église était le tenant et l’aboutissant de toutes les sciences, y compris l’astronomie.

- Un ange passe –

- Alors Pierre Olive, à quelle époque situes-tu cette réhabilitation ?

- Je n’en ai aucune idée, peut-être en exagérant : 100 ans après sa mort ?

- Tu aurais pu exagérer un peu plus, car c’est 350 après sa mort que notre pauvre Galilée fut réhabilité. Je dis pauvre, cependant d’autres, aussi savants, ont souffert beaucoup plus que lui, jusqu’à y laisser leur peau !

La science ou ses gourous ne sont pas toujours tendres avec le chercheur quand celui-ci sort….. j’allais dire des sentiers battus, mais c’est de l’autoroute, de l’autoroute à péage qu’il faudrait dire, avec ses rails de sécurité pour bien garder la recherche dans le bon sens, le sens souhaité par l’intelligentsia scientifique.

Galilée aurait dû vivre jusqu’à 428 ans pour être réhabilité de son vivant par Jean Paul II, le 31 Octobre 1992.

- L’ange refait un passage –

Puis Pierre Olive, synthétisant ces propos :

- Si je comprends bien, sous le 1er septennat de Mitterrand le soleil tournait encore autour de la terre ?

Le père, amusé :

- Je ne sais si certains le croyaient, néanmoins il fallut à l’église 13 ans d’enquêtes, de 1979 à 1992, enquêtes des plus sérieuses et méticuleuses pour aboutir à cette conclusion, le 31 Octobre 1992. (Véridique)

Pierre Olive :

- Je ne comprends pas pourquoi ordonner une enquête sur une telle évidence ?

- La chope de plomb, mon petit. Oh pardon, la chape de plomb sur les théories établies et la chose jugée.
Essaie donc de critiquer le Big Bang et tu verras !

- Serais-je excommunié ?

- Si tu étais un physicien de renom tu serais probablement mis à l’écart, je le pense en effet !

- Mais vous, Père Uranus, votre état actuel ne résulte-t’il pas d’une telle mise à l’écart ?





- Non mon p’tit, ne cherche pas trop loin et prends moi tel que je suis, un saltimbanque de l’astrophysique qui aspire à développer quelques vérités par le petit bout de la lorgnette, pas plus, et mon état actuel, comme tu dis, me va très bien, tu vois, j’habite ici, je travaille ici, nourri, logé, blanchi et abreuvé, j’ai un public fidèle, je suis respecté, que souhaiter de mieux ?

- La reconnaissance !

Le père levant les bras devant la salle comble :

- Elle est là ma reconnaissance.

Mettant un terme à cet aparté, notre homme poursuit :

- Bien …. Nous nous sommes écartés du sujet, quoique ….Cela dit, pourquoi ne pas s’intéresser aux OVNIS en toute liberté de pensées et à l’abri des maîtres penseurs afin de percer le mystère sur leur fonctionnement ?
Peut-on me donner la définition d’un OVNI ?

Maurice en prévision ayant ouvert le dictionnaire à la page :

- Oui, moi ! Je lis : « phénomène aux particularités de forte luminosité, d’immobilisation à altitude variable, d’accélération fulgurante et changement brutal de direction, d’apparition et disparition instantanée »

- Eh bien, nous avons du pain sur la planche pour expliquer tout ça !
Si les OVNIS existent, je spécifie bien si les témoignages sur leur apparition ont un réel fondement, sinon tout ce qui va suivre n’aura aucune utilité, quoique …..
Je reprends : s’ils existent, deux possibilités s’offrent à nous. Pas 36, uniquement deux.

a) Soit ils sont issus d’un univers parallèle et là, tout est possible y compris son contraire ; d’où aucune possibilité d’échafauder une quelconque spéculation sur leur fonctionnement.

b) Soit ces objets volants non identifiés appartiennent bien à notre univers et dans ce cas ils obéissent forcément à nos lois physiques universelles.

Ne pas l’admettre relèguerait l’OVNITOLOGIE (le père veut probablement parler d’UFOLOGIE) au monde de l’illusion, de la magie, de la mystification ou du canular.

Silence – Personne n’envisageait l’OVNI sous ce jour.

- Voulez-vous dire, père Uranus, que ces engins non identifiés fonctionnent comme nos automobiles, nos avions ou nos sous marins ?

- A quelque chose près, oui !




Maurice n’est pas de cet avis.


- Le quelque chose doit être assez important !!!
J’ai du mal sur l’autoroute à atteindre le « 90 » avec mon tube chargé de fûts, de là à l’imaginer fonctionner « à quelque chose près » comme un OVNI, il y a un pas, non ?

Rire général, Maurice ravi en profite pour ravitailler. Le silence revenu, le père poursuit. :

- Maurice a raison, cependant ces engins volants obéissent obligatoirement à nos lois physiques avec en toile de fond nos quatre forces fondamentales, qui sont Pierre Olive ?

Surpris, puis ravi :

- Euh… Il y a d’abord 1) la gravitation,
2) le magnétisme ou plus exactement l’électromagnétisme,
3) la force nucléaire forte
4) la force nucléaire faible.

- Exact ! L’énorme puissance que déploient les OVNIS pour se déplacer aussi rapidement prouve qu’ils utilisent l’une de ces 4 forces fondamentales.

Maurice, dont la comparaison de son véhicule avec un OVNI a du mal à passer, ajoute :

- Et s’ils employaient deux ou plusieurs de ces forces ?

- Maurice, je t’avoue, tu vas plus vite dans le raisonnement que ton tube sur la route et tu deviens trop rapide pour mon exposé.

Est-ce un compliment ? Il s’interroge …….

- Revenons sur terre, plus précisément dans les airs.
Nos véhicules volants identifiés sont loin d’adopter la vitesse d’un ovni. Or quel est schématiquement le mode de déplacement de nos avions, fusées et je pourrais ajouter, automobiles, bateaux, sous marins et même vélos ? C’est la propulsion. Propulsion diffusée par de l’énergie embarquée.
Que pourrai-on succinctement imaginer pour améliorer le système et son rendement ?

………. Silence

- Dans bien des cas il suffit simplement d’inverser le procédé ou le mouvement.
Exemple : les premières automobiles étaient à propulsion, actuellement, mis à part les grandes sportives, la majorité du parc est à traction, malgré tout propulsé mais par les roues avant.
Pourquoi ne pas envisager les ovnis comme des véhicules spatiaux à traction ou si vous préférez à attraction !


- Qui dit attraction dit ?

- Gravitation !

- En effet, l’idée n’est certes pas révolutionnaire, nos propres engins spatiaux se servent déjà de l’attraction des astres pour modifier leur course ou leur vitesse sur leur périple.

Un prof du lycée d’à côté objecte :

- J’ai du mal à concevoir un objet sur terre capté par la gravitation d’une autre planète s’enfuyant à la vitesse d’un ovni.

- Vous avez probablement raison. Cependant la gravitation est actuellement la plus mal connue de nos forces fondamentales ainsi que la plus faible en partie parce que OMNIDIRECTIONNELLE .

Pourquoi ne pas envisager cette force de gravitation enfin domestiquée rendue directionnelle et modulable, alimentée et suspendue à souhait à l’image de l’électroaimant ?

La gravitation précisément, si elle entre bien dans la composition des forces constituant l’étrange énergie des ovnis, a le privilège de résoudre une énigme : comment des créatures, voire des objets, peuvent-ils encaisser autant de G dus à ces stupéfiantes accélérations, particulièrement dans ces fameux changements de cap à 90°

En revanche, si vous vous installez à bord d’un vaisseau spatial mû par cette force de gravitation, d’attraction, un début d’explication apparaît.
Exemple : vous décollez de Terre en direction de Mars dans une accélération fulgurante due entre autre à la gravitation de cette planète. Le véhicule dans son ensemble, vous y compris, est attiré vers l’avant, vers Mars. Or votre masse d’inertie a pour effet contraire de vous clouer vers l’arrière, au dossier du siège.
Ces 2 forces de sens opposées, attraction et inertie, s’équilibrent à ne ressentir aucune sensation, ni poussée ni attraction.

- Peut-on envisager un arrêt net du vaisseau ?

- Un équilibre gravitationnel entre deux planètes, oui tout à fait.
Prenons toujours l’exemple du voyage vers Mars que l’on désire arrêter brusquement.
Dans un premier temps la gravitation de Mars est interrompue, dans un deuxième simultané la terre est prise en attraction.
En décomposé, que s’est-il passé : dans le premier temps la gravitation de Mars déconnectée, le vaisseau sur sa lancée continue à naviguer par inertie vers Mars, vers l’avant. Or dans le deuxième temps synchrone les passagers sont attirés vers l’arrière, vers la terre, celle-ci ayant été prise en attraction réalisant cet équilibre gravitationnel. Pour peu que cette attraction soit supérieure à celle nécessitant cet arrêt, vous repartez vers l’arrière, à 180°, sans ressentir aucun effet et toujours dans une accélération et vitesse vertigineuse, attraction et inertie s’équilibrant parfaitement.

Le temps excessivement court entre l’inversion de gravitation (Mars-Terre) donne à l’observateur terrien ou autre une impression de continuité de mouvement dans ce changement de direction.
Pierre Olive

- Ce qui me tracasse un peu « cher père », c’est la force centrifuge.
Ces machines sont bien obligées, dans leurs pérégrinations, de contourner ou d’éviter des obstacles. Il faudra bien qu’elles décrivent un arc de cercle et là je vous attends de pied ferme sur la quantité de G encaissée dû à la force centrifuge qui est de

masse vitesse
F = M x C²
R rayon du virage

- En effet, si c’était le cas des êtres vivants ne survivraient pas à un tel écrasement. C’est pour cette raison que je ne pense pas qu’ils opèrent de cette façon. Selon moi, un tel vaisseau spatial devrait introduire dans son check liste de départ plusieurs directions astrales susceptibles de devenir durant le voyage des pôles gravitationnels permettant de modifier leur course à tout moment et d’éviter ainsi certaines météorites ou astéroïdes.

Pour mieux comprendre, reprenons notre voyage vers Mars momentanément interrompu par une menace de collision avec un quelconque objet céleste.

Au départ, le pilote a pris pour cibles dormantes plusieurs astres, notamment Venus, actuellement positionnée à 3 heures. (Quatre vingt dix degrés droite)
Afin d’éviter cette collision, l’alimentation gravitationnelle de Mars est coupée et celle de la terre graduellement alimentée de façon à créer un arrêt momentané, puis dans un troisième temps synchrone Venus est prise en attraction de manière à modifier la trajectoire du vaisseau.

Pour reprendre sa course, le pilote devra alors quitter l’attraction de Venus et reprendre celle de Mars. Ces manœuvres sont tellement rapides que l’œil extérieur ne devine pas ces temps morts et perçoit un déplacement en ligne brisée.

Il n’y a donc pas d’effet de force centrifuge parce que le vaisseau se déplace en ligne droite, bien que ….. je vous l’expliquerai plus tard, la ligne droite dans l’univers n’existe pas.

Pierre Olive :

- J’ai du mal à concevoir qu’aucune force ne s’exerce à l’intérieur du vaisseau au démarrage comme à l’arrêt instantané.

- Pour illustrer cette équilibre d’attraction d’inertie et force centrifuge, prenons un individu sur terre en exemple. Notre globe accomplit un tour sur lui-même en 24 heures, c'est-à-dire que cet individu, situé sur l’équateur, accomplit un tour de manège de 40 000 Km en 24 heures, correspondant à une vitesse de 1666 Km/h (A notre latitude sa vitesse sera de 1100 Km/h)
Imaginez-vous sur un manège tournant à une telle vitesse, vous seriez projeté vers l’extérieur avec une force gigantesque alors que sur terre vous êtes cloué au sol.
La différence entre le manège et la terre c’est que la terre est un pôle attractif significatif et non pas le manège.
L’attraction terrestre est donc supérieure à la force centrifuge qui nous enverrait dans l’espace.

Pour en revenir aux ovnis, la gravitation n’est certainement pas suffisante à elle seule, même directionnelle, pour mouvoir un objet d’aussi loin, aussi vite.
La combinaison de la gravitation avec une autre force fondamentale pourrait bien être le secret de cette énergie. Mais laquelle ?

Pour cela, reportons-nous aux témoignages les plus sérieux sur les apparitions d’ovnis, témoignages de pilotes de ligne, pilotes militaires, astronautes etc…

Qu’ont-ils en commun ?

- Ils ont tous aperçu une forme lenticulaire, une soucoupe !

- Or la soucoupe n’a guère de ressemblance avec nos objets volants identifiés.
De la capsule Apollo en passant par la navette américaine, le rafale ou la mongolfière, rien ne ressemble de près ou de loin à une soucoupe fut-elle volante !

Pourquoi une telle forme ?

- Parce qu’elle est nécessaire au système de fonctionnement de l’engin, répond notre troublions, qui a déjà écouté le père Uranus dans un autre débat recoupant le sujet.

- Parfaitement et de façon à le découvrir je vous demande quel est sur terre, l’objet se rapprochant le plus de par sa forme à une soucoupe volante ? Pierre Olive , tu te tais !

L’assistance restant muette, le père enchaîne :

- La réponse est étonnante car c’est justement un objet qui, tous les jours ou plutôt toutes les nuits, nous sert à aller dans l’espace ou plus précisément à rapprocher de notre œil les astres observés : la lentille de télescope géant !

Est-ce une coïncidence qu’une lentille de télescope, ayant le pouvoir d’attirer vers nous l’image d’un astre quelconque dans l’univers, ressemble autant à une soucoupe volante ?

Grâce à quoi la lentille véhicule-t’elle vers nous l’image observée ?

- Grâce aux photons ! Une particule, une particule électromagnétique ! Répond malgré tout Pierre Olive.

- Tiens, tiens ! La voilà notre deuxième force fondamentale.

Pierre Olive très en verve :

- Gravitation et électromagnétisme seraient-elles les 2 mamelles de l’ovni ?

Le père n’en continuant pas moins son exposé :

- Les lentilles agiraient comme de véritables aimants à photons, aspirateur de lumière.

Maurice lance un étrange regard sur son Tornado.

- Souvenez-vous de la définition de l’ovni : phénomène aux fortes luminosités.

Si les soucoupes attirent les photons, elles ne doivent pas manquer de lumière.
De surcroît, si les photons sont avalés par la lentille, cela justifie entre autre un dépassement de la vitesse de la lumière, soit par le photon lui-même, soit par la soucoupe se déplaçant à travers lui.

Les trois conditions sine qua non à un véritable voyage spatial seraient enfin réunies.

- Qui sont ?

- Crever les 3 murs d’enceinte de notre prison, parce que je considère la terre, vue de l’extérieur comme une véritable forteresse où nous sommes d’authentiques prisonniers.

1) Crever le premier mur, le mur du son (1250 Km/h) nous a offert un bol d’air
assimilable à la promenade quotidienne du prisonnier.

2) Crever le deuxième mur, le mur de l’extraction gravitationnelle dont la vitesse de
libération est de 11 Km/seconde, soit 40 000 Km/h environ. Franchir ce mur peut se comparer à la permission de sortie du même prisonnier, et pour nous, escapades nous ayant accordées un regard extérieur sur la terre, quelques visites sur la lune et un envoi de cartes postales, oh pardon, de sondes dans le système solaire.

2) Crever le mur de la lumière, 300 000 Km/seconde, serait enfin la libération totale du détenu terrestre.

Puis levant sa chope

- A demain si vous le voulez bien !

- Quel en sera le thème, père Uranus ?

- Une guerre planétaire qui nous a touché de très près.

- ???

- Mars contre Venus.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Dernière modification par pere uranus le samedi 29 juin 2013 à 16:59, modifié 1 fois.
 #25957  par pere uranus
 
Rebonjour à tous.
Pourquoi la lune nous montre-t'elle toujours la même face ?
L'origine de la lune est encore à l'heure actuelle une énigme, les suppositions se suivent et s'abandonnent et pourtant nous y sommes allés et nous avons creusé.
Pénétrez donc dans le Bar de l'Univers, le père Uranus a une hypothèse plutôt......culottée 2-p0312


BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


MARS CONTRE VENUS




Toulouse, Lundi 17h15


Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »

Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.

- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.

Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.

Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..

- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »

En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.

Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.



- Je plante le décor.

Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .

Silences interrogateurs.

- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?

- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !

Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.

- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…

Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.

Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.

Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.

Le père Uranus se concentre dans un total silence.

Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.

- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.

Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.

Revenons à la genèse de Mars et Venus.

Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.

La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :

- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?

- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?

Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.

- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..

Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.

Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.

Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.


Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.

Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.

Une fois désaltéré, notre patriarche continue :

- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.

Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :

- Monsieur Olive, pas de question ?

D’abord surpris, le jeune réfléchit :

- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?

- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.


« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.

Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)

- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.

Piqué au vif, le père sourit néanmoins.

- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?

Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.

- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !

- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.

- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.

Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.

A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.




Force x distance  Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre




Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune


Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.

Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.

On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.

Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.

Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.

Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.


De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.

Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.

Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?

Rire général

- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.

Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.

La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.

Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.

Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.

Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.

Le père seul trouble ce court silence.

- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.


Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.


Pierre Olive :

- Heum, cela me rappelle quelque chose !

- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?

1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.

2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.

3) Mars : vogue vers d’autres cieux.

4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?

Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.

Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.

Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.

- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !

- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »


Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !


Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.



Pierre Olive, synthétisant :

- Nous sommes alors des Vénusiens ?

- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.

Pierre Olive :

- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?

- Probablement !

- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?

- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.

Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?

- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.

En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.

Le père se désaltère et poursuit :

- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :




1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.

2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.

3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.

4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?

En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.

Voilà pour aujourd’hui.

Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :

- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!

Pierre Olive :

- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?

- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.

Je vous en dirai plus la prochaine fois !

BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


MARS CONTRE VENUS




Toulouse, Lundi 17h15


Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »

Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.

- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.

Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.

Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..

- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »

En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.

Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.



- Je plante le décor.

Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .

Silences interrogateurs.

- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?

- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !

Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.

- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…

Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.

Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.

Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.

Le père Uranus se concentre dans un total silence.

Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.

- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.

Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.

Revenons à la genèse de Mars et Venus.

Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.

La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :

- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?

- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?

Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.

- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..

Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.

Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.

Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.


Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.

Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.

Une fois désaltéré, notre patriarche continue :

- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.

Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :

- Monsieur Olive, pas de question ?

D’abord surpris, le jeune réfléchit :

- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?

- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.


« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.

Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)

- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.

Piqué au vif, le père sourit néanmoins.

- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?

Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.

- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !

- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.

- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.

Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.

A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.




Force x distance  Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre




Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune


Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.

Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.

On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.

Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.

Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.

Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.


De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.

Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.

Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?

Rire général

- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.

Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.

La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.

Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.

Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.

Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.

Le père seul trouble ce court silence.

- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.


Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.


Pierre Olive :

- Heum, cela me rappelle quelque chose !

- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?

1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.

2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.

3) Mars : vogue vers d’autres cieux.

4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?

Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.

Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.

Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.

- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !

- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »


Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !


Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.



Pierre Olive, synthétisant :

- Nous sommes alors des Vénusiens ?

- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.

Pierre Olive :

- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?

- Probablement !

- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?

- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.

Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?

- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.

En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.

Le père se désaltère et poursuit :

- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :




1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.

2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.

3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.

4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?

En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.

Voilà pour aujourd’hui.

Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :

- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!

Pierre Olive :

- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?

- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.

Je vous en dirai plus la prochaine fois !

BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


MARS CONTRE VENUS




Toulouse, Lundi 17h15


Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »

Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.

- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.

Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.

Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..

- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »

En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.

Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.



- Je plante le décor.

Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .

Silences interrogateurs.

- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?

- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !

Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.

- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…

Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.

Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.

Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.

Le père Uranus se concentre dans un total silence.

Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.

- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.

Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.

Revenons à la genèse de Mars et Venus.

Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.

La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :

- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?

- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?

Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.

- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..

Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.

Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.

Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.


Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.

Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.

Une fois désaltéré, notre patriarche continue :

- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.

Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :

- Monsieur Olive, pas de question ?

D’abord surpris, le jeune réfléchit :

- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?

- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.


« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.

Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)

- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.

Piqué au vif, le père sourit néanmoins.

- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?

Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.

- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !

- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.

- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.

Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.

A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.




Force x distance  Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre




Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune


Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.

Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.

On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.

Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.

Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.

Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.


De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.

Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.

Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?

Rire général

- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.

Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.

La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.

Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.

Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.

Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.

Le père seul trouble ce court silence.

- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.


Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.


Pierre Olive :

- Heum, cela me rappelle quelque chose !

- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?

1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.

2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.

3) Mars : vogue vers d’autres cieux.

4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?

Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.

Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.

Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.

- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !

- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »


Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !


Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.



Pierre Olive, synthétisant :

- Nous sommes alors des Vénusiens ?

- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.

Pierre Olive :

- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?

- Probablement !

- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?

- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.

Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?

- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.

En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.

Le père se désaltère et poursuit :

- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :




1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.

2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.

3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.

4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?

En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.

Voilà pour aujourd’hui.

Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :

- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!

Pierre Olive :

- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?

- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.

Je vous en dirai plus la prochaine fois !

BAR DE L’UNIVERS
OU LES BONNES HISTOIRES DU PERE URANUS


MARS CONTRE VENUS




Toulouse, Lundi 17h15


Toujours autant de monde pour écouter cet étrange conférencier. Il y a même au premier rang une mamie passionnée du « comment ça marche là-haut dans les étoiles »

Aujourd’hui notre homme parait soucieux et ne sait comment commencer.

- J’avais prévu d’évoquer Mars, son surprenant relief et ses satellites à posteriori si inquiétants ! Oui, je dis inquiétants car je ne suis pas le seul à le supposer, nos anciens également s’en alarmaient déjà et les avaient baptisés « Peur et Epouvante », traduction de Phobos et Deimos.

Cependant raconter Mars aujourd’hui serait vous présenter les vestiges d’une histoire sans en connaître la genèse, l’origine de cette étrange, passionnante et dramatique épopée.

Le père Uranus marque un temps, se recueille et …..

- Mes chers amis, je tiens d’abord à vous mettre en garde, car ce que j’ai à vous confier n’est que le fruit de mes réflexions issues naturellement de longues observations et déductions très personnelles sur deux de nos planètes telluriques de notre système solaire.
Certains, c’est certain, classeront mes propos dans le registre « science fiction » avec fiction écrit en gros.
Néanmoins, plusieurs analyses et découvertes actuelles étayent un peu plus chaque jour ce que mes contradicteurs avaient qualifié d’ « élucubrations abracadabrantesques »

En effet, vous allez vous en rendre compte, c’est assez hardi comme scénario.

Les aficionados des « star wars » et compagnie ne seront pas déçus.



- Je plante le décor.

Avant l’apparition de la première cellule vivante sur Terre, j’envisage déjà deux planètes du système solaire comme planètes abritant la vie et surtout ayant engendré des créatures intelligentes capables de communiquer avec le reste de l’univers, autrement dit des civilisations au stade plus avancé que le notre : MARS et VENUS .

Silences interrogateurs.

- La terre n’aurait-elle pas été la première à inséminer la vie ?

- En effet ! La vie, telle que nous la connaissons, serait apparu pratiquement dans un même temps, un temps astronomique très réduit et ce sur la 2me et 3me planète tellurique Mars et Venus !

Un murmure réprobateur accueille cette affirmation très personnelle parce que chacun sait, y compris cette sympathique mamie, que Mars est la 4me planète de notre système solaire.

- Oui ! Pardonnez-moi de me répéter : je réaffirme pour ceux qui n’étaient pas là ce jour, je suis pour une hiérarchie symétrique des positions des planètes autour de leur étoile dans notre galaxie, particulièrement sur le disque planétaire initial.
Par la suite cela évolue en fonction de plusieurs paramètres : orbite instable, bombardement planétaire, etc., etc…

Nous avions donc autour de notre soleil
1) les plus proches : les telluriques disposées en ordre croissant à partir du soleil :
Mercure – Mars – Venus et Terre
2) les gazeuses dans un ordre décroissant :
Jupiter – Saturne – Uranus – Neptune et Pluton pour les conservateurs de notre disque planétaire.

Le sujet du jour nous amène justement à expliquer ce bouleversement hiérarchique.

Dans un futur proche vous serez probablement amener à étudier d’autres systèmes stellaires et vous vous apercevrez alors qu’à chaque fois il y a, sauf accident ou bombardement planétaire, un agencement structuré dans la position des planètes autour de leur étoile.
Vous découvrirez d’énormes gazeuses collées à leur étoile puis plus loin des telluriques toujours dans un ordre structuré qui ne s’explique pas à l’heure actuelle d’autant que cette organisation diffère d’une étoile à l’autre.

Le père Uranus se concentre dans un total silence.

Bien que septiques sur la position de Mars autrefois, personne n’ose objecter attendu que certaines découvertes de très grosses gazeuses situées plus près de leur étoile que Mercure attestent plus ou moins les propos de notre bonhomme.

- Si Mars, aujourd’hui fait exception à cette théorie, c’est tout simplement qu’elle a déménagé, elle a changé d’orbite.

Par quel mystère ? Sous quelle impulsion ?
Je vais essayer de vous l’expliquer. Vous le faire admettre sera une autre paire de manches, je préfère vous prévenir, il serait préférable que vous laissiez vos préjugés au vestiaire.

Revenons à la genèse de Mars et Venus.

Nous voici sur ces deux planètes à la fin de leur refroidissement. Ne me demandez pas comment la vie y est néanmoins apparue et s’est développée sur une période astronomique très courte. Laquelle en premier ? Cela n’a gère d’intérêt tant le développent semble prompt et parallèle. Je dirais Mars parce que plus près du soleil, quoique l’inverse est tout aussi cohérent.

La question qui démangeait Pierre Olive depuis un moment finit par jaillir :

- Si Mars et Venus avaient atteint et dépassé le seuil de notre civilisation, nous devrions en apercevoir des vestiges, au moins sur Mars ?

- En effet, je me suis fait la même réflexion lors de ma visite d’une importante abbaye du moyen âge « la Sauve Majeur » dans le bordelais. Cette puissante abbaye régnait en ce temps là en maître absolu sur une population de 30 000 âmes. C’est ici le mystère : me tournant et me retournant sur le site, je n’apercevais que des rangs de vigne entourant le minuscule village de la Sauve. Où étaient passés les vestiges de cette civilisation, les 90 % restant ?

Pierre Olive :
- Tiens, tiens, cela me fait songer au même pourcentage manquant quelque part.

- Heum ! Bien… Reprenons : (Le père apprécie moyennement)
La terre, en ce temps là, n’a pas été le théâtre apocalyptique de tremblement de terre ni de terrible collision avec un astéroïde ! Si le temps qui passe, le simple temps qui s’écoule arrive à faire disparaître en quelques siècles les ruines de 30 000 habitants, un énorme bombardement astral peut bien, lui, accomplir beaucoup plus sur plusieurs millions d’années, ce, sur terre ou sur tout autre planète bénéficiant d’atmosphère.
Les vestiges de ces civilisations sont certes toujours sur ces planètes, mais enfouis dans leur sol, à l’image des villes grecques ou romaines chez nous.
Pour le découvrir, il faudra aller sur place et creuser…..

Prenons sur Mars l’image de « Valles Marineris » : cette crevasse géante, béante de plus
de cinq mille Km de long, cent vingt de large et profonde de onze kilomètres, preuve incontestable d’un énorme choc planétaire tangentiel.

Suite à un tel heurt, vous pensez bien que toutes traces visibles de civilisation ont disparu, d’autant qu’après cette terrible collision le sous sol de Mars a réagi, faisant jaillir dans le prolongement de cette crevasse le plateau volcanique de Tharsis, haut de 10 Km, plus haut que notre Everest.

Le plateau plein, non pas de Tharsis mais de Maurice, notre aubergiste rayonnant, réapprovisionne ses clients, particulièrement notre barbu. C’est quand même lui l’origine du phénomène Uranus, offrant à notre homme le gîte, le couvert, organisant et prêtant gracieusement sa salle.


Certes, le bar ne désemplit pas, les affaires marchent à merveille, n’empêche que sans sa clairvoyance, nous serions passé à côté de cet étonnant et surprenant saltimbanque de l’astronomie.

Maurice se sent dans la peau d’un grand imprésario.

Une fois désaltéré, notre patriarche continue :

- Sur ce plateau de Tharsis naîtront 4 volcans formant un triangle isocèle presque équilatéral dont la base est composée des Monts Arsia, Pavonis et Ascraeus et le sommet par le Mont Olympus, le plus élevé des volcans culminant à 27000 mètres, exception dans le système solaire.

Le père Uranus se saisit d’une craie et schématise sur un tableau improvisé :
Pourtant bien tranquille, dégustant le passé de Mars avec gourmandise, Pierre Olive est soudain interpellé :

- Monsieur Olive, pas de question ?

D’abord surpris, le jeune réfléchit :

- Sur Venus, M’sieur, y a-t-il des traces de collision ? Que pouvons-nous voir, apercevoir ou deviner ?

- L’atmosphère opaque empêche toute approche visuelle, quant aux traces de collision la pression au sol est de 100 atmosphères, 100 fois supérieure à la notre. La moindre brise du soir balaye tout sur son passage, tel un ouragan.


« Le marstril », le vent martien souffle lui entre 150 et 250 Km/h sous à peine 10 gr de pression atmosphérique et arrive malgré tout à soulever le sable en haute altitude à certaine époque.
En comparaison, la pression au sol sur Venus est de 100 Kg/cm², soit plus de dix mille fois supérieure à celle de Mars.
Le moindre déplacement d’air doit ressembler à un tsunami éolien et les dégâts occasionnés en surface empêchent tout espoir de déceler le moindre vestige de collision et encore moins de civilisation.
De surcroît, l’atmosphère vénusienne chargée en gaz très corrosifs comme l’acide sulfurique, augmente un peu plus la dégradation du relief et corrode tout ce qui peut l’être.

Pierre Olive se lève et apostrophe notre patriarche : (il ne fallait pas le réveiller !)

- Aucune trace de civilisation sur Mars, aucune sur Venus alors que sur Terre nous sommes la preuve vivante d’une vie passée, présente, omniprésente et d’une vie particulièrement vivace et évoluée.
Votre scénario est bien compliqué mais a l’avantage de botter en touche, de rejeter la question fondamentale sur d’autres planètes, celle de la genèse de la vie !
Votre histoire est assez simpliste dans le fond.

Piqué au vif, le père sourit néanmoins.

- Sur un point vous avez entièrement raison, la vie est bien compliquée !
Bien… Pour tout vous dire, si j’envisage de prime abord l’apparition de l’existence sur ces 2 planètes, c’est parce que je les conçois « planètes viables » à cette époque.
Qui dit planète viable implique ?

Personne ne répond tant le bonhomme les a plongé dans un total flou astronomique.

- Une planète viable nécessite en premier lieu un stabilisateur, un stabilisateur axial.
Autrement dit un satellite.
La lune, notre propre stabilisateur, agit sur la terre empêchant son axe de se coucher
sur son plan d’orbite, à l’instar de la petite hélice de l’hélico interdisant à la cabine
de tourner autour du rotor.
Notre satellite naturel nous protège d’une variation climatique aigue et la vie a horreur d’un tel bouleversement. Souvenez-vous des dinosaures anéantis par un simple caillou frappant la terre !

- Venus aurait donc eu une lune ? Réflexion de Maurice.

- Oui, tout comme Mars en ce temps là. Aujourd’hui, elle en possède 2, malgré tout pas assez importantes pour une stabilité axiale.

Si mes souvenirs sont exacts, je vous ai déjà parlé de l’importance du satellite pour sa planète.

A une bonne stabilité axiale doit correspondre le « couple » parfait entre planète et satellite c’est à dire qu’à la masse de la planète doit coïncider une certaine masse du satellite situé à une distance adéquate.
Exception pour Mercure,droite comme un I sur son plan d’orbite,c’est le soleil qui la stabilise.




Force x distance  Masse x distance = le bon couple afin d’engendrer cet
effet d’équilibre




Terre
Lune
_____________D_____________________
385 000 Km
F = Masse de la lune


Notre pauvre Uranus en fait les frais, ayant cependant plusieurs satellites néanmoins trop loin ou trop petits pour agir sur son axe couché à 82° sur son plan d’orbite, ou tout simplement leurs influences se contrarient.

Pour en revenir à nos planètes, Mars et Venus possédaient à cette époque leur propre satellite stabilisateurs. Appelons les, si vous le voulez bien, Venusis et Marsipus.
Ces deux planètes, protégées ou à l’abri de leur satellite, avaient développé la vie. Curieusement ce développement fut particulièrement rapide et engendra très vite des créatures capables de communiquer puis de voyager d’une planète à l’autre.

On peut aisément supposer que les tractations, les échanges et les voyages commerciaux entre les deux planètes furent nombreux et que les affaires traitées furent fructueuses un bon bout de temps, pour petit à petit diminuer et déboucher, comme c’est le cas dans la majorité des marchandages entre deux entités de valeur similaire, sur une guerre commerciale puis une guerre tout court, une guerre planétaire.

Ce fut pour ces deux astres le début de la fin car ces créatures, ces individus, ces énergumènes, ces humanoïdes, appelez les comme il vous plaira, humains parce qu’ils nous ressemblaient beaucoup, avaient découvert et domestiqué avec brio nos 4 forces fondamentales régissant l’univers.

Je vous ai parlé de l’énergie très probablement employée par les ovnis dans laquelle entrait pour beaucoup la gravitation. Et bien eux l’avaient déjà apprivoisée et employée avec une certaine habileté sur des astéroïdes menaçant leur planète. Ils arrivaient à modifier la trajectoire de ces astres baladeurs en les accompagnant dans leur course où bon leur semblait, comme téléguidés.
Cette force G (gravitation) était devenue l’arme planétaire absolue, transformant n’importe quel astéroïde ou satellite naturel en projectile, véritable bombe destructrice de planètes.

Les habitants de Venus mis au pied du mur, entrés en guerre avec ceux de Mars, en toute dernière extrémité pour se défendre, ont jeté leur dernière carte, envoyant leur propre satellite sur le coin de la planète Mars.
Mais cela ne se passa pas tout à fait comme ils l’espéraient, car volontairement ou non, le satellite de Mars, Marsipus, se situa alors sur la trajectoire de ce gigantesque projectile.


De taille équivalente à la Terre, Venus devait probablement posséder un satellite de même masse que la lune. Venusis donc, fit littéralement éclater le satellite martien en milliards de fragments aussi différents les uns des autres. Certains entre autre retomberont sur Terre, nous avons effectivement recueilli des vestiges qui firent d’ailleurs polémique à la NASA.

Les plus importants toucheront tangentiellement Mars au niveau de l’équateur, lui occasionnant cette énorme balafre, choc qui par voie de conséquence, fit remonter plus loin son sous sol, formant comme vous le savez, le plateau de Tharsis et ses volcans. La vie sur Mars s’est arrêtée net.

Pierre Olive :
- Marsipus aurait créé Olympus ?

Rire général

- En quelque sorte, oui ! Venus avait alors vaincu Mars, ne lui laissant que ces deux vestiges flottants, ces deux pommes de terre Phobos et Deimos, issus de cette incroyable collision.

Phobos et Deimos sont des débris soit de Marsipus soit du satellite bombardier Venusis.

La puissance de ce heurt eut pour effet inattendu le départ de Mars pour une orbite plus lointaine aidé aussi par le fait que Mars situé entre Mercure et Venus était sur une orbite instable.
Ses deux petits satellites furent bien entendu du voyage et entourent encore la planète.

Le facteur que n’avaient pas envisagé les Vénusiens tirant sur Mars leur propre lune comme un boulet de canon, c’est qu’ils se retrouvaient tout bêtement sans stabilisateur, à moins que véritablement pris à la gorge ils ne purent agir autrement. L’enfer commença sur cette planète devenue 2me du système solaire.

Vainqueurs et seuls rescapés, les Vénusiens fêtèrent malgré tout l’évènement mais déchantèrent bien vite, observant la rapide modification de leur climat, lié dans un premier temps aux différents impacts de météorites issues de cette collision, puis petit à petit, au basculement de leur axe sur leur plan d’orbite. Ils n’avaient plus de stabilisateur axial.
Ceci se déroula dans un temps astronomique relativement bref.

Le père Uranus, satisfait de son auditoire captivé, s’arrête un instant pour souffler et s’abreuver.
Si exorbitantes soient-elles, le public digère ces informations qu’il en oublie toute question.

Le père seul trouble ce court silence.

- Et la Terre ? me direz-vous.
Et bien la Terre poursuivait son évolution et recevait de temps en temps la visite des créatures de Venus et autrefois de Mars, devenant une planète d’excursions pour riches Vénusiens ou Martiens privilégiés, une Ibiza planétaire en quelque sorte car la terre n’avait pas encore engendré ses propres créatures. En revanche, une belle flore s’épanouissait où abondait aussi une faune apportée par les deux belligérants en vacances, une sorte de zoo à ciel ouvert.


Or il se passait un évènement grave pour la terre, son axe basculait lui aussi sur son plan d’orbite.
Parallèlement l’axe de Venus continuait de tomber et la chaleur devenait tour à tour insupportable sur un hémisphère et glacial sur l’autre.
Les Vénusiens constatèrent, hélas, toute l’importance d’un satellite conséquent, placé à la bonne distance de la planète. Puis considérant Venus comme perdue, envisagèrent la solution d’émigration avec armes et bagages ou plutôt avec veaux, vaches, cochons et toutes sortes d’animaux qu’ils purent amener sur Terre.


Pierre Olive :

- Heum, cela me rappelle quelque chose !

- Oui, bien des histoires ont pour origine un passé lointain.
Bien…. Quelle était à ce moment astronomique la situation planétaire de nos chères planètes ?

1) Venus, sur l’orbite actuelle, tombe un peu plus sur son plan, bascule complètement, inversant ses pôles et par le fait change son sens de rotation par rapport aux autres planètes. Ce qui par réaction d’un phénomène physique freine fortement sa rotation axiale jusqu’à avoir des journées plus longues que des années :
jour vénusien = 243 jours terrestres
année vénusienne = 225 jours terrestres
Mécanisme qui aggrave le réchauffement avec effet de serre irrémédiable.
L’atmosphère lourde et acide actuelle est due aux gaz sulfuriques provenant des volcans de cette ère issus du martellement de Venus par les débris de cette collision spatiale.

2) La Terre : hélas toujours sans satellite, son axe bascule.

3) Mars : vogue vers d’autres cieux.

4) Le satellite de Venus, bombardier de Marsipus, qu’est-il devenu après ce choc titanesque ?

Vénusis, suite à ce colossal télescopage planétaire avait perdu de sa masse et vogue lui aussi vers d’autres cieux. Mais des cieux terrestres si j’ose ainsi m’exprimer car ce satellite croise les parages de la terre.

Les astrophysiciens vénusiens de l’époque, maîtrisant toujours la manipulation gravitationnelle des astres, ont alors l’idée d’appliquer leur technique sur leur ancienne lune afin de la capturer et de la positionner sur une orbite appropriée autour de la terre, l’actuelle orbite lunaire.

Ce qui stabilisa enfin la terre à 23°27 environ.

- Vénusis serait donc devenue la lune ! ? !

- Oui, comme quoi Venus nous a envoyé le meilleur d’elle-même : sa « lune »


Les Vénusiens purent ainsi déménager en toute sécurité climatique parce que le transfert d’une planète à l’autre ne s’est pas effectué en un seul jour, même vénusien !


Une petite anecdote qui vous amusera peut-être : ce satellite, suite au choc avec Marsipus, avait perdu de sa masse sur un côté et se retrouvait avec un centre de gravité excentré.
Ce qui explique le fait que la lune actuelle nous montre toujours la même face.



Pierre Olive, synthétisant :

- Nous sommes alors des Vénusiens ?

- Pas uniquement. Certains Martiens, sentant les hostilités, avaient déjà déménagé.
La terre posséda alors des peuples différents qui se sont uniformisés, se mélangeant au fil du temps.
Certaines cultures ont gardé en mémoire cette sanglante épopée, d’autres l’ont vite oubliée à l’image des civilisations se développant rapidement puis régressant tout autant dans le temps.
Curieusement, les peuplades dites « peu civilisées » sont celles qui ont le mieux conservé certaines informations de ces anciennes civilisations.

Pierre Olive :

- Les créatures de Mars pouvaient-elles se mélanger avec celles de Venus ? Leur ADN était-il compatible ?

- Probablement !

- Et physiquement ? Se ressemblaient-ils, nous ressemblaient-ils ?

- Je le pense en effet, pour une bonne raison c’est que la fonction crée l’organe.
Pour une fonction définie la nature créera l’organe approprié : un œil, une oreille, etc…..
Ces individus menaient sur leur planète une vie semblable à la notre, leurs besoins étaient les mêmes, ils devaient ainsi posséder les mêmes organes et nous ressembler.

Pierre Olive murmurant, sans être persuadé :
- « La fonction crée l’organe » ? ! ?

- Oui, il en a toujours été ainsi, mon cher Olive, si un besoin impératif de survie d’un sixième doigt se fait sentir, la nature y pourvoira !
Ah ! J’oubliais : en vous déclarant que les deux peuples de Mars et Venus se ressemblaient, j’ai passé sous silence leur taille.

En effet, ils vivaient sur des planètes à gravité différente. Sur Vénus, vous auriez le même poids alors que sur Mars, il serait divisé par 2,6.
Un individu de 80 Kg, sur terre, ne pèserait plus que 30 Kg sur Mars. Or l’inverse se produisit. Les créatures martiennes de 30 Kg pesèrent d’un seul coup 80 Kg sur terre et tout naturellement diminuèrent en taille.
La différence entre ces êtres était donc la taille. Différence qui évolua au fil des générations et du temps bien évidemment. Toutefois, certaines populations ont pu se préserver et garder leurs critères d’origine.

Le père se désaltère et poursuit :

- Voici quelques faits qui témoignent de cette tragique période :




1) La dénomination de Dieu de la Guerre pour Mars par nos anciens.

2) L’appellation de Peur et Epouvante pour les deux satellites de Mars, suite à la collision. Cette appellation émanerait, soit des survivants de Mars émigrés sur terre, soit des Vénusiens qui craignaient à leur tour que d’autres créatures leur fassent le coup du père François.

3) Plus curieux encore : un peuple africain, adorateur des étoiles sœurs Sirius A et B,
savait depuis des lustres que Sirius était une étoile double, alors qu’il nous a fallu
des télescopes de plus en plus performant pour le déceler.

4) La Lune prouve à elle seule cette abominable épopée ! Connaissez-vous beaucoup d’astres auxquels il manque une bonne partie latérale, ayant par le fait son centre de gravité excentré ?

En cherchant bien, vous découvrirez d’autres témoignages, qui mis bout à bout, pourraient reconstituer ce passé.

Voilà pour aujourd’hui.

Un silence clôture cette prestation. L’assemblée digère avec difficulté le sujet du jour comme un plat indigeste. Etre les descendants de Venus et Mars ne s’assimile pas facilement.
En revanche un prof de science du lycée d’à côté, très remonté :

- Monsieur, je n’ai jamais entendu des propos aussi grotesques et burlesques !!!

Pierre Olive :

- Avant de nous quitter, une dernière question Père : êtes-vous pour la théorie du Big Bang ou celle du rebond ?

- Ni pour l’une, ni pour l’autre et les deux à la fois.
Je ne suis pas pour un commencement et une fin mais pour une continuité.

Je vous en dirai plus la prochaine fois !
 #25974  par kyss191
 
Houla! c'est long... très long... trop long!

Tu ne peux pas mettre tout ça en pièce jointe comme tu l'as fait jusqu'ici?
 #25976  par MIMATA
 
Euh...c'est moi qui lui ai dit de mettre son texte directement dans les messages 0-icon_cheesygrin (avec la pièce jointe en plus). En fait, les pièces jointes en .doc c'est bien gentil mais encore faut-il avoir le courage de télécharger la pièce jointe et de l'ouvrir à condition d'avoir Word ou un lecteur de .doc ce qui n'est pas systématique. Un .pdf aurait été plus adapté.
En plus, ces textes peuvent maintenant être référencés et consultés directement dans le forum ce qui en principe devrait augmenter sa visibilité. D'où la demande de poster directement le texte dans un message, mais j'avais dit en utilisant la balise "citer", enfin c'est pas bien grave.
En fait, idéalement, il vaudrait mieux utiliser Calameo et la balise idoine ensuite dans les message ici sur le forum.
Exemple :
 #25983  par pere uranus
 
En essayant d'inclure en clair l'épisode n° 6 (Mars contre Venus), il s'est hélas installé 3 fois 0-icon_cry2
Je comprends Kyss 191 : c'est très long ! Y-47 Comment supprimer 2 d'entre eux ?
Merci Mimata pour le système CALAMEO, il m'intéresse bigrement mais il faut que je manupule Internet un peu mieux.....
 #25986  par kyss191
 
Comment supprimer 2 d'entre eux ?


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